Golf amateur

Un président en quatre mots

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Doug Alexander (Golf Canada)

Vous avez déjà vu le gardien d’un trophée précieux, la Coupe Stanley par exemple, manipuler ce trésor? Gants blancs, pas mesurés, polissage… le tout pendant qu’il le déplace de lieu en lieu, l’exhibant devant un nombre croissant d’admirateurs.

Imaginez, par métaphore, Doug Alexander dans ce rôle durant son mandat de 2014, à titre de 111e président de Golf Canada.

« Ma priorité pendant mon mandat, c’était de faire progresser le plan d’action de Golf Canada, et non pas de le couvrir de mes empreintes », de dire Alexander au moment où il s’apprêtait à passer le flambeau à son successeur, Paul McLean, de King Township en Ontario, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de Golf Canada. « Il ne s’agissait pas du plan de match de Doug Alexander, mais de ce qui était le mieux pour notre association. Il fallait faire avancer la vision de Golf Canada pour assurer la vitalité et la viabilité du golf. »

Quand on s’entretient avec des personnes qui ont occupé un rôle similaire dans d’autres organismes, on a droit à une série de souvenirs « carte postale » : où ils ont été, qui ils ont rencontré, ce qu’ils ont vu. Bien sûr, Doug Alexander a engrangé de tels souvenirs, mais il s’agit moins de « cartes postales de l’étranger » que de la nécessité de bâtir l’édifice du golf dans notre pays.

Le hasard a voulu que plusieurs championnats – Omnium féminin Canadien Pacifique, Championnat du Circuit PGA TOUR Canada, Championnat canadien amateur féminin et Championnat féminin de la PGA du Canada – aient eu lieu dans sa ville natale de London, en Ontario, mais Alexander a passé plusieurs semaines sur la route. Parlons de vacances de travail avec l’accent sur « travail ».

« À ce point de vue, les faits saillants ont été les championnats nationaux amateurs, le Tournoi des Maîtres, l’Omnium britannique et, bien sûr, les Mondiaux amateurs au Japon.

Alexander de se rappeler : « Scott Simmons [chef de la direction de Golf Canada] et moi avons tenu à en faire des occasions de rencontrer nos vis-à-vis des provinces et du reste du monde – États-Unis, Écosse, Irlande, Angleterre, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie et j’en passe. Nous avons beaucoup appris sur les réalisations golfiques de ces pays et nous avons partagé initiatives et meilleures pratiques.

« En même temps, nous avons été heureux de constater qu’ils étaient tout aussi intéressés à découvrir ce que nous faisons chez nous. Aujourd’hui, j’apprécie encore davantage ce qui est accompli au Canada pour accroître la participation et la performance. Nous nous sommes dotés d’un excellent programme-cadre et nous devons maintenant resserrer les liens entre toutes les parties intéressées pour faire progresser le golf. »

RBC CANADIAN OPEN

Doug Alexander et Tim Clark (Bernard Brault/ Golf Canada)

Alexander éprouve pour le golf une passion qui ne s’est jamais démentie. Ses plus anciens souvenirs remontent à son enfance écossaise. « Je jouais le plus souvent possible avec ma grand-mère et avec des personnes qui sont restées mes amis », a-t-il dit en acceptant le poste de président en 2014. « Le soir, je jouais neuf trous avec papa et maman. Cinquante années plus tard, le golf reste à mes yeux un sport à l’enseigne de la camaraderie et de l’amitié. »

L’accent écossais d’Alexander fait écho à ces souvenirs d’enfance. De plus, il est évident qu’il chérit les amitiés et relations qu’il a forgées par le truchement du golf, non seulement à titre de président de Golf Canada, mais aussi comme joueur exceptionnel et bénévole dévoué.

« Ce fut un grand plaisir de rencontrer les Brooke Henderson, Corey Conners et Taylor Pendrith qui ont non seulement de grands athlètes mais des personnes complètes. Au Mondial amateur, par exemple, plusieurs personnes m’ont abordé pour me dire : “Ils sont vraiment gentils, vous avez toutes les raisons d’en être fier”. Et je l’étais, comme devrait l’être le pays tout entier. »

Au fil de son mandat, Alexander est resté tout à fait conscient de son rôle d’ambassadeur du golf au Canada et à l’étranger, mais aussi de ses responsabilités de président d’une fédération nationale d’un sport qui est confronté à des défis aux échelles nationale et mondiale.

Il n’a cessé de répéter qu’il fallait que les parcours soient plus jouables, agréables et abordables. Il a imploré les intervenants de l’industrie du golf d’être plus accueillants pour les familles et les jeunes. Il sait qu’un effort concerté de tous les intervenants, du bas de la pyramide jusqu’à son sommet, est nécessaire.

« Cela ne s’accomplit pas en un an. Par exemple, j’adore le programme Golf en milieu scolaire, mais il faut créer plus de liens. Comment convaincre professionnels et clubs de créer un sentier permettant à ces jeunes de développer leur intérêt pour le golf, pour les amener, eux et leur famille, sur le terrain?

« Nous avons édifié ce programme et d’autres au fil des années. Nous avons atteint un point critique où il nous faut collaborer avec tous nos partenaires pour faire passer le golf à l’étape suivante. »

En acceptant la présidence de Golf Canada, Doug Alexander a juré qu’il serait un « ardent défenseur » du golf. Il l’a indubitablement été depuis ses premières parties en Écosse, et non seulement durant les 12 mois de sa présidence. Et il continuera de l’être pendant de nombreuses années.