Aussi habile au golf qu’au hockey
Hockey ou golf? La question est entière lorsqu’on analyse Jean-Guy Gendron qui a très bien fait les deux durant sa carrière sportive.
Auteur de cinq saisons de 20 buts dans la Ligue nationale de hockey, dont trois de suite avec les Flyers de Philadelphie, il a enregistré 182 buts en plus de 201 aides en ajoutant ses années avec les Rangers, les Bruins, avec son style d’ailier qui était davantage défensif à la Bob Gainey.
Il a aussi appartenu brièvement au Canadien.
Il a totalisé 204 buts en ajoutant ses années avec les Nordiques qu’il a plus tard dirigés deux ans notamment, en 1974-1975, en les menant à la finale de la Coupe Avco après que Maurice Fillion lui eut demandé de succéder à Jacques Plante derrière le banc.
Jean-Guy a aussi évolué avec les As de Québec et les Reds de Providence, dans la Ligue américaine, chez les Reds de Trois-Rivières.
À L’ÉPOQUE, LES JOUEURS DE HOCKEY TRAVAILLAIENT L’ÉTÉ…
Que le golf profite du Championnat sénior du Québec est absolument logique.
Primo, Jean-Guy Gendron a marqué l’histoire au club du Lac Saint-Joseph en agissant longtemps à titre de pro et deuxio, sa carrière a été plus longue au golf.
Notre « hommagé » n’a pas été de la génération de patineurs devenus multimillionnaires dès la signature de leur premier contrat.
À l’époque, les joueurs avaient des emplois l’été pour arrondir les fins de mois.
Sportif doué, Jean-Guy a choisi le golf comme Robert Rousseau, Jean Ratelle et Léon Rochefort en faisant ses débuts au sein de la formidable école de Damien Gauthier, au club Municipal de Montréal, lequel a formé plusieurs pros.
André Gagnier (pas le vénérable amateur de Royal Québec, mais le pro d’Islesmere) Jean-Paul Alary, Jean-Guy Périard, Jean-Louis Rose et Jean-Guy Gendron bien sûr ont été parmi les élèves de Monsieur Gauthier à graduer avec succès.
Avant le Lac Saint-Joseph, il a été à la barre du club Bic, où il a fortement contribué à l’essor.
UNE PASSION QUI SE POURSUIT
Jean-Guy Gendron a mené de grands joueurs dont Marc Tardif, Réjean Houle, Réal Cloutier et que dire de Jean-Claude Tremblay. Il aurait gagné la coupe Avco si ce dernier n’avait pas été blessé avant la finale contre les Aeros de Houston.
S’il a tourné la page au hockey professionnel en 1976, il est toujours demeuré intimement lié au golf même une fois à la retraite très bien méritée. Un autre chiffre intéressant en plus de ses 900 matchs dans la LNH entre 1955 et 1972, est certes qu’il aura aisément fait jouer un million de personnes en cinquante ans comme pro de golf.
Bravo à Jean-Guy Gendron, le golfeur!
Retour du golf aux Olympiques dans un an très précisément!
Dans un an jour pour jour aujourd’hui, le golf vivra un moment historique. Le 11 août 2016 marquera en effet le retour du golf dans la grande famille olympique aux Jeux de Rio après plus de cent ans d’attente.
Le Canada y défendra son titre.
La dernière présence du golf remonte à 1904 aux Jeux de St. Louis, où l’Ontarien George S. Lyon avait ravi l’or.
La légende veut que cet ancien joueur de cricket a été initié au golf à 38 ans et qu’il se soit rendu au podium en marchant… sur les mains.
LES FEMMES D’ABORD ET LIMITE DE 60 PARTICIPANTS (ES)
Toujours est-il que le retour du golf passera d’abord par les femmes sur le parcours de la Reserva de Marapendi spécifiquement aménagé par l’architecte américain Gil Hance et l’ex-championne Amy Alcott connue au Québec pour avoir remporté la Classique Peter Jackson devenue l’Omnium féminin Canadien Pacifique à la Vallée du Richelieu.
Le volet féminin sera à l’horaire du 11 au 14 août. Les hommes suivront à compter du 17 jusqu’au 20, la veille de la clôture des Jeux.
La formule est fort simple. Dans chaque cas, il s’agit d’un tournoi individuel au jeu par coups comme cela se fait chaque semaine dans les grands circuits.
La participation est limitée à 60 participants selon les classements mondiaux en date du 11 juillet prochain.
Les quinze premiers sont qualifiés automatiquement à la condition de ne pas d’excéder quatre représentants par nation.
