Lorsque tombent les premiers flocons de neige, de nombreux Canadiens d’un océan à l’autre se rendent à l’évidence : la saison de golf est terminée. Mais l’est-elle vraiment?
Des bars du centre-ville servant de la bière artisanale aux installations improvisées dans les sous-sols ou les garages, les simulateurs de golf redéfinissent la manière dont les gens s’entraînent, jouent et socialisent autour de ce sport.
Ce qui était au début un outil d’entraînement haut de gamme pour golfeurs d’élite s’est transformé en une vague d’engouement qui a gagné les consommateurs et élargi l’accès au golf, changeant la perception du jeu à travers le pays.
Les chiffres du marché indiquent que la vague ne ralentit pas 1 : le secteur des simulateurs prend rapidement de l’expansion et les prévisions de revenus montrent que le marché canadien des simulateurs de golf pourrait presque doubler d’ici cinq ans, alors qu’augmente le nombre d’installations commerciales et domestiques.
Au cœur de ce mouvement excitant se trouve une technologie qui évolue plus vite qu’on le pense. Les systèmes modernes allient des moniteurs d’envol utilisant des radars et des caméras à des moteurs physiques et à des tracés de parcours ultra réalistes comme les dispositifs Foresight et TrackMan.
Les entraîneurs utilisent régulièrement les données du simulateur pour analyser les élans et ajuster les bâtons, tandis que les joueurs amateurs peuvent comparer instantanément leurs résultats et revoir leurs coups au ralenti.
Et pour ce qui est des parcours de golf virtuels? Ils sont réalistes à s’y méprendre. Super cool!
Du côté commercial, les salons de golf intérieur et centres d’entraînement se multiplient au cœur des villes et dans les centres commerciaux de banlieue d’un bout à l’autre du pays.
Ottawa en est un parfait exemple : la capitale canadienne compte un bar
avec simulateur de golf à deux pâtés de maisons de la Colline du Parlement où, oui, vous pouvez même frapper des balles sur un terrain virtuel installé sur la pelouse du Parlement. Sans
compter tous les nombreux autres établissements dans ses banlieues en pleine croissance, comme le Silverwood’s Golf and Lounge, où l’on peut déguster des canapés de bœuf braisé ou des roulés Augusta (au fromage pimenté, bien sûr).
« Nous savions que le golf allait toujours prospérer dans un concept comme celui-ci, mais ce qui fait toute la différence, c’est d’offrir un service hors pair », explique Eric Glynn, propriétaire et directeur des opérations de Silverwood’s. « Le premier poste que j’ai embauché était celui de directeur général, qui avait une vaste expérience en restauration et une passion pour le golf. Le chef de cuisine et le responsable de la cuisine partagent aussi cette passion pour le golf. »
Ces espaces se présentent comme bien plus que des endroits pour frapper des balles : ce sont aussi des destinations sociales. Des amis peuvent jouer Pebble Beach en 60 minutes, des entreprises peuvent organiser des activités de consolidation d’équipe, des débutants peuvent s’initier au golf dans un cadre sans pression, et même de jeunes enfants peuvent s’amuser à « détruire » des voitures et des camions virtuels.
Silverwood’s a perfectionné cette formule « pour tous ». On y trouve des espaces avec des sièges de type bar, des salles VIP entièrement vitrées où les golfeurs peuvent écouter leur propre musique et regarder ce qu’ils veulent à la télé, ainsi que des salles privées plus tranquilles pour les joueurs sérieux.
« Nous avons trouvé comment amalgamer tout cela, mettre les choses ensemble et créer une série de cours dans notre établissement », explique Glynn, dont l’installation célèbre son deuxième anniversaire en 2025. « C’est un lieu de divertissement où les gens sont heureux de venir pour s’évader, peu importe la raison. »
« Vous pouvez venir pour une heure, réserver votre espace et vous amuser. Il y a des femmes avec des bébés et des poussettes. Il y a des dames qui veulent simplement socialiser. C’est devenu bien plus que du golf. »
Les exploitants soulignent la commodité de ce service : des parties complètes de golf sur des parcours emblématiques sont condensées en tranches horaires serrées, les réservations sont faciles à effectuer sur des applis ou des portails de réservation en ligne, et les environnements sont climatisés. Il s’agit d’un mélange de divertissement social et de temps d’entraînement sérieux pour les joueurs à faible handicap. Ces simulateurs emploient la même technologie que celle utilisée sur le terrain lors des tournois du PGA TOUR.
Les installations de simulateurs de golf en salle séduisent une clientèle plus jeune et plus diversifiée qui aime se retrouver dans un endroit agréable. Et leur secret est bien simple : les simulateurs font disparaître le plus gros obstacle à la pratique du golf au Canada – la météo – tout en rendant l’expérience plus courte et moins intimidante.
Cette accessibilité attire de nouveaux publics vers le golf : les femmes, les jeunes citadins et les professionnels affairés qui souhaitent pratiquer une activité sportive après le travail. Les exploitants et les organismes sportifs nationaux commencent à considérer les simulateurs non pas comme une menace pour les clubs de golf traditionnels, mais plutôt comme un moyen d’initier des joueurs à un sport qu’ils pourront pratiquer en plein air dès que la saison le permettra.
Du côté des consommateurs, les sous-sols, les pièces inutilisées et les garages sont transformés en salles de divertissement polyvalentes. Si les technologies haut de gamme de calibre PGA TOUR peuvent coûter cher, en contrepartie, on n’a jamais vu autant de technologies abordables déferler sur le marché. Les systèmes d’entrée de gamme permettent aux golfeurs du dimanche d’obtenir une rétroaction utile ou de s’amuser virtuellement sans se ruiner.
Même si notre climat limite la pratique du golf à l’extérieur pendant certaines périodes de l’année, le simulateur fait plus que simplement prolonger la saison : il contribue à transformer le golf en une activité encore plus sociale et accessible, un coup (virtuel) à la fois.
