Sylvain et Jean-Sébastien Beaulne au club de golf Le Champêtre
Cessez dès l’instant et pour longtemps les spéculations concernant la transformation prochaine en domaine résidentiel ou en parc industriel comme cela s’est vu ou a été fait ailleurs suite au changement de propriétaires en cette fin d’année du club Le Champêtre, à Sainte-Anne-des-Plaines, dans la couronne nord de Montréal.
« Nous avons acheté un golf pour continuer d’y faire du golf », de mentionner de façon on ne peu plus catégorique et même définitive Sylvain Beaulne, le nouvel acquéreur en compagnie de son fils Jean-Sébastien.
Les deux ne perdent pas de temps.
Après avoir notarié le contrat en toute fin de semaine avec les précédents proprios Jacques Rousseau, Yves Doucet et un groupe d’actionnaires minoritaires, ils ont convoqué les quelques 300 membres aussitôt que dimanche dernier à une séance spéciale d’informations afin de sécuriser les habitués.
Ils étaient 140 présents malgré le bref préavis.
«Nous n’aurons pas besoin du golf si jamais on décide de se tourner vers immobilier ayant amplement d’espace pour cela juste à côté», a renchéri Beaulne père.
On parle de 300 acres juxtaposées au parcours de 18 trous. Ces terrains sont déjà prêts pour bâtir 60 maisons.
«Le golf restera la vocation du site. Je suis une personne de tradition. Je ne crois pas aux coupes de 18 pouces pour le golf quoique je n’ai rien contre ceux qui le font. Ce sera la continuité dans le renouveau ici comme j’ai dit aux membres», assure le paternel en voyant maintenant l’équilibre entre membre, corporatif et tournois.
SÉDUIT PAR LE SITE
Sylvain Beaulne est issu du monde des affaires, plus particulièrement dans le milieu des dépanneurs (il possédait la chaîne Voisin) qui lui a remarquablement réussi.
Il est familier avec le golf ayant été gestionnaire du club Lac Carling pendant sept ans en deux termes. Il a également été de l’équipe ClubLink à titre de directeur des activités corporatives au Fontainebleau.
Ex-champion à Islesmere, Jean Sébastien œuvrait à Carling l’été dernier.
Il avait bien sûr joué le Champêtre auparavant.
« J’ai toujours apprécié le site qui représente un très intéressant test de golf sans être un monstre, ce qui rend l’endroit convivial pour tout le monde », dit Sylvain Beaulne rendant crédit à Jacques Rousseau qui a mené les travaux et les opérations cela depuis le début de la construction.
DÉJÀ UNE EMBAUCHE
Le duo père-fils est déjà à l’action malgré la neige.
D’ailleurs, Michel Lapointe a été embauché à titre de pro-gestionnaire. Il avait longtemps été à la barre du club Islesmere avant de se tourner vers l’enseignement.
« Je n’aurais pas investi cet argent si je ne croyais pas au golf », termine Sylvain Beaulne.
Bref, le dynamisme est de mise ce qui est heureux de constater avant de changer d’année.
Nouveaux propriétaires au club Le Champêtre
Les membres du club Le Champêtre sont convoqués, dimanche, pour l’annonce de l’entrée en scène de nouveaux propriétaires.
Sylvain et Jean-Sébastien Beaulne ont fait l’acquisition du parcours de 18 trous situé à Sainte-Anne-des-Plaines, qui appartenait à Jacques Rousseau, Yves Doucet et un groupe d’actionnaires minoritaires.
Le Champêtre reste entre très bonnes mains, Sylvain Beaulne ayant été gestionnaire du club Carling Lake.
Avant Le Champêtre, qu’il a fondé et bâti en 2003, Jacques Rousseau avait eu les mêmes double-fonctions au Mirage avec des associés, avant de le vendre au couple Céline Dion et René Angelil.
Bien que les chiffres soient gardés confidentiels lors des ventes, sachez que le montant est intéressant pour les deux partis et les membres.
Soyez assurés que la vocation golf est là pour y rester, considérant le fait que d’autres espaces sont déjà réservés au développement résidentiel.