Cette règle s’applique plus particulièrement à la Corée du Sud avec six joueuses au top quinze et que dire des Américains qui eux en comptent sept.
Pour compléter les pelotons, on fonctionnera selon les positions avec une limite de deux inscrits par nation avec la Fédération internationale qui se garde le privilège de nommer un représentant du pays-hôte et de chaque continent si nécessaire.
Contrairement au tennis qui opère le modèle similaire de sélection, le golf n’a pas de compétition en équipes du type double et en couples. Sachez qu’une rencontre est toutefois déjà prévue en 2017 pour des ajustements et les ajouts nécessaires ce qui promet, le détenteur des droits NBC étant aussi proprio de Golf Channel.
Malgré les retards inévitables, le parcours la Reserva de Marapendi est complété. Un tournoi préparatoire avec des grosses pointures au début de l’an prochain est sur la table de travail.
Advenant une égalité pour l’argent et le bronze, une prolongation de trois est prévue.
LES OLYMPIENS CANADIENS Y SERAIENT …
Selon les résultats du moment, Brooke Henderson, Alena Sharp, Graham DeLaet et David Hearn s’avèrent les plus sérieux candidats pour devenir olympiens.
Une bonne question des amis du 19e trou est de savoir si les multimillionnaires des verts vont accepter de vivre au Village olympique pour manger avec les rares athlètes à la cafétéria et dormir dans des chambres exiguës ou s’installer dans les hôtels chics de Rio?
Vérifications faites, la décision va revenir à Marcel Aubut et son monde au Comité olympique. Chaque association nationale est responsable des choix!
MARIA, LA GOLFEUSE…
En cette intense semaine de tennis qui s’amorce avec la Coupe Rogers à Montréal, ajoutez la championne de tennis Maria Sharapova au sein du club des nouvelles golfeuses. «Mon premier cours en souhaitant que ce ne sera pas mon dernier», écrit-elle sur twitter avec une (belle) photo à l’appui.
… ET TIGER, LE RESTAURATEUR
Tiger Woods troque son chandail Nike pour le tablier blanc de son resto «Woods Jupiter Sports and Dining» pas très loin de sa résidence en Floride.
Il ne s’agit pas d’un kiosque «à patates frites»!
L’investissement totalise huit millions de dollars ce qui équivaut 1000$ du pied carré avec le marbre et granite un peu partout.
Comme tout se paie, avis à nos «snowbirds» qui prévoient un arrêt chez Tiger à leur retour sous les palmiers.
Les médias de Jupiter et les alentours spéculent que le prix jouera dans les 15$ par consommation.
Graeme McDowell avait ouvert en février son resto-bar sportif à Orlando.
AFFAIRE RÉGLÉE
La municipalité d’East Angus est maintenant officiellement propriétaire du parcours de 18 trous du même nom cédé par la compagnie Cascade dont la générosité est à souligner.
Une corporation continue de gérer les opérations.
VICTOIRE IN EXTREMIS DE WHITLOCK
Un seul petit point (45 à 44) a fait la différence à la faveur de Whitlock devant Royal Montréal dans le groupe 1 du championnat interclubs du district de Montréal chez les séniors.
Quoique le golf soit un sport individuel, voilà une preuve que les compétitions en équipes restent les plus populaires avec la participation de rien de moins que 72 parcours.
BIRDIE DU MOIS!
À qui d’autre que Charles-Éric Bélanger, de Royal Québec, pour son titre canadien chez les juniors et juvéniles!
Qui est Charles-Éric Bélanger qui met fin à presque 40 ans d’attente avec brio?
Grâce à Charles-Éric Bélanger, le golf québécois compte donc son premier champion canadien chez les juniors en 39 ans suite aux résultats au club Summerlea.
André Nols, maintenant pro-proprio du centre Le Jeannois, avait été le précédent en 1976. Il y avait auparavant eu Dale Tallon en 1969.
Il s’agit bel et bien de l’actuel directeur général des Panthers de la Floride. Aussi architecte des trois Coupes Stanley des Blackhawks en six ans, celui-ci a appris son golf au neuf trous de la mine de Noranda.
TALENT ET FORCE DE CARACTÈRE
Le jeune Bélanger, du club Royal Québec, a fait les choses en grand à 16 ans seulement pour mettre fin à quatre décennies d’attente.
En plus de montrer son talent sur le difficile parcours Summerlea avec des cartes de 71, 75, 71 et 71 pour égaler la normale, il a manifesté une belle force de caractère.
