Championnat canadien amateur masculin

113 ans : un regard sur le Championnat canadien amateur masculin

(Toronto Golf Club)

Dans la foulée de l’Omnium canadien RBC, le troisième tournoi le plus ancien encore au calendrier du PGA TOUR, les fans de golf ont droit cette semaine au Championnat canadien amateur masculin, le troisième championnat national amateur le plus ancien au monde.

Le doyen est le Championnat amateur de Grande-Bretagne, inauguré en 1885, suivi de celui de l’Australie, qui remonte à 1894. Si les championnats amateurs du Canada et des États-Unis ont vu le jour la même année, en 1895, la version canadienne est de quelques mois l’aînée de l’américaine.

L’édition inaugurale du championnat canadien rassemblait une trentaine de participants au Royal Ottawa Golf Club. Quel contraste avec la présente 113e édition  qui, de lundi à jeudi, mettra en scène 264 golfeurs de talents venus de neuf pays. Le Toronto Golf Club présentera les quatre rondes pour une neuvième fois, un record, tandis que l’Islington Golf Club sera le co-hôte des deux premières rondes avant que ne tombe le couperet.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis 1895. À sa troisième année d’existence, le tournoi a vu le Torontois George S. Lyon écraser son adversaire ─ nous tairons respectueusement son nom ─ par 12 et 11. (Notons que le championnat amateur a alterné entre le jeu en parties par trous et en parties par coups tout au long de son histoire et qu’il se joue actuellement aux coups.) Lyon, renommé pour sa médaille d’or aux Jeux olympiques de 1904, gagnera le tournoi à huit reprises, la dernière fois en 1914.

Ross (Sandy) Somerville a quant à lui remporté six fois le titre entre 1926 et 1937, en plus d’avoir été quatre fois le vice-champion. Nick Weslock et Doug Roxburgh revendiquent quatre victoires chacun. Brent Franklin a enchaîné trois titres de 1985 à 1987. Jim Nelford a réussi le doublé en 1975 et 1976 avant de se classer deuxième en 1977. Richard Scott a signé trois victoires entre 2003 et 2006, et Cam Burke, qui fait partie du tableau cette semaine, a triomphé deux années de suite, en 2008 et 2009.

Si la plupart des vainqueurs ont choisi de conserver leur statut d’amateur, certains ont opté pour le professionnalisme, parfois avec un succès variable. Nelford, par exemple, avait entrepris une carrière prometteuse sur le PGA TOUR jusqu’à ce qu’un accident ne mette définitivement fin à son rêve. À ce jour, 11 champions amateurs du Canada ont gagné sur le PGA TOUR, dont les Canadiens Ken Black, Richard Zokol, Nick Taylor et Mackenzie Hughes. Rod Spittle, champion amateur du Canada en 1977 (il a défait Nelford) et 1978, a gagné le Championnat AT&T du Circuit des Champions du PGA TOUR en 2010.

Comme d’habitude, le tableau de cette année regorge de talents. Le tenant du titre, Hugo Bernard (Mont-St-Hilaire, QC) vient de remporter la compétition individuelle d’un tournoi de qualification du Championnat amateur masculin des États-Unis, dans le Maine. Le Floridien Andy Zhang, 19 ans, n’a été devancé que par Bernard l’an dernier, lui qui occupe le 37e rang du classement mondial. Garrett Rank (Elmira, ON), vainqueur trois années de suite du Championnat canadien mid-amateur masculin, a récemment établi un record de parcours au Granite Golf Club de Stouffville, en Ontario, gagnant du coup le tournoi qualificatif du Championnat amateur masculin des États-Unis. Austin James (Bath, ON), membre de la formation nationale amateur d’Équipe Canada, a remporté le Championnat Big South de la NCAA en 2016. Jimmy Jones (Tampa, FL) sera l’un des chouchous du public, lui qui est le fils de la regrettée Dawn Coe-Jones, qui a excellé sur le Circuit de la LPGA avant d’être admise au Temple de la renommée du golf canadien. Étudiant de 3e année à l’Université South Florida, il a mené son équipe en 2016-2017 en se classant six fois parmi les 25 premiers.

Cette semaine, l’enjeu dépasse le titre et le trophée Earl Grey puisque le vainqueur se qualifiera pour le Championnat amateur masculin des États-Unis qui aura lieu ce mois-ci au Riviera Golf Club, en Californie, ainsi que pour l’Omnium canadien RBC 2018. Le champion obtiendra aussi, s’il y est admissible, un laissez-passer pour l’un ou l’autre des trois championnats amateurs américains suivants : junior, mid-amateur ou sénior.

Cliquez ici pour de plus amples renseignements sur le Championnat canadien amateur masculin (tableau, heures de départ et scores en direct). L’entrée est libre.