Les entraîneurs-chefs commentent une année de grand cru pour Équipe Canada
La saison 2013-2014 aura peut-être été la meilleure de l’histoire du golf amateur canadien. Le Canada a vu une de ses golfeuses (Brooke Henderson) grimper au premier rang du classement mondial, les équipes masculine et féminine ont toutes deux pris la deuxième place du Championnat mondial amateur par équipes tandis qu’un garçon (Corey Conners) et une fille (Henderson) atteignaient la finale du prestigieux Championnat amateur des États-Unis.
Et ce n’est qu’un début.
Adam Svensson (Surrey, C.-B.) a gagné le Jack Nicklaus Award, remis à l’athlète le plus méritant de la NCAA (Divisions I, II et II confondues) après que Svensson eut établi un record en inscrivant sept victoires sous les couleurs de l’Université Barry de Miami. Taylor Pendrith (Richmond Hill, ON) a figuré en bonne place au tableau des meneurs de l’’Omnium canadien RBC, grâce notamment à ses puissants coups de départ, lui qui a été le meilleur amateur du tournoi à moins 3. Jennifer Ha, 20 ans, membre de l’équipe nationale féminine, a été l’une de quatre Canadiennes seulement à éviter le couperet lors de l’Omnium féminin Canadien Pacifique 2014.
Collectivement, les deux équipes amateurs ont vu chacun de leurs cinq membres se placer dans le top 100 du classement mondial amateur (WAGR). Cela n’était jamais arrivé à l’une ou l’autre équipe depuis 11 ans qu’existe le programme, mais en 2014 cela est arrivé aux deux.
Joueurs eux-mêmes mis à part, plusieurs facteurs ont contribué aux succès d’Équipe Canada.
En premier lieu, il faut mentionner le dévouement du personnel d’entraîneurs d’Équipe Canada, mené par les entraîneurs-chefs Tristan Mullally et Derek Ingram.
« Nous avons vécu la meilleure année depuis le lancement du programme et je suis très fier des résultats des filles », a déclaré Mullally, entraîneur-chef de l’équipe féminine. « Si jamais la situation s’améliore encore, c’est que nous aurons gagné la loterie », ajoute-t-il à la blague.
Mullally, un professionnel de la PGA du Canada, est responsable du programme féminin depuis trois ans, aux côtés de Derek Ingram, entraîneur-chef de l’équipe masculine et un vétéran de la scène de l’entraînement de golf au Canada.
« Nous avons connu une année fantastique où chaque joueur a obtenu d’excellents résultats, de dire le Winnipegois. C’est formidable de voir ces jeunes se développer pour devenir des joueurs de premier plan, mais en même temps il est excitant de prendre un joueur non classé et de l’aider à atteindre le sommet. »
Quant à leurs objectifs pour la saison prochaine, les deux entraîneurs estiment qu’il sera difficile d’égaler les résultats de 2013-2014.
« Nous nous sommes améliorés d’année en année depuis le lancement du programme, mais nous avons placé la barre très haut cette saison, affirme Mullally. De nouveaux jeunes entrent en scène et il sera difficile de faire aussi bien, mais nous allons y mettre tous nos efforts. »
« Vu le changement de joueurs, il ne sera pas facile d’obtenir d’aussi bons résultats que cette année, d’ajouter Ingram. Cela dit, nous tentons toujours de faire mieux et j’ai hâte d’entreprendre la prochaine saison avec son lot de nouveaux défis. »
Ingram et Mullally ont tous deux pris sous leur tutelle des joueurs additionnels dans le cadre du programme Jeune pro, lancé en 2013. En cette deuxième année du programme, le personnel d’entraîneurs s’efforcera d’intégrer complètement le programme au parapluie d’Équipe Canada dont il constitue le plus haut niveau. L’équipe de 2014/2015 n’a pas encore été nommée; l’annonce se fera au début du nouvel an.
La formation de développement d’Équipe Canada se trouve au premier niveau. Les membres de l’équipe nationale proviennent souvent de cette formation dirigée par les entraîneurs Robert Ratcliffe et Ann Carroll qui travaillent en étroite collaboration avec Ingram et Mullally. Dans un monde parfait, Équipe Canada aidera un joueur à passer de la formation de développement à l’équipe nationale pour aboutir dans l’équipe Jeune pro avant de voler de ses propres ailes.
Cliquez ici pour consulter la liste des membres d’Équipe Canada pour 2014-2015.
Henderson sous les projecteurs
Après une saison très occupée sur les parcours, Brooke Henderson a finalement la chance de savourer son nouveau statut de no 1 mondiale du classement amateur féminin.