Après une séquence en montagnes russes avec un aigle au 11e immédiatement suivi d’un triple bogey au 12e en ronde finale, il a enregistré un oiselet au 17e avant de disposer au premier trou de prolongation de l’Ontarien Maxwell Sear, auteur de quatre «birdies» au neuf final dont le dernier au 18e.
En plus du titre chez les juniors, il a aussi enlevé celui chez les juvéniles pour le doublé qui ne s’est produit que sept fois dans les annales de Golf Canada.
LA FIERTÉ DE ROYAL QUÉBEC
Au club Royal Québec, on se réjouit bien sûr des succès de Charles-Éric Bélanger.
«Le nouveau champion canadien est aussi titulaire du championnat du club qu’il a remporté l’an dernier en remettant un compte de 64 en ouverture», dit Mario Bouchard, le directeur général des 36 trous de Bosichâtel, qui a passé une partie de l’ultime journée du championnat sur internet.
«Je voulais que nos membres soient informés du brio de notre jeune homme», mentionne-t-il.
Mario Bouchard décrit ainsi le jeu du talent d’exception. «Mettons qu’il possède déjà pas mal tout. Il a des jambes de joueurs de hockey. Il a aussi une bonne tête», déclare l’administrateur.
Les gênes aident également.
«Son père Patrick est un très bon joueur. Il a fait son golf junior ici», poursuit-il.
«Ce qui arrive à Charles-Éric est tout sauf un hasard. Il a joué 66 et 67 plus tôt cet été pour se qualifier aux nationaux juniors des États-Unis. Il est super dédié. On le voit toujours avec un bâton dans les mains. Il réussit en raison du temps qu’il investit dans sa partie», d’ajouter Mario Bouchard au sujet du protégé de l’entraîneur Fred Colgan.
DIRECTION ÉQUIPE CANADA
Le Royal Québec veut faire sa part pour aider son talent d’exception.
Ce double championnat chez les 16 et 18 ans vaut toutefois déjà à Charles-Éric une invitation au Championnat canadien amateur en Ontario cette semaine et un encadrement (lire aussi financement) de Golf Canada s’il est nommé sur l’équipe nationale en 2016. Dans ce cas, attendez-vous aussi à sa sélection pour les Mondiaux juniors au Japon en juin prochain.
TIR GROUPÉ D’ICI
Une mention spéciale va au tir groupé provincial avec Raphaël Lapierre-Messier, de Pinegrove, 3e à +3 et Brandon Lacasse, de Kanawaki qui a complété 6e à +7.
Plus tôt dans la semaine, le trio Bélanger, Lapierre-Messier et Étienne Papineau, un autre de Pinegrove, couronné champion amateur du Québec au Royal Estrie à la fin juillet (16e au final) avait enlevé le titre interprovincial.
Capsule hors limites
Quand avez-vous été le plus nerveux? Le golf est plus qu’un simple sport d’adresse, il défie aussi l’état psychologique de l’athlète. Golf Québec plonge dans les plus importants moments de nervosité de nos golfeurs et golfeuses du Québec dans une nouvelle capsule Hors Limites.
Étienne Papineau a déjà une offre de la NCAA
Champion amateur du Québec cette année, Étienne Papineau a déjà reçu une offre pour s’aligner au sein d’une équipe de la NCAA, celle de l’Université West Virginia.
Si, au hockey, la grande ambition est d’être repêché par une équipe de la LNH, celle d’un golfeur est d’être appelé un jour à porter les couleurs d’une formation universitaire américaine.
Eh bien, c’est fait au golf dans le cas d’Étienne Papineau, couronné champion du Championnat amateur du Québec la semaine dernière.
Seul Québécois à faire partie, cette année, d’Équipe-Canada, l’athlète de 18 ans a déjà une offre de l’Université West Virginia, qui mise sur le porte-couleurs du club Pinegrove pour relancer son programme de golf dans la NCAA et d’en faire un succès comme celui réalisé régulièrement au football.
Membre de la division Big 12, West Virginia, qui compte 29 786 étudiants, devra toutefois attendre un an avant d’accueillir Papineau. Le jeune homme surnommé « Papi » a une bonne tête sur les épaules. Avant de joindre les Mountaineers, il préfère retourner d’abord au collège St. Laurence, afin de perfectionner son anglais tout en polissant son golf avec Fred Colgan, qui est l’un de ses deux entraîneurs (l’autre est Pierre Dugas).
Domination du début à la fin
Le Championnat amateur a eu lieu au club Royal Estrie, à Asbestos, la semaine dernière. Il a assurément été celui d’Étienne Papineau.
