Rousseau à Augusta : Fleetwood, DeChambeau et le Tigre

Masters
(Andrew Redington/ Getty Images)

Collaboration spéciale d’André Rousseau et du site lescoulissesdusport.ca

AUGUSTA, Géorgie — Tommy Fleetwood et Bryson DeChambeau ont été parmi les premiers golfeurs à se rendre dans la salle d’entrevues avant le 83e tournoi des Maîtres. Je suis allé les voir parce qu’ils ont tous les temps un style très particulier. Fleetwood a l’air de Jésus-Christ Superstar ou encore d’un guitariste du groupe Kiss, ce qui n’enlève rien à son talent pour frapper la balle. Quant à DeChambeau, on peut l’appeler le « physicien du golf » par sa façon d’analyser la situation sous tous les angles possibles.

« Il ne fait aucun doute que cette semaine est différente des autres, a dit Fleetwood. Il y a tellement d’options qui se présentent à toi sur ce genre de parcours. L’atmosphère n’est pas la même, d’autant que c’est le premier tournoi majeur de l’année. Pour avoir du succès ici, il faut rester dans sa bulle, que tu joues avec Tiger Woods ou avec un autre. Moi, je joue toujours dans le but de finir premier. Plus tard, je ne veux pas raconter à mes petits-enfants que j’ai terminé 5e à Augusta ou 3e au TPC. Je sais ce que je dois faire pour gagner. Si mon bois-1 fonctionne bien, ça me facilitera la tâche ».

Après avoir expliqué pourquoi tous ses fers avaient la même longueur, DeChambeau a fait une suggestion intéressante pour accélérer le jeu : « Que les gars marchent plus vite pour se rendre à leur balle ! »

« La semaine du Masters est absolument unique, a-t-il ajouté. Je me prépare du mieux que je peux et j’étudie attentivement les verts. Je pense que l’expérience est un facteur important à Augusta. J’en apprends plus chaque fois que je joue ici ».

Fleetwood a terminé deuxième à l’Omnium des États-Unis, l’an passé. Il s’est même permis une ronde de 63 à Shinnecock Hills. Quand il tombe « dans la slot », il joue du grand golf. DeChambeau a gagné 3 tournois l’an passé et un autre durant les derniers mois. Il est lui aussi capable de grandes performances. Il a remporté sa plus belle victoire quand il a gagné le tournoi de Jack Nicklaus en Ohio. On verra ce qu’ils ont dans le ventre cette semaine.

Tiger y croit encore

Tiger Woods n’a pas gagné un tournoi majeur depuis bientôt 11 ans, une chose absolument impensable en 2008, mais il n’a pas perdu espoir de renverser la vapeur et d’inscrire sa 5e victoire à Augusta, dimanche prochain.

« Non, je n’ai pas besoin de gagner ici, mais je veux vraiment gagner ! », a-t-il déclaré avec son plus beau sourire dans une salle d’entrevue remplie à craquer. « Ma victoire à East Lake l’automne dernier (dans le championnat de fin de saison) m’a fourni la preuve que j’étais encore capable de gagner un tournoi d’envergure après tout ce que j’ai vécu durant les dernières années, a-t-il poursuivi. J’ai beaucoup amélioré mon jeu durant les 12 ou 14 derniers mois et j’ai la certitude que je peux encore gagner un tournoi du Grand Chelem ».

À la blague, Tiger a dit qu’il aimerait être capable de frapper la balle 40 verges plus loin que tous les autres joueurs, comme il le faisait à ses débuts, mais ces jours ne reviendront jamais.

Pas plus que l’époque où il calait presque tous les coups roulés de 10, 15 ou 20 pieds. Quoi qu’on en dise, le fer droit était son meilleur bâton.

« Je sais encore quoi faire avec le putter, mais mon dos m’empêche de passer des heures et des heures sur le vert d’exercice, a-t-il ajouté. C’est aussi vrai pour l’ensemble de ma partie ».

Du haut de ses 43 ans, l’ancien roi du golf a aussi déclaré :

En bref…