Membre d’Équipe Canada et native de Smiths Falls en Ontario, Henderson a récemment participé en tant qu’invitée officielle à plusieurs événements sportifs.
Fin septembre, elle a fait la mise en jeu officielle d’un match pré-saison de la Ligue de l’Ontario entre les 67’s d’Ottawa et les Frontenacs de Kingston.
À la mi-octobre, les Sénateurs d’Ottawa ont diffusé une photo d’elle et de sa sœur Brittany sur Twitter.
#Sens guest sign-in: Brooke & Brittany Henderson! #GolfSisters #AtTheGame pic.twitter.com/VXfV5gQQ6r
— Ottawa Senators (@Senators) October 17, 2014
Les sœurs Henderson ont aussi participé à un concours de coups cochés de 70 verges à l’aide d’une balle rose lors d’un match de football entre le ROUGE et NOIR d’Ottawa et les Alouettes de Montréal.
Les héros méconnus du golf
Amis, joignez-vous à moi et levons notre verre à la santé de ces personnes dévouées grâce auxquelles nos parcours, qui chaque jour nous font la vie belle (ou dure), vivent et respirent.
Portons un toast aux surintendants de tout le Canada, à leur savoir-faire prodigieux, à leur ingéniosité, à leur vision et, surtout, à ce don qu’ils ont de trouver un juste équilibre.
Comment, en effet, s’y prennent-ils?
Leur métier a beau être soumis aux caprices de Dame Nature, ils trouvent le moyen d’aménager un terrain où chacun – maître golfeur, golfeur du dimanche, homme, femme, junior, aîné, débutant, long et court cogneur – est confronté à un défi stimulant. En même temps, ils parviennent à render le golf agréable et intéressant, tout en préservant les traditions et l’intégrité du vénérable sport. Voilà un tour de passe-passe extrêmement délicat.
Et quel dévouement! Debout avant l’aube, ils travaillent de longues heures pour notre plaisir à nous, mais sans jamais se plaindre. Ce sont de grands connaisseurs pour qui la gestion du gazon et l’état du sol n’ont pas de secret. De plus, ils contribuent à la rentabilité des parcours en prévenant les maladies susceptibles d’affliger le gazon. Le plus souvent à l’insu de tous.
Ils sont familiers avec les angles solaires, l’aération, l’irrigation, la conservation et la plantation des arbres. Et, ne l’oublions surtout pas, ils vouent un immense respect à la durabilité écologique. Les surintendants s’efforcent de ne pas abuser de produits chimiques afin de préserver la vie sauvage et les habitats naturels. Chaque jour, ils cherchent à réduire davantage l’empreinte du golf sur l’environnement tout en conservant la santé du gazon.
Voilà des hommes et des femmes qui dépassent le cadre de leurs obligations professionnelles. Tout en servant de passerelle entre le parcours et la direction, les propriétaires, le comité des verts et les membres usagers, plusieurs surintendants agissent comme ambassadeurs de la marque. Par le truchement des relations avec les médias, de la promotion et de la formation, ils sensibilisent le public à leur club, à leur métier, au sport. Ils sont les touche-à-tout par excellence du golf.
Je vous demande maintenant de lever votre verre encore plus haut pour bien marquer votre appui aux surintendants, pour les remercier de tous leurs efforts. Certains d’entre eux ont besoin d’un soutien encore plus affirmé, ayant récemment été les témoins impuissants d’un cataclysme.
Je pense aux inondations destructrices de l’an dernier en Alberta et, cette année, au carnage hivernal qu’ont subi des parcours de l’Ontario, de l’Alberta et du Québec. Certains établissements ont même du fermer leurs portes à jamais, d’autres pour quelques mois, le temps que la nature récupère de cet hiver exceptionnel.
Certains, mal informés ou qui tiennent pour acquises les normes existantes, cherchent un bouc émissaire. Malheureusement, les surintendants portent trop souvent le poids de la chose. Comme si la pression n’était pas déjà assez forte, ils sont en butte à des critiques injustes pour des situations hors de leur contrôle.
Dans la conjoncture actuelle, où les budgets sont serrés, les ressources mises à mal et l’industrie aux prises avec divers problèmes, dont le mauvais temps, il importe de soutenir inconditionnellement nos surintendants. Encourageons-les,de même que leur personnel dévoué, plutôt que de les condamner péremptoirement. Manifestons notre respect envers cette fraternité d’experts et reconnaissons leur rôle indispensable.
