Derek Ingram est nommé Enseignant de l’année de la PGA du Manitoba
Autre saison, autre prix pour le Winnipegois Derek Ingram. Cette semaine, l’entraîneur de l’équipe nationale masculine était de retour dans sa ville natale pour accepter, pour la huitième fois de sa carrière, le prix remis à l’Enseignant par excellence de l’année de la PGA du Manitoba.
Ingram, membre du Temple de la renommée du golf du Manitoba, a connu une année extrêmement fructueuse aux rênes d’Équipe Canada. En effet, les cinq membres de l’équipe nationale amateur masculine se sont hissés dans le top 100 du classement mondial amateur, un précédent depuis 10 ans qu’existe le programme Équipe Canada.
Toujours très modeste, Ingram n’en est pas moins fier des réalisations du programme Équipe Canada en 2013-2014.
« Je suis très honoré de recevoir à nouveau ce prix qui me motivera encore davantage pour la saison prochaine, de dire Ingram. L’équipe nationale a connu ses meilleurs résultats et sa meilleure saison à ce jour. J’éprouve un sentiment de fierté et de satisfaction pour avoir contribué au développement de ces joueurs qui ont obtenu des résultats tout à fait mérités. »
Pour la première fois cette année, Ingram a assumé des responsabilités additionnelles à Golf Canada à titre d’entraîneur de la formation masculine Jeune pro. Cette initiative vise à aider les jeunes professionnels canadiens à faire en douceur la transition entre les rangs amateurs et professionnels.
Ingram est également enseignant professionnel en chef à l’Elmhurst Golf & Country Club de Winnipeg. Autre facette de sa carrière d’enseignant : il contribue, au plan national, à la formation de ses collègues inscrits au Programme national de certification des entraîneurs (PNCE), au bureau de la PGA du Canada.
Ingram a aussi été nommé Enseignant de l’année de la PGA du Canada à deux reprises (2003, 2007).
Enfin l’année d’une victoire canadienne? Pourquoi pas…
Pour démontrer que l’attente n’est pas d’hier, Michael Jackson venait de décéder, la grippe H1N1 semait encore la crainte sur la planète, le méga succès « Avatar » sortait au cinéma et Gérald Tremblay était réélu maire de la ville de Montréal.
Ces éphémérides remontent à l’année 2009, laquelle coïncide également avec le dernier succès canadien à la PGA.
Vous pensez tous à Mike Weir comme vainqueur, son jeu n’ayant effectivement pas encore entrepris à ce moment sa descente aux enfers, mais il s’agit plutôt de Stephen Ames à Disney, devenu le tournoi Children’s Miracle Network, qui complétait alors les activités.
Bien qu’il soit natif de Trinité-et-Tobago, précisons que Ames, maintenant dans les rangs séniors, a été assermenté citoyen canadien en 2003 pour ne pas s’étendre sur un débat de passeport plutôt que de passer à la bonne nouvelle.
Représentation massive
Tout indique que le golf canadien n’aura pas à piétiner six autres années avant de sortir le champagne.
Cela s’explique par une question de nombres en début d’analyse.
Six Canadiens, soit Graham DeLaet, Brad Fritsch, Adam Hadwin, David Hearn, Nick Taylor et Mike Weir, étaient au départ au premier tournoi 2014-15 à Napa, en Californie, la semaine passée. Ils auraient pu très bien être sept avec Roger Sloan au haut de la liste des substituts.
Un chiffre impressionnant lorsqu’on réalise que Weir (huit victoires, dont celle au Tournoi des Maîtres) et Ames (quatre) ont été seuls à porter le flambeau unifolié à la PGA pendant presque 15 ans.
En fouillant, il faut remonter au milieu des années 80, avec le Montréalais d’origine Jerry Anderson, Dave Barr, Dan Halldorson, Jim Nelford, Ray Stewart et Richard Zokol, qui sont tous passés à Victoriaville lors des vraies années de l’Omnium du Québec, et Dick Todd pour une telle représentation.
Qui surveiller?
À 45 ans et à sa 18e année (pas vrai que le temps file trop vite!), Weir revient de très loin.
Souhaitons-lui qu’il reste sur ses étincelles de sa deuxième place au Byron Nelson, le printemps dernier.
Côté résultats, DeLaet a tout fait sauf gagner depuis deux ans, incluant trois fois 2e et trois fois 3e. Il ne faudrait pas oublier l’honneur de sa qualification à la Coupe des présidents.
Maintenant expérimenté à 32 ans, le titulaire de l’Omnium de Montréal en 2008 est le plus mûr et donc capable pour réussir la percée.
Le talent ne manque pas chez Adam Hadwin, lequel s’avère une recrue digne d’un premier choix au repêchage.
Il avait terminé quatrième à l’Omnium canadien de 2011 devant son monde à Vancouver.
Ses deux titres sur le circuit Web.com cette année montrent qu’il sait gagner et agir en chef de file, ayant bouclé en tête des boursiers à cette série qui demeure la plus productive pépinière de la PGA.
Toujours chez les gradués Web.com, Sloan y compte un succès et Nick Taylor possède un potentiel indéniable, ayant été numéro un au monde à ses années chez les amateurs.
Modèle de régularité, David Hearn peut faire son bout de chemin.
Oui, le calendrier 2015 déjà en cours pourrait représenter la fin de la disette canadienne.
Sinon, il y aura toujours la jeune phénomène Brooke Henderson. La numéro un au monde du volet amateur sera libre de joindre les rangs professionnels l’automne prochain (le 9 octobre) lorsqu’elle célébrera ses 18 ans, si elle ne fait pas le grand saut auparavant.
Stéphane Richer veut vendre
C’est ce que l’ancien du Canadien racontait au chroniqueur Marc Brassard, du quotidien Le Droit concernant ses plans au club Montpellier, dont il est le proprio.
On aura compris que la raison n’est aucunement financière. C’est plutôt l’emploi du temps qui a changé au fil des ans.
Stéphane était encore actif sur les patinoires de la LNH lorsqu’il a acheté son terrain de golf.
Tiger n’est plus le numéro un
La glissade de Tiger Woods se situe au chapitre des gains. Selon Forbes, il est passé deuxième derrière Lebron James avec ses recettes de 36 millions de dollars versus 37 pour l’étoile au basket de la NBA.