En plus de mener de fil en fil, il a entrepris le parcours avec une fiche de -9 en vertu de cartes de 67-72-68. Il avait une avance de six coups avant la sortie finale. Malgré un score de 74 en conclusion, il a néanmoins dominé la présentation en scellant à -7, trois et 40 coups de mieux, respectivement, que Hugo Bernard, de Laval-sur-le-Lac, et Pierre-Alexandre Bédard, de Chibougamau-Chapais.
L’avance aurait été encore plus confortable n’eût été la pénalité d’un coup qu’on lui a décerné parce que sa balle a bougé dans l’exécution d’un coup roulé.
« Étienne est le meilleur cette année. Sa précision des tertres de départ fait l’envie. Il peut exceller sur les verts », a commenté Joey Savoie, gagnant de l’Omnium printanier avec les professionnels et coéquipier de Papineau au club Pinegrove.
Papineau est le deuxième golfeur d’âge junior en trois ans à être couronné monarque de la catégorie amateur, puisque Hugo Bernard a réalisé cet exploit en 2013. Cette victoire a également été une célébration de famille, étant donné que le papa d’Étienne, Luc Papineau, a agi comme cadet durant les quatre jours.
Rappelons que Papineau avait précédemment gagné l’Alexandre de Tunis et terminé neuvième au tournoi Duc de Kent.
Place aux championnats nationaux juniors
Les succès d’Étienne Papineau ont commencé en juin, au Japon, où il a pris la 10e place du Mondial chez les 18 ans et moins.
Papineau n’a plus qu’un seul championnat à disputer dans la catégorie junior. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de celui du Canada, présenté cette semaine au club Summerlea, en banlieue ouest de Montréal. Bien sûr que son nom figure au haut de la liste des favoris pour l’emporter.
L’AGP demeurera à Victoriaville
Un nouveau contrat de trois ans a été signé entre l’AGP du Québec et la ville de Victoriaville, afin que la présentation du tournoi de la Coupe Canada/Sani Marc demeure dans cette ville au cours des trois prochaines années.
L’entente a été annoncée dimanche, dernière journée du tournoi, et cela coïncidait avec la dernière journée en poste de Alain Rayes, maire de Victoriaville, qui passe à la politique fédérale.
La présentation pourrait déménager pour éviter le conflit avec les vacances de la construction, ce qui n’est pas parfait pour attirer les touristes. On parle donc déjà de reporter la date de cet important tournoi en septembre en 2016.
Dans un monde idéal, il serait souhaitable que le Circuit canadien effectue un retour au Québec, compte tenu du fait, surtout, qu’il y a une représentation accrue de joueurs québécois pour ajouter de la vitalité au produit.
Dave Barr, Dan Halldorson, Richard Zokol, de même que Michael Bradley et Kirk Triplett, tous ces joueurs sont passés par Victoriaville avant de gagner au sein du PGA TOUR.
Parmi les autres échos, Jerry Séguin, président du comité organisateur, et sa cinquantaine de bénévoles ont été félicités pour leur besogne par Alain Danault, directeur général du club-hôte.
Vainqueur par cinq coups avec une reluisante fiche de -21 en vertu de comptes de 65, 66, 70 et 66, Lee Curry, d’Ottawa, avait choisi d’évoluer sans cadet…
Au club quasi (le Royal Estrie), Gaétan Sévigny, ex-président de Golf Québec, était à la barre du Championnat amateur. Le propriétaire Pierre Caisse et sa conjointe, France, ont été des hôtes appréciés.
Question piège…
Quel directeur général de la LNH a déjà remporté le Championnat junior du Canada ? Il est du Québec.
La réponse est : Dale Tallon, actuel directeur général des Panthers de la Floride. IL avait appris à jouer au golf sur le parcours de neuf trous de la mine Noranda, avant d’être couronné champion national chez les moins de 18 ans, en 1969.
Le sport d’une vie
Paul Brouillard se dit ambivalent selon les jours dans ses intentions de vendre ses 36 trous du Club Venise, qu’il a bâtis et qu’il dirige toujours, nous apprend André Rousseau, dans son blogue, « Les coulisses du sport ». Même s’il est âgé de 92 ans, Monsieur Brouillard est toujours hautement impliqué dans son entreprise.
Un bâtisseur à l’honneur
L’intronisation de Stanley Thompson et Jocelyne Bourassa au Panthéon des sports canadiens, l’automne prochain, sera un moment charnière pour le golf au pays.