Dans son merveilleux ouvrage The Spirit of St. Andrews, Alister MacKenzie écrit :
«Un bon surintendant veille sur son gazon et passe des nuits blanches jusqu’à ce qu’il ait résolu les problèmes qui l’affligent.»
Lors de votre prochaine partie, prenez le temps de regarder alentour et posez- vous cette simple question: sans les surintendants, qu’adviendrait-il du golf?
Du golf au Québec pour saluer décembre!
Comment des mordus ont-ils célébré lundi le début décembre? Au golf bien sûr et non pas au centre commercial pour les achats de Noël quoique vous en pensiez.
Ils étaient plus d’une cinquantaine en ce 1er décembre sur le parcours de l’International 2000 à Saint-Bernard de Lacolle à la frontière canado-américaine.
Du nombre, il y avait Gilles Terroux, rédacteur au circuit des pros du Québec, à Golf Canada et à Score Golf, de même que Daniel Pietro et Bob Carter, tous des partenaires de jeu à Candiac.
Malgré la période vraiment tardive, la condition des verts est excellente comme on peut le constater sur les photos.
Ce qui semble moins évident est l’élan avec la tenue vestimentaire. Ça peut aller pour la tuque, mais moins avec les gants de ski pour cogner la balle.
Chacun sa motivation.
«L’idée de la sortie aujourd’hui est de dire que j’ai joué au moins une ronde à chaque mois de l’année», de raconter l’ami Terroux, aidé par un séjour en Floride pour sa séquence.
Cela dit, la saison n’est peut-être pas complétée pour Gilles Terroux et ses braves.
«La météo prévit 6 degrés mercredi… avec de la pluie. Mais sait-on jamais pour la suite. Il nous est arrivé de disputer une ronde le 17 décembre en 2006», termine-t-il.
Le proprio du club International 2000, André Guay, tient à sa tradition : le premier à accueillir les golfeurs au printemps… et le dernier à fermer ses portes pour l’hiver.
Question: le Père Noël était-il préposé au départ?
La différence, c’est correct
Souvent, pour avoir plus de plaisir à jouer, des golfeurs choisissent de s’élancer à partir de jalons avancés, ou bien de combiner des jalons reculés et rapprochés. Ces méthodes peuvent-elles s’appliquer équitablement en compétition? Grâce au système de handicap, une compétition ou un match amical peut se dérouler de façon équitable lorsque deux golfeurs s’affrontent depuis deux séries différentes de jalons – où les évaluations de parcours/Slope diffèrent – ou lors d’un tournoi mixte opposant des femmes à des hommes.
Voici comment ça fonctionne :
La Section 3-5 du Manuel de handicap de Golf Canada explique comment organiser un tournoi où entrent en jeu deux jalons différents avec évaluations de parcours/Slope différentes. Étant donné que l’évaluation d’un parcours reflète le score probable d’un as golfeur, plus la cote d’un parcours est élevée, plus celui-ci est difficile. Par conséquent, le joueur qui évolue depuis les jalons dont la cote est la plus élevée se voit attribuer un certain nombre de coups additionnels équivalant à la différence entre les évaluations de parcours (les décimales de 0,5 ou plus sont alors arrondies vers le haut). Ce ou ces coups additionnels s’ajoutent au handicap de parcours du joueur qui s’élance depuis les jalons plus reculés. Par exemple, si des hommes jouent depuis les jalons du milieu où l’évaluation du parcours est de 70,3 et qu’ils affrontent des hommes jouant depuis les jalons plus reculés, cotés 72,6, ces derniers, qui partent des jalons reculés, ajoutent deux coups (72,6 – 70,3 = 2,3 arrondi à 2) à leur handicap de parcours.
Pour plus de clarté, prenons l’exemple de Guy et Robert qui ont des facteurs de handicap identiques (10,4), mais qui sou- haitent s’affronter amicalement depuis des jalons différents. Il faut d’abord calculer leur score visé, soit le score que chaque golfeur doit obtenir pour jouer à la hauteur de son handicap. Cela se fait en additionnant le handicap de parcours à l’évaluation de parcours des jalons choisis. Il est bon de noter ici que de nombreux golfeurs utilisent une version incorrecte de ce calcul en ajoutant leur handicap de parcours à la normale du parcours selon les jalons où
ils jouent.