On estime que son absence pour causes de blessures et d’une (autre) opération lui a coûté rien de moins de dix millions en bourses.
Du golf en semaine malgré… le mauvais temps
Malgré le match d’ouverture du Canadien à Montréal jeudi et les séries dans les Ligues majeures de baseball, il y a du golf au petit écran cette semaine.
En dépit de la tempête tropicale que les Bermudes viennent de traverser, il y aura du golf mardi et mercredi avec la Coupe du Grand Chelem pour la huitième et dernière année.
Rory McIlroy, Bubba Watson, Martin Kaymer et Jim Furyk (comme quatrième, Rory ayant gagné deux étapes) sont en action.
Incertitude pour le « Grand requin blanc »?
Greg Norman ne joue plus beaucoup au golf. Il n’avait disputé que quatre ou cinq parties en raison de son agenda surchargé dans le monde des affaires avant son accident à une main avec une scie mécanique.
Le « Grand requin blanc » a des nerfs atteints sévèrement. Il faudra voir. Il n’écarte pas la possibilité de ne plus pouvoir ressortir ses bâtons.
Bravo aux cousins
Après le brio de Victor Dubuisson à la Coupe Ryder, voilà qu’Alexander Lévy brille en remportant, deux semaines plus tard, le titre de l’Omnium du Portugal au circuit d’Europe.
Vrai que le tournoi a été écourté à 36 trous suite au mauvais temps, mais le jeune homme à quand même joué 63 et 61.
Et les gagnants sont?
L’Association des professionnels du Québec procédera à la remise de ses prix de l’année, mardi soir, au club Pinegrove. Ne pariez surtout pas contre Dave Lévesque, qui a pris un abonnement annuel sur le titre de joueur de l’année.
Permettez-moi que cette chronique décerne une mention très spéciale à Martine Laparé, toujours là pour aider.
Échos du 19e trou
- Si vous souhaitez faire carrière au golf dans l’administration, le club Godefroy, en Mauricie, a un poste à combler à la direction générale.
- La LPGA entreprendra 2015 avec un nouveau tournoi à Ocala, en Floride.
- Des cartes de 75 et 78 n’ont évidement pas suffi à Max Gilbert, mis de côté à mi-chemin du premier de deux tournois du circuit Latinoamérica, à Mexico.
- Sylvie Schetagne annonce le retour de son programme d’enseignement Golf-Tonus à compter du 20 octobre. On peut la rejoindre à info@golf-tonus.com.
- Sara-Maude Juneau a fait une visite chez ses parents dans les Cantons. Elle retournera en Floride y prendre des cours de coups de roulés afin de mettre toutes les chances de son côté lors de la qualification finale de la LPGA, au début décembre.
Callaway Golf lance deux nouveaux bois de départ.
Callaway Golf procède aujourd’hui au lancement de deux nouveaux modèles de bois de départ qui s’inscrivent dans la tradition Big Bertha.
Le nouveau bois de départ Big Bertha Alpha 815 permet d’effectuer des coups qui donnent à la balle moins de rotations à la minute, ce qui leur procurent plus de distance et de tolérance aux impacts imprécis.
Quant au modèle Big Bertha Alpha 815 DD (Double Black Diamond), il a été conçu pour les joueurs de meilleur niveau. Son nombre de rotations est extrêmement bas, ce qui génère encore plus distance à la suite d’un bon impact.
Ces deux nouveaux bois de départ seront en magasin à compter du 13 novembre, à un prix de détail suggéré, respectivement, de 449,99$ et de 499,99$.
Superbe acquisition que celle de Pierre Dubé, bonne année et plus encore!
Même au début octobre, ce ne sont pas les sujets de chronique qui manquent au golf. Saviez-vous que, dès jeudi, ce sera le début de la nouvelle année à la PGA?
Mais avant d’aller aux nouvelles et aux échos, laissez-moi vous jaser d’une autre intéressante rencontre en compagnie de Pierre Dubé sur la véranda au « 19e trou » du club North Hatley en cette fin de semaine de l’Été des indiens.
Avec zéro prétention, Pierre, dont je suis et apprécie le travail en remontant au sport universitaire avec Claude Chagnon à la fin des années 70, s’avère un rouage majeur du milieu sportif qui fait rayonner le Québec sur la scène internationale.
Les deux Alex, Bilodeau et Harvey, les trois sœurs Dufour-Lapointe, en remontant à Sylvie Bernier et Jean-Marc Chouinard, pour ne nommer que ceux-ci, sont parmi les centaines et centaines de jeunes qui ont obtenu le soutien de la Fondation de l’athlète par excellence qu’il a structurée et bonifiée depuis exactement 29 ans.
Président du géant Transcontinental, François Olivier est un ancien boursier, comme quoi les anciens réussissent dans tout.
Et pour célébrer le 30e anniversaire, voilà que Pierre s’implique avec Golf Québec.
Il y a quelques années de cela, Pierre avait été contacté par Jocelyne Bourassa, une ancienne des Carabins et une des premières à donner son appui au début, Diane Dunlop-Hébert et Charlie Beaulieu pour la création d’une fondation spécifique au golf.
Le temps de bien faire les choses et conséquemment assurer la pérennité, voilà que sa fondation, avec l’aide de Golf Québec dans un bel exercice de synergie, a remis la semaine dernière à 25 jeunes entre 13 et 19 ans des bourses variant entre 2000$ et 4000 $.
« J’aime œuvrer avec les gens de Golf Québec », me disait-il dans un compliment.
Tant mieux, puisque cette première donation totalisant près de 68 000$ n’est que le début.
On parle d’un million de dollars comme objectif d’ici cinq ans, ce qui est bienvenu au moment où les subventions de l’État sont en péril.
Soyons réalistes. Alors que le gouvernement cherche des façons de couper les budgets dans la santé, l’éducation et la sécurité sociale, le sport, comme la culture d’ailleurs, risque de passer à son tour au moulinet.
Bref, le grand patron de la Fondation de l’athlète par excellence survient à un moment plus crucial. Il appartient définitivement à la solution en très large partie.
En passant, Pierre Dubé ne fait pas que parler et agir avec efficacité au golf. Il joue très bien comme en témoigne sa carte de pointage indiquant cinq oiselets. Et, vérifications faites, il n’est pas admissible aux bourses!