À mon avis, c’est aussi important que l’attribution de l’Ordre du Canada à Mike Weir et Lorie Kane, à égalité avec l’intronisation de Marlene Streit au World Golf Hall of Fame. Mais ce qui distingue Thompson des autres, c’est son curriculum vitæ : le légendaire architecte canadien aménageait des parcours de golf, il n’y jouait pas.
Bâtisseur dont la brillante carrière se compare avantageusement à celle de Donald Ross, Alister MacKenzie, Harry Colt, A.W. Tillinghast, C.B. MacDonald, Seth Raynor et même de son ancien partenaire Robert Trent Jones Sr, Thompson mérite amplement cet honneur. Une belle occasion de célébrer le golf et ce, pour plusieurs raisons.
Chaque fois que le golf émerge de son créneau particulier, en marge des courants dominants du monde sportif, il fait des gains. Ces moments sont trop rares dans une culture nationale axée sur le hockey, le football et autres sports d’équipe à grand déploiement. On peut donc espérer que l’entrée de ce natif de Toronto au temple national du sport, à Calgary, attirera l’attention du pays tout entier sur le golf et sur les talents d’architecte de Thompson.
De 1921 à son décès prématuré en 1953, à l’âge de 60 ans, Thompson a conçu pas moins de 117 terrains de golf au Canada. Ils jalonnent le pays, de Capilano, Banff et Jasper dans l’ouest, passant par St Georges, Westmount, St Thomas et Cataraqui en Ontario, puis par Beaconsfield au Québec, jusqu’à son chef-d’œuvre, selon moi, le Highlands Links de l’île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Sans oublier les réalisations de Thompson à l’extérieur de nos frontières : il a aménagé vingt parcours aux États-Unis et huit autres en Amérique latine.
Pour sa contribution exceptionnelle au monde du golf canadien, Thompson a été intronisé au Temple de la renommée du golf canadien en 1980 et, en 2005, le gouvernement fédéral l’a nommé « personne d’importance historique nationale ».
Son héritage est aujourd’hui préservé pour les générations futures par la Stanley Thompson Society, fondée en 1998. C’est avec grande fierté que j’en suis récemment devenu membre.
On peut aussi espérer de cette intronisation du grand maître au Panthéon des sports canadiens aidera à faire connaître son art et qu’une part de cette notoriété rejaillira sur les architectes de parcours talentueux qui ont suivi ses traces.
Le golf canadien est vraiment privilégié d’avoir vu naître nombre de grands artisans. Des disciples de Thompson comme Robbie Robinson, Howard Watson, Geoffrey Cornish et Bob Moote, le flambeau est passé aux visionnaires d’aujourd’hui, les Doug Carrick, Tom McBroom, Graham Cooke, Les Furber, Ian Andrew, Daryl Huxum et Rod Whitman qui, à leur tour, le transmettent à la relève qu’incarnent Jeff Mingay, Riley Johns, Gary Browning, Wade Horrocks et le champion du Tournoi des Maîtres 2003, Mike Weir, les Thompson de demain. Ce serait bien qu’on leur attribue plus de mérite pour leurs œuvres.
Dans le livre de Jim Barclay, The Toronto Terror, on trouve ces mots de Cornish qui capturent à merveille l’influence de Thompson, non seulement sur ses associés, mais sur le golf lui-même, au Canada et ailleurs : « [Thompson] a contribué de manière exceptionnelle au golf, avec ses œuvres magnifiques d’un océan à l’autre, son désir de beauté qui se manifestait jusque dans ses créations les plus modestes, sa réputation internationale, sa volonté d’instruire ceux qui travaillaient pour lui et son objectif de créer une société dynamique d’architectes de parcours de golf. »
Stanley Thompson a transformé les critères de l’architecture de golf au pays. Son concept de ratio risque/récompense au jeu continue d’être un des principes de base de l’architecture de parcours moderne. Un concept qui a rendu le jeu plus réfléchi et stimulant, et qui a contribué à hausser le répertoire des terrains de golf canadiens sur le même podium que les meilleurs au monde.
Les amis de Thompson seront d’accord avec moi pour dire que cette intronisation au Panthéon des sports canadiens, à Calgary, ne fait qu’ajouter un hommage bien mérité de plus à cet homme dont la carrière remarquable lui en a déjà valu tant.
| Un bâtisseur à l’honneur
Cet article a été publié dans le numéro de juin 2015 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
La vague du millénaire
N’en déplaise aux inconditionnels de La Légende de Bagger Vance et de Seven Days in Utopia, la rencontre du golf et de la culture pop au cinéma est marquée depuis une quinzaine d’années par tant de clichés aussi usés que les allées de St Andrews, que l’on pourrait désespérer de l’image de notre sport aux yeux des non pratiquants.