Le plaisir avant tout
Certains golfeurs ont l’impression qu’ils “ne sont pas assez bons” pour avoir un handicap ou pour participer à des compé- titions, pourtant, le Système de handicap rend le jeu plus amusant! Qu’il s’agisse de parties amicales, de tournois avec partenaires depuis les mêmes jalons, ou de compétitions depuis des jalons différents, le système de handicap permet d’effectuer les ajustements requis pour que chaque golfeur ait du plaisir à jouer.
De nombreux clubs organisent déjà des tournois à jalons variés, une décision appréciée des membres qui, pour parti- ciper, ne sont alors pas obligés de jouer depuis des jalons où ils ne se sentent pas à l’aise. La participation à ces événements s’accroît et l’expérience est plus agréable pour tous.
Pour plus de détails à ce sujet, veuillez consulter en ligne le Manuel de handicap de Golf Canada à www.golfcanada.ca/ manuel-de-handicap/, ou vous informer auprès de votre club de golf.
Yves Robillard nommé pro à Venise et fin de la ronde de changements à Sherbrooke
La musique s’est arrêtée avec la nomination d’Yves Robillard au poste de professionnel à Venise.
L’annonce a été faite par Mario Brouillard, directeur général du site de 36 trous près de Sherbrooke appartenant et fondé par son père Paul.
Robillard, qui était adjoint de Marcel Dion à Longchamp jusqu’à récemment, succède à Jacques Huot passé au club voisin du Manoir des Sables au début novembre.
La ronde des changements, très rare dans la région, a été amorcée à la fin octobre lorsque Marc Viens a quitté Le Manoir pour devenir patron et copropriétaire à Longchamp avec l’homme d’affaires Carmand Normand.
La preuve de la stabilité dans le milieu jusqu’à ces événements est que les gens mentionnés dans ces déménagements en série est certes que chacun était associé à son précédent club depuis quinze ans et plus encore.
FAMILIER AVEC L’ENDROIT
Yves Robillard est quand même familier à Venise y ayant été assistant à ses débuts.
Quant à Marcel Dion, il demeure associé à Longchamp à titre d’ambassadeur ou pro émérite.
Cela conclut les changements d’adresse à Sherbrooke et la région. Guy Faucher possède un contrat à long terme à Milby, Donald Saint-Pierre est co-proprio à Waterville, et Yves Mandeville semble à Angus pour y rester. Louis Grenier est reconfirmé directeur général à North Hatley.
Connais-toi toi-môi
Lors d’un récent sondage auprès des joueurs du circuit de la PGA, on leur a demandé d’expliquer la différence entre les meilleurs golfeurs au monde et ceux qui évoluaient sur le circuit depuis plusieurs années sans jamais avoir remporté de victoire. Ils ont évidemment parlé de technique et de distance sur les coups de départ, mais la majorité des joueurs ont tenu à souligner l’importance de la dimension mentale du jeu. Un nombre croissant de golfeurs de haut niveau se concentrent sur cette facette de leur jeu pour améliorer leurs performances.
Nous savons tous à quel point il peut être difficile de composer mentalement avec une séquence de mauvais trous, mais bien jouer et obtenir de bons scores, cela présente aussi sa part de défis. La plupart des golfeurs ont déjà fait l’expérience d’un début de partie exceptionnel, pour ensuite devoir se contenter d’un score dans la moyenne.
Pour bien jouer, il faut bien se connaître. Portez une attention particulière aux détails et soyez à l’écoute des signaux que vous envoie votre corps. Si vous êtes de nature calme et décontractée, et que vous fonctionnez habituellement à un rythme lent, est-ce que votre tempo et votre état d’esprit ont tendance à changer durant une compétition? Connaissez-vous les distances à partir desquelles vous jouez votre meilleur golf?