Le 19e trou
- Longtemps chef de file chez les amateurs de la province, Bob Mailloux envisage un retour à la compétition lorsqu’il deviendra admissible aux tournois chez les seniors (55 ans et plus) l’an prochain.
- Ex- joueur de la PGA aux États-Unis et pro en titre à Hillsdale, Alvie Thompson sera intronisé au Panthéon de la Colombie-Britannique.
- André Rousseau informe que Mario Morency sera de retour à Fort Prével l’été prochain.
- Rémi Bouchard rentre d’un séjour au Nouveau-Brunswick, où il est responsable des programmes de Golf Canada, en plus du Québec.
- Raymond Richer demeure toujours un aussi remarquable ambassadeur pour Laval-sur-le-Lac et son sport.
- Lundi, place au Championnat des adjoints-pros du Québec pour le trophée Ernie-Findlay, à Beaconsfield.
- Coup de chapeau aux membres et à la direction d’être aussi généreux et de céder leur terrain pour ce rendez-vous et l’Omnium du printemps depuis tant d’années.
Coupe Ryder
Dans un communiqué encore tout chaud de la PGA américaine envoyé à sa demande, Tom Watson affirme « prendre le blâme » de la défaite des États-Unis et admet avoir « manqué de communication auprès des joueurs. »
À quand le tour de Phil Mickelson d’admettre qu’il a été trop vite sur la gâchette?
En Europe, on pense déjà à la prochaine rencontre en 2016. Rory McIlroy a pris les devants, ces jours-ci, proposant Darren Clarke dans le rôle de capitaine lors de la prochaine édition prévue à Hazeltine, au Minnesota, en 2016.
Ce que disent les chiffres
- 3 : nos félicitations à Dave Lévesque, qui réécrit le livre des records de la PGA du Québec avec un troisième titre provincial de suite au Championnat Taylor-Made à Montcalm. Il éclipse donc Stéphane Talbot (1996 et 1997), Philippe Giroux (1978 et 1979) ainsi que Adrien Bigras (1975 et 1976). Malgré les succès répétés, Lévesque n’ira pas aux qualifications de la série Web.com cet automne, selon Gilles Terroux.
- 0 : le pourcentage de réussite que Steve Williams, nouveau retraité chez les cadets, renoue avec le Tigre pour un tournoi d’adieux.
Voyage de noces en attente
Nouveaux mariés depuis deux vendredis, où pensez-vous que Julien Trudeau et Mallory Blackwelder ont passé leur lune de miel? Au golf, où les tourtereaux (Julien comme cadet et Mallory en action) ont pris la cinquième place au volet « retrouvailles » de la télé-réalité « Big Break. »
Le voyage de noces attendra donc encore! Julien est au travail cette semaine avec Graham DeLaet lors du lancement de nouvelle année à la PGA.
Duo d’ici chez les champions
Jean Laforce et Marc Girouard sont partis ensemble en Caroline du Nord. Ils y disputent les qualifications du Championnat SAS sur le Circuit des Champions. À moins d’un imprévu, les deux comptent être des sélections annuelles qui commenceront en Floride, au début novembre.
Bonne et heureuse nouvelle année!
Quoique cela puisse vous paraître tôt, ces vœux sont tout à fait de saison à la PGA, laquelle entreprend sa nouvelle année dès ce jeudi l’Omnium Frys à Napa, en Californie.
Il serait sûrement intéressant d’entendre les purs et durs de l’époque comme Sam Snead, Ben Hogan et Walter Hagen commenter l’ouverture du circuit américain sitôt qu’en octobre, le lendemain du début des activités dans la LNH.
L’intérêt ce côté-ci de la frontière est grandi avec six joueurs d’ici sur les lieux, lesquels sont : Brad Fritsch, Adam Hadwin, David Hearn, Nick Taylor et Mike Weir, en plus de DeLaet. Ils pourraient être sept avec Roger Sloan sur place comme troisième substitut.
On ne se souvient pas d’une participation aussi massive à la PGA à l’exception de la semaine de l’Omnium canadien RBC, évidemment, en raison des invitations.
Un grand jour!
Quand on voit 25 jeunes espoirs en golf recevoir un chèque de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, on se rend compte que les efforts accomplis depuis huit ans par les Jocelyne Bourassa, Charlie Beaulieu, Diane Dunlop-Hébert et Pierre Dubé n’ont pas été vains.
« C’est un grand jour! »
Voici les premiers mots prononcés par Pierre Dubé quand on lui a demandé ce que représentait la remise de 25 bourses à des golfeurs étudiants constituant présentement les plus beaux espoirs québécois en golf âgés entre 13 à 19 ans.
« À la Fondation de l’athlète d’excellence, on voulait en faire plus en golf depuis longtemps », a ajouté le directeur général de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, un organisme fondé en 1987 en vue d’appuyer les efforts des athlètes ayant du talent et visant à atteindre un niveau mondial tout en s’illustrant dans le domaine académique.
« Notre contribution est en quelque sorte une suite logique aux programmes mis de l’avant par Golf Québec pour créer une nouvelle génération de golfeurs », a précisé Pierre Dubé.
Pour rivaliser sérieusement
Le golf effectuant un retour aux Jeux olympiques en 2016, le Canada – et le Québec en particulier – doit se donner des moyens de pouvoir rivaliser avec des athlètes de haut niveau provenant de tous les pays. Nos jeunes espoirs ont donc besoin d’être supportés pour avoir accès non seulement à des entraîneurs fiables, mais également à des préparateurs physiques, à des experts en nutrition, à des psychologues, bref à tous les spécialistes qui leur permettront de franchir leur période obligatoire d’adaptation de manière plus harmonieuse.
« Ma rencontre avec Pierre (Dubé) a tout déclenché », se rappelle Charlie Beaulieu qui, aujourd’hui, siège au sein du conseil d’administration de Golf Canada à titre de président du comité de membership.
« C’était en 2006, poursuit-il. Avec l’appui de Jocelyne Bourassa et de Diane Dunlop Hébert, je lui ai proposé d’unifier nos forces et de travailler ensemble dans le but de développer davantage le domaine du golf. Il s’est dit en faveur mais qu’avant tout, il fallait faire le ménage au sein de nos diverses associations. On l’a fait et c’est ce qui permet à Golf Québec de jouir du nouveau Programme de bourses à ses golfeurs-étudiants les plus méritants. »
Les 11 donateurs s’étant engagés à verser leur contribution sur une période de cinq ans, on devrait avoir le temps d’évaluer à quel point ce programme d’aide est profitable au développement de l’élite golfique.