Le plus récent film de golf à arriver sur nos écrans, The Squeeze, vise justement à renverser cette tendance en inaugurant un nouveau genre, le film de golf à suspense. Une scène de la bande annonce montre le jeune héros ( Jeremy Sumpter) qui, à quelque 200 verges de la cible, projette sa balle dans les airs à l’aide d’un fer droit dont il se sert ensuite comme batte de baseball pour la frapper jusqu’au vert, d’une seule main, en un élan superbement synchronisé.
« The Squeeze est un merveilleux film de golf parce qu’il est authentique, déclare Phil Mickelson. Il vous accroche dès le début et vous tient jusqu’à la fin. C’est très divertissant et j’ai hâte de le revoir. » Cet éloge de l’un des maîtres du golf, qui aime bien lancer des paris amicaux à ses collègues de la PGA lors des séances d’entraînement pour y ajouter du piquant, pèse plus lourd que l’avis positif d’un critique de cinéma. Au nombre des appuis, du côté du PGA TOUR, il y a aussi Tom Watson qui a investi dans le film et Jack Nicklaus qui l’a bien aimé.
Avec son handicap de 1.1 dans la « vraie vie », Sumpter fait taire la rumeur agaçante, mais trop souvent avérée, qu’avant le tournage, les acteurs des films de golf semblent n’avoir jamais frappé une balle de leur vie. Un vétéran du genre, Christopher McDonald qui incarnait Shooter McGavin dans Happy Gilmore, lui donne la réplique avec le personnage de Riverboat, un arnaqueur qui entraîne le jeune prodige campagnard dans le monde des gros parieurs. Même si c’est une production indépendante à peine signalée dans les médias, après la bouillie hollywoodienne sentimentale qu’on nous sert depuis des années, ce film est un pas dans la bonne direction pour allumer le goût du golf chez les jeunes.
Après le cinéma, la soirée continue
Au diapason des natifs du millénaire, le géant émergent du divertissement golfique TopGolf a adopté le mantra « plaisir obligatoire, habiletés optionnelles » pour créer une formule gagnante qui a propulsé l’entreprise au sommet du tableau dans son domaine.
Son concept de terrain d’exercice de plus de 70 000 pi2, avec 100 plateformes d’élan réparties sur trois étages, a plus des allures de disco rave avec salle de jeux que d’installation d’exercice pépère où l’on frappe gentiment des balles au panier. Avec ses 16 établissements aux États-Unis et neuf autres en construction, la société en pleine expansion s’attend à accueillir 8 millions de visiteurs cette année.
Le coup de génie de TopGolf a été d’introduire un dispositif d’identification par radiofréquence dans des balles Calloway : quand il frappe sa balle vers une cible géante, le golfeur obtient une rétroaction immédiate de sa performance, à son nom, sur un écran. Ces gens ont transformé ce qui était naguère une activité solitaire et contemplative en un événement social trépidant où des légions de jeunes font la queue pour frapper des balles, rigoler ensemble et vivre l’expérience du terrain d’exercice avec bar.
Des professionnels du golf sont aussi sur place pour donner des conseils et des démonstrations, ce qui rend l’expérience éminemment conviviale pour les jeunes débutants. Même si vous n’avez jamais joué au golf, comme la moitié des gens qui entrent la première fois chez TopGolf, vous arriverez à marquer au moins quelques points à l’un ou l’autre des jeux de distance ou de cible.
« L’écran vous montre exactement la distance parcourue par votre balle et où elle tombe sur la cible pour vous donner des points, explique le chef des opérations de TopGolf, Randy Starr. Pour le néophyte qui ne saurait dire “super, beau coup, je pense avoir fait 145 verges avec mon fer 8”, notre concept rend ça plus amusant. »
Et Starr d’ajouter : « Vous visez quelque chose de très visuel. Votre nom est à l’écran et vous faites la compétition à vos amis ou à votre famille dans un environnement qui n’est pas intimidant pour un sou. »
TopGolf compte tripler le nombre de ses établissements au cours des cinq prochaines années, et les grands centres urbains du Canada sont dans sa mire. Toronto est la ville d’Amérique du Nord d’où viennent le plus de demandes de renseignements. Entretemps, l’entreprise a commencé à construire un complexe géant à Las Vegas, sur le terrain du MGM Grand, avec quatre niveaux de plateformes de départ, une scène de spectacle et un salon VIP avec jeux d’eau sur le toit.