Évaluez votre niveau d’intensité et d’attention sur une échelle de 1 à 10. Où êtes-vous sur cette échelle lorsque vous ressentez le plus de plaisir à jouer une partie de golf? Si vous êtes habituellement à 6 et que vous montez à 8 lorsque les choses vont mal et que vous redoublez d’effort pour corriger la situation, cela aura
généralement un effet négatif sur votre performance. La même chose est vraie lorsque vous êtes sur une lancée et que vous accumulez les oiselets et les normales. Vous risquez alors de vous essouffler : votre niveau d’intensité baissera et vos scores en seront affectés. Comprenez-moi bien, il y a des fois où une augmentation de l’intensité peut donner de bons résultats, mais on ne peut pas fonctionner à plein régime tout
le temps. Soyez conscients du niveau où vous performez le mieux et rappelez-vous que plus vous resterez longtemps hors de cet état idéal, plus vos performances en souffriront.
Quel que soit votre niveau d’habileté, vous POUVEZ contrôler votre état d’esprit avant chaque coup. Vous n’arriverez probablement jamais à jouer une ronde entière dans un état idéal. Durant une partie, il est tout à fait normal de penser à toutes sortes de choses, comme à votre famille, à une victoire possible ou au temps qu’il fait. Cela arrive aux meilleurs golfeurs, mais ceux-ci sont capables de revenir dans le présent avant d’exécuter un coup important. Ils se donnent ainsi la meilleure chance possible de réussir le coup.
Pratiquez sérieusement
Au terrain d’exercice, imaginez le niveau d’intensité atteint lorsque vous jouez votre meilleur golf. Dans le doute, vous devrez peut-être essayer différents trucs, mais efforcez-vous avant tout d’associer un chiffre à votre personnalité.
Frappez des balles en gardant votre chiffre en tête, puis imaginez différentes situations vécues dans le passé pour com- parer. Gardez ce chiffre à l’esprit lorsque vous êtes sur le parcours. Avant chaque coup, demandez-vous si vous êtes au bon niveau d’intensité. Trop haut ou trop bas? Cette étape importante devrait amorcer toute routine précédant un coup.
Si votre intensité est trop élevée, vous pourriez devoir vous concentrer sur votre respiration. Respirez profondément (six respirations à la minute est idéal), cela vous aidera à revenir au bon niveau et à centrer votre attention sur vous-même et sur la tâche à exécuter.
Si votre intensité est trop basse par rapport à votre niveau idéal, essayez de penser aux bons coups réussis précédemment. Concentrez-vous sur le travail accompli jusqu’à présent, sur les réussites, sur tout ce qui pourrait vous ramener au niveau d’intensité recherché.
Il vous faudra un certain temps à intégrer cet exercice mental à votre routine précédant un coup. Tenez compte de vos progrès sur le parcours. Après chaque trou, mettez un crochet sur votre carte de scores si vous avez réussi à vous concen- trer correctement et à exécuter votre coup au bon niveau d’intensité. Mettez un X si vous avez omis de le faire ou si vous avez frappé un coup avant d’être fin prêt mentalement.
Faites le total à la fin de la partie. Au début, un crochet sur la moitié des trous joués représente un véritable succès.
Cela viendra avec le temps. Votre esprit continuera quand même à voyager d’une pensée à l’autre durant une ronde, mais vous disposerez d’un outil supplémentaire dans votre arsenal pour améliorer votre jeu. Si vous arrivez à jouer au golf à votre niveau idéal, vous serez plus calme et vous deviendrez un meilleur partenaire, tout en vous sentant moins fatigué et plus énergique à la fin d’une partie. Qui sait, peut-être aurez-vous besoin d’aménager un espace pour vos trophées?
George Seymour Lyon, le golfeur médaillé d’or du Canada
Il y a 110 ans, le golf, pour la première et dernière fois de l’histoire, du moins jusqu’en 2016, était intégré au programme des Jeux olympiques. Et c’est un Canadien, George Seymour Lyon, qui raflait la médaille d’or. Certains en furent peut-être surpris, mais c’était mal connaître cet homme.
Cet athlète accompli avait plusieurs cordes à son arc. À 18 ans, Lyon établissait le record canadien du saut à la perche, puis interrompait momentanément sa carrière sportive prometteuse pour devenir sergent dans les Queen’s Own Rifles (Fusiliers de la Reine du Canada), un régiment d’infanterie légère qui, en 1885, étouffa la Rébellion du Nord-Ouest.
De retour à Toronto, il fut nommé capitaine de l’équipe de baseball– il était deuxième-but – qui allait gagner le championnat de la ville. De plus, il maniait la raquette de tennis avec grand art et, doté d’une excellente coordination oculo-manuelle, il devint un as du cricket, établissant même un record canadien de 238 points à la batte. Pourtant, Lyon ne se mit à la pratique du golf qu’à l’âge avancé de 38 ans.