Mais ce qu’il faut aussi retenir, c’est que sans la vision et la détermination des Diane Dunlop Hébert et Charlie Beaulieu, on n’en serait certainement pas rendu là dans le développement du golf amateur au Québec!
Coupe Ryder : pourquoi ne pas s’inspirer des Européens?
Comment se fait-il que « Team USA » soit imbattable à la Coupe des Présidents, comme en fait preuve son impressionnante fiche de huit victoires, une défaite et un match nul, alors que les déceptions n’en finissent plus à la Coupe Ryder avec un incompréhensible dossier de seulement deux gains contre huit revers lors des dix dernières présentations suite à cette autre déconfiture à Gleneagles, en Écosse, au compte final de 16,5 à 11,5?
Les Internationaux comptent quand même des noms connus avec Ernie Els, Retief Goosen, Vijay Singh et Mike Weir, à une certaine époque. Disons qu’Adam Scott et Jason Day ne constituent pas une relève gênante non plus.
Pourquoi donc ce blocage spécifique contre les « Euros », avec qui ils jouent pourtant toutes les semaines à la PGA?
C’est comme si les États-Unis se sentaient diminués, complexés et subjugués lors de ces rencontres transatlantiques.
Mea culpa aux étoiles bien avant Watson
Tirant de l’arrière 10-6 samedi après les matches en équipes, les Américains avaient besoin d’un miracle du style Boston, en 1999, et les Européens, à Medinah, en 2012.
Les Américains avaient ramené Tom Watson comme capitaine, cette légende qui a multiplié les plus grands succès outre-mer avec cinq titres au « British » et presqu’un sixième à 59 ans, pour inspirer les troupes.
La stratégie n’a définitivement pas fonctionné.
D’accord, Watson n’a pas toujours fait les bons choix pour ses alignements. Cela ne justifie toutefois pas les reproches de Phil Mickelson, faisant penser à une véritable mutinerie à la fin.
Où étaient Matt Kuchar (1-3) et autres locomotives, dont Bubba Watson (0-3)? Ce sont les recrues Patrick Reed, Jimmy Walker et Jordan Spieth qui ont amassé plus des deux tiers des points des leurs, soit 8,5, pour éviter l’humiliation.
Ce n’est quand même pas Watson qui frappait la balle au volet des coups alternés, où les États-Unis ont vraiment échoué, n’inscrivant qu’un maigre point sur huit!
Vive le concept d’équipe
À la hauteur de son titre de golfeur de l’année, Rory McIlroy (2-1-2) a donné le ton à la fête dimanche, avec sept oiselets et un aigle pour détruire Rickie Fowler en match d’ouverture.
Mais le secret des Euros reste le considérable effort d’équipe qui ne tient pas du cliché avec 11 des 12 golfeurs ayant contribué au pointage.
Il faut aussi ajouter la fierté.
Pensons à Justin Rose, invaincu en cinq matchs, et Graeme McDowell (30).
Les deux étaient dans des situations embarrassantes avec des déficits allant jusqu’ à quatre trous, mais ils se sont accrochés pour arracher chacun un demi-point à Hunter Mahan et un autre complet devant le jeune Spieth.
Et pour prouver que la Coupe Ryder est l’affaire de tous, que penser de Jamie Donaldson, une recrue de 38 ans qui a mis 255 tournois avant un premier succès, qui a procuré le point gagnant au capitaine Paul McGinley!
L’immense mérite des Européens est de savoir passer le flambeau. Et ce n’est pas fini! À 24 ans, le « cousin » Victor Dubuisson, auteur de 2,5 points sur une possibilité de trois, pourrait très bien s’avérer le prochain héros dans deux ans.
À la télé, on jase déjà de Fred Couples ou de Paul Azinger à la barre en 2016 plutôt que de chercher à bâtir une méthode durable, ce qui représente à la fois le problème et la solution au mystère dont on jasait au début.
Triple bogey… et plus à Mickelson
C’était quoi l’idée de Phil Mickelson de multiplier les propos incendiaires à l’égard de Tom Watson avant même que ne se termine la Coupe Ryder? En brisant le « code » de la sorte, il a exactement confirmé la théorie à l’effet que les États-Unis sont incapables de fonctionner en équipe comme le fait si admirablement l’Europe dans l’humilité, le plaisir et la gloire.
Avec sa fiche de 16-19-6, Mickelson, dont les jours sont maintenant comptés en Coupe Ryder à moins qu’il se qualifie sur son mérite personnel la prochaine fois au Minnesota (Hazeltine), en 2016, ne serait-il pas lui-même le problème à corriger?
Oiselet!
Il faut applaudir haut et fort la nouvelle entente entre la Fondation de l’athlète par excellence et Golf Québec.
Cela permettra de verser des bourses, ce qui est énorme comme support pour la relève.
Directeur général de la fondation, Pierre Dubé, très bon golfeur, et Marcel-Paul Raymond, président de Golf Québec, en feront l’annonce ce lundi, à Pinegrove, dans le cadre du tournoi-bénéfice de Golf Québec, qui s’impose comme levier de financement et qui gagne en impact chaque année.
Grâce à René Noël, président très actif alors que son rôle devait être honorifique, les profits avaient représenté un record.
Nos filles passent directement en finale
Quoique cela ne compensera jamais pour leur graduation à la LPGA ratée de si peu il y a deux semaines, Sara-Maude Juneau et Maude-Aimée LeBlanc, respectivement 13e et 19e au classement de l’année alors qu’il fallait terminer 10e ou mieux pour accéder au niveau supérieur, sont exemptées de la deuxième étape des qualifications, cette semaine, à Venice, en Floride. Elles accèdent directement à la finale à Daytona Beach, au début décembre.
Ex-championne du Québec chez les amateurs et les juniors, Anne-Catherine Tanguay est toutefois des aspirantes cette semaine, étant recrue dans les rangs professionnels.
Le 19e trou
- Un excellent départ de Golf Canada, dont le Championnat mondial junior féminin, à Toronto (Angus Glen), réunit 15 nations dès la première année.
- Proprio du club, Paul Brouilllard a toutes les raisons d’être fier de ses parcours. « Le panorama sur le Mont-Orford en couleurs, à l’instar des montagnes avoisinantes, est vraiment à voir », dit Guy Thibaudeau, aussi connu sous le nom de « Monsieur conditions de ski au Québec » l’hiver et mordu de golf.