Tendance applis mobiles
Pour les golfeurs plus aguerris qui rêvent de pouvoir analyser autant de statistiques sur leur propre jeu qu’il y en a pour les joueurs du PGA TOUR, les systèmes GPS de suivi statistique du jeu comme Game Golf et Arccos comblent leurs voeux avec des outils qui leur permettent de cerner chaque détail de leur performance.
Les deux systèmes fonctionnent à partir de capteurs insérés dans le bout du manche de chaque bâton et connectés à un appareil qui compile des tonnes de données sur chaque coup, allant du nombre d’atterrissages dans l’allée à la proportion de verts atteints en coups prescrits, en passant par des cartes de dispersion des coups de départ indiquant les tendances nuisibles au crochet.
L’aîné des deux, Game Golf, nécessite le port d’un dispositif à la ceinture, qu’il faut toucher avec le manche du bâton avant chaque coup pour lancer l’enregistrement des données. Arccos, soutenu par Billy Horschel, se branche automatiquement à une application iPhone pour enregistrer chaque coup. Les deux systèmes permettent aux golfeurs de revivre leurs parties coup par coup et de voir clairement comment chaque élément de leur jeu influence leur score final.
À l’ère du conditionnement numérisé, l’appétit est grand pour ce genre de données personnalisées. Les connaissances ainsi acquises sont inestimables pour aider le golfeur à améliorer son jeu et à prendre les bonnes décisions sur le parcours. Et quand on joue mieux, il est évident qu’on a envie de jouer plus souvent. J’avoue qu’Arccos est addictif.
En plus de toutes les données qu’il compile, il propose une carte de pointage automatisée qui élimine le recours au fichu crayon… Entre autres caractéristiques qui vous aideront à rester branché à votre jeu après quelques rondes, il y a la possibilité de voir vos distances moyennes avec chaque bâton et votre palmarès personnel dans diverses catégories : plus long coup de départ, nombre de trous d’un seul roulé, vitesse de jeu et plus encore.
| La vague du millénaire
Cet article a été publié dans le numéro de juin 2015 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche. |
On est tout près de voir un champion canadien
Les frères Alan et Ted Fletcher pourront donc, pour une 62e année, continuer de parler à leurs amis du club Royal Montréal de la victoire de leur père à l’Omnium national et dire qu’elle a été, en 1954, la dernière à être revendiquée par un Canadien.
Après Mike Weir qui, également à Glen Abbey en 2004, avait bataillé jusqu’en prolongation avant de s’incliner devant Vijay Singh, il était tout à fait légitime d’espérer que cette fois allait être la bonne en fin de semaine dernière, grâce à David Hearn qui a entrepris la journée finale avec une avance de deux coups à -15.
La fierté unifoliée a pris encore plus d’ampleur lorsque le golfeur de Brantford a amorcé les 18 derniers trous en enregistrant des oiselets sur les deux premiers. Bien sûr que de nos jours, avec tout le talent et l’audace des joueurs d’aujourd’hui, on ne gagne plus en égalant la normale 72 comme a fait Hearn en dernière ronde.
Cela dit, Hearn n’a pas perdu non plus parce qu’il traînait la pression d’une nation sur ses épaules. Il faut reconnaître qu’il a eu une chance de l’emporter jusqu’au 72e trou, ce qui est encore moins évident pour quelqu’un qui est toujours en quête d’un premier succès sur le PGA TOUR.
Le malheur de Hearn est d’avoir été pris dans une embuscade en compagnie de deux étoiles faisant partie du top 5 mondial qui étaient en feu dans le sprint final.
Que pouvait-il faire, vraiment, face à Jason Day. Ce dernier a scellé sa victoire en réussissant des oiselets au sprint finale, dont le dernier sur la distance de 20 pieds pour la victoire à -17 et un premier tire national après être passé si proche aux États-Unis, en juin, et à St Andrews, aussi récemment que lundi dernier. Bubba Watson a même trouvé le moyen d’en rajouter avec quatre oiselets dans le dernier droit pour améliorer sa fiche à -16, en deuxième place.
La relève s’en vient
En sortant du lit ce matin, Hearn devait repenser à sa très honorable troisième place et à sa fiche de -15 et sûrement se demander si, à 36 ans, il aura une autre occasion de gagner l’Omnium national.
Chose certaine, cependant, nous n’aurons pas à attendre un autre 62 ans avant de couronner de nouveau un Canadien.
Graham DeLaet et Adam Hadwin, septième dimanche, ainsi que Nick Taylor s’ajoutent au nombre des vainqueurs potentiels.