Octobre 1896. Lyon joue au cricket au Rosedale Cricket Grounds, adjacent à un parcours de golf où se trouve son ami John Dick. Celui-ci aperçoit Lyon, batte à la main. Pour le taquiner, il lui fait remarquer qu’il a besoin d’une grande surface pour frapper la balle et le met au défi de claquer une balle de golf avec un bâton de golf. Le reste ap- partient à l’histoire… olympique.
Lyon n’a ni le physique ni le comporte- ment du golfeur type. Il est corpulent, friand de blagues et affiche un enthousiasme tapageur. Il est du genre à entonner en public un couplet de My Wild Irish Rose ou à marcher sur les mains pour épater la galerie. Sur le parcours, les golfeurs très collet monté n’en croient pas leurs yeux quand ils le voient expédier la balle loin dans l’allée, certes, mais avec un élan hors normes. Néanmoins, il ne lui faut qu’un an pour anniversaire, en 1898, il gagne le titre amateur canadien, exploit qu’il répétera en 1900 et 1903.
En 1904, Lyon est l’un des 84 golfeurs nord-américains et européens inscrits à la compétition olympique de golf aux Jeux de St. Louis, Missouri. Le 18 septembre, une épreuve de qualification au Glen Echo Club réduit le nombre de participants à
32. Le grand favori, l’Américain Chandler Egan, est en tête et Lyon neuvième. Au deuxième tour, Lyon cause un certain émoi en prenant la mesure de son adversaire, le chouchou de la foule.
Comme on peut s’y attendre, les journaux de St. Louis n’apprécient guère le style de Lyon. Bien sûr, il frappe la balle sur d’énormes distances, mais cela mérite-t-il le nom de « golf »? Malgré tout, il fait partie des huit joueurs d’élite restants : trois de St. Louis, trois de Chicago, un de Seattle et ce Canadien inattendu que l’on calomnie à qui mieux mieux. Faisant fi des mauvaises langues, Lyon défait par quatre coups son rival du troisième tour.
En demi-finale, il affronte Francis Newton, champion de la Côte du Pacifique. D’aucuns diront que ce fut le meilleur la plus ingénieuse de l’histoire de l’Amérique du Nord ». Le coup du match est réussi par Lyon : une frappe de 327 verges!
Le Canadien était donné perdant au départ, mais le voici en finale, à une victoire de la médaille d’or. Pourtant, rares sont ceux qui favorisent Lyon qui doit battre
le tout nouveau champion des États-Unis, Chandler Egan, âgé de 23 ans. Tout de même, c’est débordant d’enthousiasme, comme à son habitude, que le Canadien entreprend les deux rondes finales de 18 trous. Au premier tertre, il est accueilli par des applaudissements polis. Il expédie la balle à huit verges de la cible sur ce trou de 276 verges et, deux roulés plus tard, il gagne le trou. Egan et Lyon font jeu égal sur les 17 trous suivants, si bien que Lyon maintient son avance d’un trou après 18.
Après le lunch, le départ de la ronde finale est donné à 15 heures. Dans le pavillon, il n’est question que du grand match qui vient de se terminer. Le bouche- à-oreille joue son rôle, et les spectateurs tandis que la balle d’Egan se perd dans le lac. Lyon reprend son avance de deux coups. Lyon gagne aussi le trou suivant et remporte le match par trois coups, mettant fin à ce que l’on qualifiera de « plus grand tournoi de golf jamais présenté en Amérique ».
Les spectateurs fraient un chemin à Lyon vers le pavillon où l’attendent son trophée et sa médaille. Avec l’énergie indomptable qui le caractérise, Lyon s’y rend en marchant sur les mains. Tard dans la soirée, tout le monde entonne sa chanson favorite, My Wild Irish Rose.
En 1908, le golf figure encore au pro- gramme des Jeux olympiques, à Londres. Lyon y est, prêt à défendre sa médaille d’or, mais les golfeurs britanniques boycottent la compétition en raison d’un différend avec les officiels des Jeux. Les golfeurs américains refusent de se rendre à Londres dans ce climat d’incertitude, si bien que Lyon n’est plus que le seul golfeur en lice. Les officiels l’informent qu’ils lui remettront la médaille d’or, mais Lyon refuse d’accepter un prix à ses yeux immérité.