- Ajoutez Adam Hadwin, Roger Sloan et Nick Taylor parmi les nouveaux canadiens qui évolueront à la grande PGA en 2015, grâce à leurs résultats sur le Circuit Web.com cette année. Hadwin a notamment fini au premier rang du classement des boursiers.
Parcours de 8000 verges signé Mickelson à Calgary pour y jouer (enfin) l’Omnium?
Qui a dit qu’il y avait trop de terrains de golf? Sûrement pas Phil Mickelson, qui amène sa table à dessin au Canada, plus précisément à Calgary, pour en concevoir un nouveau.
Mickelson y a déjà dépêché son ex-entraîneur et maintenant conseiller Rick Smith sur place pour préparer le travail du club en devenir au pied des Rocheuses, lequel s’appellera le « Mickleson National », ce qui donne dès là une très bonne idée de l’ampleur des ambitions.
Ce sont Johnny Miller et Stephen Ames, ce dernier demeurant à Calgary, qui devaient au départ être les architectes avant que le promoteur Barry Ehlert et le groupe Wind Mill ne jettent leur dévolu vers le gaucher suite à une rencontre en juillet.
Mickelson compte quatre parcours à son palmarès de concepteur, dont deux en Chine. Il modernisera le terrain Nord du club municipal de San Diego après le tournoi Farmers de 2015.
Il était aussi sur les rangs pour rénover le terrain de Pinehurst, hôte de l’Omnium des USA cette année comme quoi il gagne du galon dans le domaine.
DÈS 2020…
Le site à Calgary fait plus de 1700 âcres ce qui annonce un développement multi-fonctions, mais restons en au golf pour le moment.
On parle d’un parcours qui sera étiré à 7800 et peut-être 8000 verges, notamment en raison de l’altitude.
Voilà longtemps que Calgary rêve à la PGA, plus exactement de l’Omnium canadien, les seniors y étant depuis deux ans avec la classique Shaw.
De toute évidence, un autre joueur joint Toronto, Montréal et Vancouver comme ville-hôtesse potentielle.
Puisque le début des gros travaux est prévu à compter de 2015, il est réaliste de penser à une ouverture fin 2016 ou début 2017, selon la météo.
Le temps au gazon de prendre de sa maturité, l’Omnium national à Calgary pour entreprendre la prochaine décennie devient totalement réaliste.
Golf Canada et le commanditaire RBC auront aussi un intérêt majeur avec l’importance de l’Alberta dans l’économie canadienne.
Règle gouvernant les obstructions…
Malgré des températures sous la moyenne saisonnière, le Championnat canadien mid-amateur masculin tenu la semaine dernière au Barrie Country Club à Barrie en Ontario a donné lieu à des performances exceptionnelles de la part des golfeurs mid-amateurs (25 ans et plus) participant à la compétition. Le Barrie Country Club a souvent accueilli des compétitions majeures, dont le Championnat de la PGA ontarienne à 10 reprises (de 2003 à 2012), l’Ontario Open (1975), le Championnat amateur féminin de l’Ontario (1976 et 1989) et le Championnat amateur masculin de l’Ontario (1985).
Comme j’ai eu le privilège d’agir comme directeur de tournoi à ce championnat, je m’en voudrais de ne pas souligner tout le travail et les efforts du comité organisateur, du personnel et des bénévoles du Barrie Country Club. Nous avons eu droit à un événement de première classe, ce qui a mis un terme à une excellente saison de compétitions sur le circuit amateur canadien en couronnant le champion Garrett Rank.
Le championnat a été un succès sur toute la ligne et le parcours classique du Barrie Country Club a forcé les golfeurs à faire preuve de leur habileté à chaque coup durant les rondes officielles. De plus, les compétiteurs ont dû composer avec un cas particulier d’obstruction inamovible dans les deux fosses de sable qui bordent le vert du difficile 6e trou. Dans la photo ci-dessous, vous remarquerez les marches qui permettent d’entrer dans les fosses de sable près du vert, une situation unique sur ce parcours.

Tel que défini à la Décision 24/12, ces marches en bois (qui ne font pas partie de l’obstacle) constituent une obstruction et le joueur a droit à un allégement pour un embarras par les marches, que la balle repose dans la fosse de sable ou non. Toutefois, il existe une option additionnelle dans de telles circonstances lorsque le joueur choisit de prendre allégement pour un embarras causé par une obstruction inamovible et que sa balle repose dans la fosse de sable.
Il est important de préciser ici que le joueur a droit à un allégement d’une obstruction inamovible seulement si un embarras existe. Il y a embarras par une obstruction inamovible lorsque la balle repose dans ou sur l’obstruction, ou que celle-ci gêne la prise de position du joueur ou l’espace requis pour son élan.
Lorsqu’un joueur choisit de prendre un allégement, dans un cas où la balle repose dans la fosse de sable et qu’un embarras existe, il doit suivre la procédure définie à la règle 24-2b (ii), qui se lit comme suit :
Dans une fosse de sable : Si la balle est dans une fosse de sable, le joueur doit lever la balle et la laisser tomber soit :
(a) sans pénalité (à pas plus d’une longueur de bâton et pas plus près du trou que le point d’allégement le plus proche), sauf que le point d’allégement le plus proche doit être dans la fosse de sable et que la balle doit être laissée tomber dans la fosse de sable; ou
(b) avec pénalité d’un coup, à l’extérieur de la fosse de sable, en gardant le point où la balle reposait directement entre le trou et l’endroit où la balle est laissée tomber, sans limite quant à la distance où la balle peut être laissée tomber derrière la fosse de sable.
L’embarras causé par les marches en bois fournit donc deux options au joueur lorsque la balle repose dans la fosse de sable, ce qui lui permet – moyennant un coup de pénalité – de prendre allégement hors de l’obstacle. Précisons que c’est la position de la balle qui détermine les choix qui s’offrent au joueur lorsque celui-ci décide de prendre un allégement pour un embarras causé par une obstruction inamovible.
Si cette procédure d’allégement s’applique particulièrement à une balle dans une fosse de sable, il y a aussi une procédure d’allégement pour un embarras par une obstruction inamovible sur le parcours, sur le vert et sur l’aire de départ. Chacune est détaillée à la règle 24-2 dans le Livre des règles du golf. La prochaine fois que vous serez confronté à une décision sur les règles, prenez le temps d’analyser toutes vos options en fonction de la position de la balle.