Côté relève, le golf canadien masculin ne possède pas sa Brooke Henderson, mais la nouvelle génération s’avère plus solide que jamais. On vous invite à retenir les noms d’Adam Svensson, Albin Choi, Corey Conners, Taylor Pendrith et Austin Connelly, un « proche » du clan Jordan Spieth.
Soit dit en passant, à quand un Québécois parmi les espoirs nationaux?
À propos des frères Fletcher, ils seraient sûrement heureux que leur père, qui a été professionnel au club Royal Montréal, ait de la compagnie après toutes ces décennies.
Alan et Ted deux connaissent le golf y ayant extrêmement bien réussi dans cette industrie. Ils savent donc très bien quel élan une victoire par un Canadien pourrait apporter au golf ici.
Allez Canada!
Nombre de vacanciers ont décidé de rester ici
Les chiffres confirment une chronique du printemps avec Pierre Bellerose, de Tourisme Montréal, à l’effet que les vacanciers allaient demeurer davantage au Québec avec le huard en chute de 20 cents comparativement à l’été dernier.
La Presse estime à un million la baisse des visiteurs d’ici dans l’État du Maine. En ajoutant Cape Cod, Wildwood, Ocean City et Myrtle Beach parmi les autres destinations beaucoup fréquentées par nos vacanciers, on peut aisément doubler le nombre de touristes qui ont décidé de rester ici ou, encore, d’écourter leur déplacement chez nos voisins du sud pour le mieux-être de leur portefeuille.
Il sera très intéressant voir la façon dont golf aura su profiter de la situation – et cela, très prochainement – la relâche de la construction cette semaine et la prochaine représentant un formidable baromètre.
Robuste compétition…
La compétition demeure néanmoins très robuste.
Pensez à la popularité vélo qui ne dérougit pas. Aussi, le plein-air est en totale relance. Les glissades d’eau attirent aussi, puisqu’il faut bien des parents pour conduire les enfants à ces installations ou aux festivals gratuits, sans compter le karting… Pas sûr que l’offensive du monde du golf (lire la publicité) ait été suffisante pour se positionner comme une solution de rechange véritable pour les vacanciers.
Il y aura un Sommet du golf québécois en décembre prochain à Bromont. Pourquoi l’industrie n’y inscrirait-elle pas immédiatement un atelier portant sur les promotions vacances à l’échelle provinciale. Il me semble que cela pourrait stimuler l’activité. Un tel exercice servira certainement, d’autant plus que les économistes ne prévoient pas un bond de notre devise à court ou à moyen termes.
De très beaux efforts ont été faits si l’on s’en tient au nombre accru d’administrations qui offrent des combos golf-voiturette à rabais pour un quatuor, des tarifs coupés (souvent de moitié et plus selon les heures de la journée), des parties gratuites pour un enfant accompagné d’un adulte.
Mais encore faut-il que le message sorte du 19e trou et qu’il ait des échos partout au Québec.
En attendant, notre conseil aux mordus de golf et aux familles est de prendre le temps de « magasiner ». Rien de compliqué: puisque pour profiter des aubaines, vous pouvez le faire du bout des doigts sur le clavier de votre ordinateur ou votre téléphone.
Faites-en l’essai. Vous découvrirez qu’il existe un très bon rapport qualité-prix-agrément sur nos parcours du Québec.
Et, surtout, partagez la bonne nouvelle!
VIDÉO : Aider les jeunes professionnels du Canada à réaliser leurs rêves
À sa deuxième année seulement, le programme Jeune pro d’Équipe Canada avance à grands pas.
Le programme a été conçu pour soutenir les jeunes professionnels canadiens les plus prometteurs sur la route du succès dans les rangs professionnels.
En 2015, Brooke Henderson et Sue Kim ont toutes deux signé la victoire sur le Circuit Symetra, Adam Svensson a gagné trois tournois professionnels tandis qu’Albin Choi a été sacré champion d’un tournoi du Circuit Mackenzie.
Lancé en 2014, Jeune pro, qui fait partie du volet haute performance de Golf Canada, veut assurer une transition en douceur des rangs amateurs aux rangs professionnels en soutenant des espoirs du golf canadien. Cette année, le programme soutient huit athlètes, comparativement à cinq à ses débuts, signe que les golfeurs canadiens d’élite sont de plus en plus nombreux.
Trois membres de la formation masculine de jeune pro (Svensson, Taylor Pendrith, Corey Conners) tenteront de laisser une empreinte sur le PGA TOUR en participant à l’Omnium canadien RBC qui aura lieu au Glen Abbey Golf Club d’Oakville, en Ontario, du 20 au 26 juillet.
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