Cent dix ans ont passé depuis que George Seymour Lyon a gagné la médaille d’or olympique de golf, mais il n’en reste que deux avant qu’un autre Canadien n’ait la chance de répéter son exploit aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en 2016.
Que feriez-vous?
Tout au long de l’année, nous avons demandé aux golfeurs ce qu’ils feraient pour rendre leur sport plus attrayant. Une solution toute simple est souvent revenue. Elle ne coûte rien à mettre en œuvre et elle permet à tous les adeptes – hommes, femmes, jeunes et aînés – d’avoir plus de plaisir. Quelle est cette solution miracle? Il s’agit tout bonnement de mettre l’ego de côté et de jouer depuis les jalons où l’on a de meilleures chances de succès. Le journaliste Robert Thompson a examiné de plus près le mouvement Partir des tertres avancés.
Arthur Little et sa femme Jan Leeming possèdent un terrain de golf appelé Province Lake, au Maine. Selon eux, les parcours sont trop longs, non seulement pour les golfeurs moins habiles, mais aussi pour pratiquement tous les joueurs qui ne figurent pas parmi les meilleurs au monde. Un jour, le couple a écrit à Mike Keiser, propriétaire de la célèbre villégiature de golf Bandon Dunes, en Oregon, pour lui dire qu’ils trouvaient les jalons avancés de Bandon Dunes encore trop longs.
“Je leur ai répondu de jouer d’où ils voulaient”, m’a expliqué Keiser en déambulant sur les allées de son plus récent projet, le Cabot Links de Nouvelle- Écosse.
Ce n’est pas ce que Leeming et Little avaient souhaité entendre. Ils voulaient des distances précises et avaient fait des recherches pour étayer leur approche. Ils ont découvert, par exemple, que l’idée de faire jouer les femmes à partir de jalons conférant une longueur de 5 300 verges au parcours, comme c’est l’habitude dans bien des clubs, est une erreur. Selon le couple, nombre de golfeuses devraient jouer sur des parcours de 4 200 verges, alors que les distances pour les hommes devraient totaliser 6 300 verges. Avec l’aide de Keiser, Leeming et Little ont donc créé les jalons “Bleu royal”, encore plus avancés que ne l’étaient auparavant les jalons les plus courts.
“Il y a des gens qui jouent depuis les jalons Bleu royal et qui nous disent qu’ils n’ont jamais eu autant de plaisir”, rapporte Ben Cowan-Dewar, copropriétaire de Cabot Links, où les jalons Bleu royal ramènent le terrain à 3 700 verges. “Nous voulons que les clients qui utilisent ces jalons se sentent comme de vrais golfeurs, et ces jalons sont très populaires chez les femmes et les juniors”, ajoute-t-il.
Le responsable de Cabot Links n’est pas le seul à tenter de convaincre davantage de golfeurs d’adopter ces jalons rapprochés. L’idée de raccourcir le parcours a fait son chemin depuis environ un an, dans le sillage du mouvement Partir des tertres avancés selon lequel la plupart des adeptes du golf – tant les hommes que les femmes – jouent à partir des mauvais tertres. En soi, l’idée n’est pas nouvelle et plusieurs organisations, dont Golf Canada et la PGA du Canada, en font la promotion : en avançant d’un jalon, les golfeurs gagnent du temps tout en ayant plus de plaisir. En vertu de cette approche, les golfeurs devraient choisir certains jalons en fonction de la distance qu’ils colleter à un 18 trous totalisant 6 700 à 6 900 verges, donc il peut partir des jalons les plus éloignés. Par contre, si votre coup de départ atteint 150 verges, vous devriez jouer à partir de jalons avancés qui ramènent le parcours à une longueur de 4 400 à 4 600 verges.
“Les parcours de conception traditionnelle, comme on en construit encore de nos jours, sont beaucoup trop longs et difficiles, affirme Little. Ils prennent trop de temps à jouer. Les propriétaires et les architectes ont une fixation : ils aménagent des terrains de golf plus longs, correspondant aux habiletés des joueurs d’élite, afin de les inscrire au palmarès des “meilleurs parcours”. Par conséquent, l’expérience golfique n’est pas agréable pour les golfeurs ordinaires, les débutants et les aînés.”