Pour de plus amples renseignements sur les Règles du golf, veuillez cliquer ici.
Pour comprendre la procédure concernant les règles, le Système de handicap de Golf Canada, etc., veuillez consulter nos publications sur les Règles du golf en vente à la boutique en ligne de Golf Canada ou dans une librairie près de chez vous.
Un hommage aux amateurs de carrière
Que faudrait-il pour vous aider à prendre la décision de rester un golfeur amateur ou de devenir professionnel?
Pour un membre du Temple de la renommée, il aura fallu un accident d’avion.
Par une nuit misérable de décembre, il y a 60 ans, Marlene Streit revient à Toronto depuis son université de la Floride. Le pilote atterrit à court de la piste, l’appareil roule à toute vitesse dans un champ, une aile se détache. Terrifiées, Marlene et une amie s’échappent par le trou béant. Alors qu’elles quittent précipitamment le lieu de l’accident, l’avion s’embrase et explose. Miraculeusement, personne ne périt même si l’on recense des blessés.
« Ce qu’on raconte est vrai. Ma vie m’est revenue en un flash, me confiait Marlene récemment. La LPGA m’avait sollicitée et j’avais même disputé quelques tournois en tant qu’amateur. J’ai compris que certaines facettes du style de vie de la LPGA me déplaisaient. Je voulais une vraie vie. Je voulais marier Doug [Streit] et élever une famille. C’est ce que j’ai fait, ce qui ne m’a pas empêché de pratiquer le golf, bien au contraire. »
À vrai dire, les adversaires de Marlene auraient sans doute aimé qu’elles jouent moins souvent. Marlene Stewart Streit jouait pour gagner et elle atteignait très souvent son but.
« À son palmarès figurent entre autres 11 titres amateurs ouverts et neuf titres amateurs fermés du Canada, trois titres canadiens seniors et trois titres seniors de la USGA », peut-on lire dans les notes biographiques du Temple de la renommée du golf canadien. Elle a aussi été nommée athlète par excellence du Canada à deux reprises et elle est le seul Canadien, homme ou femme, qui ait accédé au World Golf Hall of Fame. (Le printemps prochain, un ouvrage relatant les exploits de Marlene, écrit en collaboration avec Lorne Rubenstein, sera publié.)
Le site Web du Temple de la renommée du golf canadien et ceux des associations provinciales font état de plusieurs carrières amateurs brillantes. Les hauts faits de ces hommes et de ces femmes sont exceptionnels, mais font-ils partie d’une race en voie d’extinction? Le glamour et l’argent qui auréolent les circuits professionnels ne risquent-ils pas d’attirer nos golfeurs les plus prometteurs au détriment de u l’amateurisme? Le gazon de ce côté-là des cordes est-il vraiment plus vert?
« Tout le monde dit : “Regardez Mike Weir. Il a réussi sur le PGA TOUR”, mais on oublie qu’il a trimé plus dur que tous les autres, qu’il a reconstruit son élan et que, malgré tout, il n’a obtenu sa qualification qu’à sa sixième tentative », souligne Warren Sye, vainqueur de plus de 120 tournois à l’échelle internationale, dont deux titres amateurs canadiens et cinq titres amateurs ontariens. Membre de l’Ontario Golf Hall of Fame, Sye reconnaît qu’il a brièvement été tenté de passer dans les rangs professionnels après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Houston où ses coéquipiers s’appelaient Fred Couples et Blaine McCallister, deux futures étoiles du PGA TOUR.
« Le hic, c’est que je voulais vivre une vraie vie, avec une famille et une carrière. Quand j’ai gagné le titre amateur de l’Ontario en 1988, Gary Cowan m’a pris à part et m’a dit : “Maintenant, tu vas vraiment commencer à aimer ça”. Il faisait allusion au fait d’évoluer dans des équipes internationales et de représenter le Canada aux quatre coins du monde. Et il avait raison. Faire partie de ces équipes, c’était formidable. À l’époque, c’était notre objectif à tous. » Finalement, Sye représentera l’Ontario et le Canada à 11 reprises sur la scène internationale, étant notamment membre de l’équipe qui a remporté le titre mondial amateur en 1986.
Cowan qui, à 74 ans, joue encore son âge ou mieux, affirme que son conseil à Sye était un cri du cœur. Son palmarès du Temple de la renommée est si fabuleux qu’il a été nommé athlète amateur masculin du Canada du XXe siècle. Seul Canadien à avoir gagné deux titres amateurs des États-Unis, il avait sonné la charge en remportant le titre junior canadien en 1956. En 1961, il était sacré champion amateur du Canada, a été le meilleur amateur de l’Omnium canadien et du Tournoi des Maîtres qu’il a disputé à huit reprises, et a été le champion du volet individuel du mondial amateur par équipes de 1962. Sur la scène internationale, il avait la réputation d’un compétiteur féroce, lui qui a représenté le Canada 19 fois, du Brésil au Japon.
Avec un CV aussi éloquent, n’a-t-il pas été tenté de devenir pro? « C’était une époque différente. La tentation de devenir pro était là, mais il n’y avait pas vraiment beaucoup d’argent en bout de ligne jusqu’à l’arrivée d’Arnie [Arnold Palmer] et de la télévision. J’étais résolu à faire une carrière et à élever une famille. Je ne voulais pas vivre dans mes valises. Je ne regrette rien. J’ai parcouru le monde au sein d’équipes internationales, j’ai élevé quatre enfants merveilleux, j’ai fait une bonne carrière dans les affaires et j’ai beaucoup joué au golf. »
(NOTA : Sye et Cowan ont tous deux tenté leur chance sur le circuit sénior du PGA TOUR, le Circuit des Champions, mais sans succès. Ils ont ensuite repris leur statut d’amateur.)
En écho au commentaire de Sye à propos de Mike Weir, Stu Hamilton affirme : « Pour un pro qui réussit, il y en a peut-être mille qui échouent et dont on n’entend plus jamais parler. Ils donnent des leçons quelque part dans un club ou vendent des balles de golf ou délaissent tout simplement le golf pour cause d’épuisement. » Pour Hamilton, ce n’était pas une vie, et il se trouve qu’il a pris la bonne décision.
