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Le parcours de l’Omnium canadien RBC

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(Scott Halleran/ Getty Images)

De par sa conception, le Parcours Bleu du club Royal Montréal assure au public une belle bagarre entre les meneurs, et ce, jusqu’à la fin.

Le réaménagement du parcours par l’architecte Reese Jones, il y a dix ans, a été si bien fait qu’il n’a pas été nécessaire d’y apporter d’autres corrections majeures depuis.

Ainsi, la longueur de cette normale 70 devrait demeurer, comme c’était le cas lors de la présentation de la Coupe des Présidents en 2007, autour de 7153 verges. Cela devrait constituer un bon défi pour les joueurs qui comptent parmi les meilleurs du globe.

Ceux-ci devront notamment composer avec des verts surélevés, durs, rapides et, pour certains, ondulés. Ils seront aussi confrontés à des fosses profondes et des emplacements de fanions pas toujours commodes.

Les obstacles d’eau apparaissant sur six des neuf derniers trous (dont les cinq derniers), peuvent donc rendre le dénouement de la compétition pour le moins intéressant, voire énervant ou émouvant.

Ce n’est pas pour rien que le Parcours Bleu du club Royal Montréal est considéré comme l’un des plus beau au Canada et parmi les 100 meilleurs tests de golf au monde.

Un neuf sans eau

Quand même étonnant qu’il n’y ait aucun plan d’eau sur le neuf d’aller.

On entreprend sa ronde avec quatre normales 4 consécutives, dont celle du 4e trou qui s’étire jusqu’à 501 verges et qui est considérée comme le plus difficile des neufs premiers trous.

Vient ensuite une normale 3 de plus de 200 verges très bien protégée par des fosses profondes.

L’allée de la normale 5 du 6e trou est généreusement large au départ, mais l’entrée au vert doit être analysée sérieusement car les coups trop courts ou sur la droite du vert peuvent, tout dépendant de l’emplacement du fanion, forcer l’exécution d’un coup à l’aveuglette.

Les 7e (normale 3, 153 verges) et 8e (normale 4, 394 verges) sont des trous où il est possible (mais non conseillé…) d’attaquer le fanion. On doit par contre être prudent au 9e trou si l’on veut préserver tous ses acquis.

Important choix de bâton

Malgré les 460 verges de la normale 4 du 10e trou, ce ne sont pas tous les joueurs qui sont confiants d’utiliser un bois de départ sur le tertre. Plusieurs choisissent un fer long ou un hybride afin de ne pas avoir en jeu le plan d’eau situé sur la gauche de l’allée.

Les trois trous suivants réclament de la puissance, particulièrement le 11e, car l’allée est en amont. Certains joueurs profitent du relief du 12e trou pour être bien positionnés et pour attaquer le fanion dès leur deuxième coup. Quant au 13e, il s’agit de la plus longue normale 3 du parcours. Bref, on serait porté à croire qu’il s’agit là de l’Amen Corner du Royal Montréal, mais c’est une erreur !

Dès le 14e trou, on ressent une montée d’adrénaline un peu plus forte qui appelle à la prudence et, au besoin, à un changement de stratégie. En deuxième ou en quatrième ronde, il ne faut pas s’étonner de voir les jalons de cette courte normale 4 être avancés, afin d’imposer aux joueurs la tentation d’atteindre le vert sur leur coup de départ. Un risque qui mérite d’être récompensé si on le surmonte.

Les 15e et 16e trous réclament tous deux un coup de départ précis, autant que possible sur la droite de l’allée, car c’est la qualité du deuxième coup qui sera significative.

Quant à la courte normale 3 du 17e trou, ce n’est pas un « gimme » comme disent nos amis. Le vert y est très étroit et le vent ramène toutes les balles vers l’obstacle d’eau.

Reste le 18e trou, celui qui a assommé des grands comme Jack Nicklaus, Tiger Woods et Greg Norman qui y ont vu leurs espoirs de victoires se noyer dans l’étang. Ce même 18e trou qui a gardé tout le Canada en haleine quand le Canadien Mike Weir a dompté le Tigre, lors de la dernière journée de la Coupe des Présidents, en 2007.

Le Parcours Bleu du club Royal Montréal

yp