Jocelyne Bourassa aux bleuets afin de ne pas «rajouter» à la pression de Brooke

Jocelyne Bourassa (Bernard Brault/ Golf Canada)

La grande dame du golf ne fera pas le voyage à Ottawa qu’elle connaît pourtant si bien.

«J’irai aux bleuets qui commencent et aux framboises… », mentionne-t-elle.

Non, Jocelyne ne lance pas dans les… confitures quoiqu’elle en soit capable. Elle restera chez-elle, à Saint-Élie de Caxton, me disait-elle à la Coupe Rogers.

Si elle était au tennis à Montréal il y deux semaines, pourquoi ne pas aller au golf qui a été sa vie avec la LPGA à peine deux heures plus loin?

Après tout, ce rendez-vous de la LPGA est le sien plus que personne d’autre pour en être sortie victorieuse, ici, à Montréal, en 1973 avant d’en devenir par la suite la patronne pendant presque 25 ans.

«Je ne veux tellement pas la déranger», me fournissait-elle de nouveau comme argument ces derniers jours.

LES BONNES INTENTIONS

Ne vous trompez pas. Jocelyne Bourassa déborde de très bonnes intentions et de support envers Brooke Henderson.

La décision en est une avant tout d’expérience et de sensibilité.

Comme le montre ses quatre titres au grand circuit à 19 ans seulement, Brooke est une jeune fille avec un immense talent et encore plus de cran puisqu’il faut considérablement des deux pour pour devenir si excellente si jeune, mais elle en aura beaucoup et énormément d’attentes à remplir du public devant son monde qui va littéralement vider son Smiths Falls natal en plus des gens du Ottawa Hunt.

Comme Jocelyne est la seule à avoir gagné au Canada malgré tout ce que Sandra Post, la regrettée Dawn Coe-Jones ou Lorie Kane ont réussi selon les générations, elle préfère ne être dans la paysage pour «rajouter à la pression» comme elle me l’explique.

«Gord Holder (du Ottawa Citizen) m’a demandé ce qui avait le plus contribué à ma victoire à Montréal et je lui ai spécifié la foule, mon entourage immédiat, ma famille dont Gilles que j’étais allé voir caché derrière au 18e trou et toi qui avait su me garder bien calme», de poursuivre notre grande dame du golf.

JOJO DEVANT LE PETIT ÉCRAN

Bref, pas question pour Jocelyne Bourassa d’aller à Ottawa toujours afin de gonfler davantage la tension au nom de l’expérience.

En 2000 au club voisin Royal Ottawa, Lorie Kane, aussi fan de Brooke, avait la victoire au bout de ses bâtons après ses cartes de 72, 67 et 71 avant celle de 76 au final pour glisser 4e à quatre coups de Meg Mallon qui avait remonté la Canadienne de sept coups avec son 69  en conclusion.

Même en Mauricie, Jocelyne  Bourassa aura l’esprit à Ottawa. Oui, elle croît aux chances de Brooke Henderson.

«Je vais tout suivre à la télé. J’apprécie le jeu de Brooke sur les verts et aussi le travail de sa sœur (Brittany) comme «caddy», indique Jocelyne Bourassa qui s’y connait dans les atouts.

Allez, Brooke!