En 1963, il enlevait le titre junior de l’Ontario, mais il lui faudra attendre 1986 pour gagner un autre titre d’importance et être couronné champion amateur de l’Ontario à l’âge de 41 ans. Oui, il est venu à un cheveu de la victoire à plusieurs reprises, comme en témoignent ses six deuxièmes places au championnat amateur canadien, mais ce n’était pas assez pour le convaincre de faire le grand saut.
« Au début de ma carrière, certains m’ont conseillé de devenir pro, mais je me suis dit que je ne serais pas capable de rivaliser avec les pros si je ne gagnais pas la même année le titre amateur de l’Ontario, l’Ontario Open et le championnat amateur canadien. J’étais fasciné à chaque fois que j’ai disputé l’Omnium canadien en tant qu’amateur. C’est un pas de géant à franchir. À l’époque, le PGA TOUR n’apportait pas beaucoup de sécurité et d’argent, et je n’avais pas le goût de m’éloigner de ma famille pour vivre dans mes valises. Je voulais que le golf représente une partie importante de ma vie, mais pas sa totalité. Je voulais atteindre un équilibre. »
Tous les amateurs membres du Temple de la renommée à qui j’ai parlé ont fait allusion aux « valises », à l’ «équilibre », à la « sécurité ».
« J’adorais la vie d’amateur et je l’ai été pendant six décennies, note Gayle (Hitchens) Borthwick. Il y a une longévité dans le golf amateur que l’on ne retrouve pas dans les rangs professionnels. » Son intronisation tout à fait méritée au Temple de la renommée du golf canadien, elle la doit à un impressionnant palmarès : trois titres amateurs séniors des États-Unis, championne amateur, mid-amateur et sénior du Canada, sans compter une longue liste d’équipes internationales. Son équilibre entre la vie personnelle et le golf s’est trouvé facilité du fait qu’elle était enseignante, ce qui lui permettait de participer à des compétitions durant l’été.
« La différence est énorme entre le golf amateur et le golf professionnel », note Borthwick qui est la fille et l’épouse de pros de club. « Il ne faut pas gaspiller des années si les choses ne fonctionnent pas. C’est un travail et la pression est très forte. C’est éreintant, physiquement et psychologiquement. Il faut se donner à fond en oubliant tout le reste. Plus l’enjeu monétaire est grand, plus la compétition est farouche. »
Doug Roxburgh, lui aussi membre du Temple de la renommée, en convient. Âgé de 62 ans, il revient du championnat amateur des États-Unis après avoir gagné le titre amateur sénior canadien. Quadruple champion amateur du Canada, Roxburgh a abandonné sa carrière de comptable en 1999 pour se joindre à Golf Canada comme consultant sur le développement de l’élite avant de prendre sa retraite en 2011. Au fil des ans, deux grandes questions lui ont été fréquemment posées : Pourquoi n’êtes-vous pas devenu pro? Devrais-je rester amateur comme vous ou devenir pro?
« Je n’ai jamais sérieusement envisagé de devenir pro du début jusqu’au milieu de la décennie 1970, et je ne le regrette nullement. J’ai eu la chance de voyager pratiquement chaque année avec des équipes internationales [y compris sept équipes du mondial amateur], je me suis fait des amis, j’ai parcouru le monde. La vie d’un professionnel n’est pas aussi éclatante qu’elle n’en a l’air à moins d’appartenir à l’élite. Aujourd’hui, la donne a changé. Il y a plein de circuits et beaucoup plus d’argent à l’enjeu. Je tenterais peut-être ma chance.
« Je ne décourage pas les jeunes qui veulent tenter le coup, mais il faut être réaliste : ils doivent atteindre certains plateaux. Il faut réussir à tous les niveaux et se mesurer à l’élite dans des tournois majeurs importants, pas seulement à la maison mais ailleurs. »
Graham Cooke se fait poser les mêmes questions, à tel point qu’il a établi des « repères » pour déterminer si un golfeur a l’étoffe nécessaire pour réussir sur un circuit professionnel.
« Premièrement, il faut avoir un facteur de handicap de 4 ou moins. Deuxièmement, il faut être capable de jouer des parties sans bogey, d’enchaîner des scores bas et d’être en mesure de se consacrer au golf de neuf à cinq. Sinon, inscrivez-vous à l’université et peaufinez votre jeu contre des concurrents de premier plan. Ensuite, si vous pensez que votre jeu est à point, peut-être le temps est-il venu de passer chez les pros. »
Bien qu’il ait obtenu la mention honorable d’All-American à Michigan State, Cooke estime que son jeu s’est vraiment affiné plus tard dans sa vie, lui qui compte à son palmarès sept titres mid-amateurs canadiens et quatre titres amateurs séniors canadiens. L’un des architectes de golf les plus réputés du pays, il pense avoir pris la bonne décision. En plus d’impressionner ses clients, son savoir-faire sur le parcours lui permet de saisir la stratégie et les subtilités inhérentes à la conception d’un terrain de golf.
Marlene Streit, pour qui la victoire était primordiale (bien qu’elle affirme : « Ma plus grande joie aura été de représenter le Canada »), est, comme on aurait pu s’en douter, plus directe.
« Maintenant, tous les bons jeunes joueurs veulent devenir pros. Je leur dis : “Faites des études, ça, on ne pourra vous l’enlever”. Je leur dis aussi : “Ne pensez pas qu’à vous amuser. Vivez dans la réalité!”. Aujourd’hui, plusieurs se contentent d’éviter le couperet, et te voilà le samedi en 60e place. Quel est ton but? Finir 40e? C’est inacceptable. Il faut toujours viser la victoire. Laissez parler vos bâtons. Si vous avez le talent, le reste suivra. »
« Le reste » en question inclurait-il, à force de succès, une place au sein du Temple de la renommée? Peut-être. Mais les CV remplis de classements médiocres sur des circuits satellites n’ont rien pour impressionner les votants. Ces personnes partageront plutôt des motels deux étoiles avec des quasi étrangers quand elles évoluent sur le circuit et, sinon, vivront avec leurs parents à l’âge de 35 ans. Mais cela ne constitue pas un emprisonnement à perpétuité. Il est toujours possible de réintégrer les rangs amateurs. Et parfois les bonnes choses en valent l’attente.
Comme Cooke, Hamilton a redécouvert son meilleur golf à son âge moyen, remportant, entre autres, cinq titres mid-amateurs canadiens. Il aura bien fait de mettre l’accent sur les études (il a été longtemps banquier) et sur l’équilibre entre la vie personnelle et le golf.
« Faire carrière chez les amateurs devrait toujours être une option, mais par les temps qui courent, on dirait que tout bon jeune joueur rêve de devenir pro. Cela dit, les études restent importantes. Ensuite, si vous voulez poursuivre votre rêve et que vous échouez, vous aurez un recours. »
« Voici le fin mot, conclut Sye. Vivez votre rêve si vous en avez le goût, mais si vous ne pouvez battre les amateurs du Canada, comment allez-vous battre les pros d’un circuit? »
Un vote qui n’aurait jamais dû avoir lieu
Le vote dont on parle est celui du club Royal & Ancient de St Andrews, en Écosse, qui change ses règles pour ne plus être un club exclusivement masculin, un club qui accepte enfin ses premières femmes membres à part entière.
Sur les 2400 membres, 85% ont coché «oui» pour admettre des membres féminins.
Ne vous attendez surtout pas à mes félicitations. « Une journée importante dans l’histoire », a commenté Peter Dawson, secrétaire du R&A qui organisera l’Omnium britannique de 2015 à St. Andrews, ce qui lui a considérablement forcé la main.
Il est vraiment désolant d’avoir attendu 260 ans pour en arriver à cette décision.
Les membres du club St. Andrews le savent trop bien. Pourquoi pensez-vous que le R&A a choisi jeudi dernier, soit le même jour que le référendum tenu auprès de cinq millions de citoyens qui aurait pu sortir l’Écosse du Royaume-Uni, sinon que pour dissimuler la gène d’avoir si longtemps ignoré une notion aussi essentielle que l’égalité des sexes dans la société? Le R&A s’est assuré que leur nouvelle ne ferait pas la manchettes compte tenu du flot d’évènements couverts dans ce coin du globe.
Vous direz que Augusta National a attendu jusqu’à il y a quelques années pour poser même geste envers les femmes.
« So what? » Il reste encore du travail à faire.
Des parcours « Royaux » soit St. George’s, dans le nord de l’Angleterre, les parcours écossais de Troon et celui qui se proclame l’« Honourable Compagny of Edimburg Golfers at Muirfield » sont des bastions de résistance «male only» qui doivent tomber MAINTENANT et sans qu’il y ait un vote.
«Yes indeed », les vieux croutons, on est en 2014. Plus encore, on déteste comme golfeur et citoyen de savoir qu’il existe encore des endroits où nos mères, nos femmes ou blondes selon le cas, et nos filles soient de deuxième classe dans la société qui inclut le golf.
Bon anniversaire
Jeune phénomène au Canada et ailleurs sur la planète, l’Ontarienne Brooke Henderson, s’est offerte rien de moins que la première place au classement mondial chez les amateurs pour ses 17 ans la semaine dernière.
Cet honneur représente évidemment du jamais vu au golf féminin canadien.
Décision à venir
Les membres du club Summerlea ont été convoqués à une séance d’informations pour stimuler les finances. Il faudra voir si des changements si des changements surviendront.
Projets d’automnes…ailleurs
Très élégant en coiffant une casquette plate en laine à la Ben Hogan avec le temps qui rafraîchit, Marc Girouard fait part de ses ambitions pour le circuit d’Europe chez les seniors et en plus des Champions à l’automne.
Rémi Bouchard est à finaliser son plan de commandite (lire de financement) pour aller aux « qualifs » américaines en novembre. René Noël et Debbie Savoy-Morel, du club Le Mirage, sont dans le coup. On s’en rejase lorsque tout sera ficelé ce qui veut dire très bientôt.
Place à la vraie coupe!
Il s’agit de la Coupe Ryder et non Fedex (comme vous avez très bien deviné), à compter de vendredi à Gleneagles, en Écosse.
Capitaine le plus âgé de l’histoire à 65 ans, Tom Watson a été admirable avec cinq titres britanniques et presqu’un sixième à l’aube de ses 60 ans avant de céder devant Stewart Cink en éliminatoire.
Le défi sera de taille et ce n’est pas en raison de l’absence de Tiger Woods, très ordinaire en équipe de toute façon.
L’avantage doit aller à l’Europe, laquelle compte les numéros un, trois, quatre et six au monde qui sont Rory McIlroy, Sergio Garcia, Henrik Stenson et Justin Rose contre Jim Furyk (5e) qui est le seul des USA au top 5.
Plus encore, les Européens n’ont pas perdu à la maison depuis 20 ans!
Madame…Julien Trudeau
Très sincèrement, nos plus grands vœux de bonheur accompagnent Malory Blackwelder, une gagnante au circuit Symetra cette année, et Julien Trudeau, le pro de golf québécois le mieux rémunéré.
Julien est le cadet du Canadien Graham DeLaet à la PGA. Malgré sa bonne fortune, il n’a jamais oublié ses origines.
Le couple se marie vendredi au Kentucky. Les deux tourtereaux s’étaient rencontrés au tournage de la télé-réalité américaine « Big Break » en Irlande. Ils ne se sont plus jamais quittés.
Un autre projet commun les attend sur un parcours. Avant de se reparler, un souhait : continuez longtemps les deux très heureux ensemble.
Pourquoi pas greffer le tournoi Suzanne Beauregard?
Le monde du golf n’a pas oublié Suzanne Beauregard, qui a été directrice de l’Association des golfeuses du Québec pendant de nombreuses années et qui, malheureusement, nous a quittés trop tôt pour un monde meilleur.
Un autre succès de participation a été enregistré lors du tournoi annuel organisé à sa mémoire au Club de golf de Kanawaki, lundi dernier. Le nombre d’inscrites recrutées par le cercle des amies de Suzanne est tricoté très serré et a éclipsé le succès de tous les tournois amateurs féminins sauf ceux de la Coupe Debbie Savoy-Morel devenue un rendez-vous incontournable au club Le Mirage.
Il me semble que Golf Québec aurait avantage à inclure la journée Suzanne-Beauregard à sa série Jocelyne Bourassa.
Marie-Thérèse Torti, de la Vallée du Richelieu, et Julie Gagnon, de Whitlock, ont été couronnées championnes avec 69 (-1) devant Diane Drury et Suzanne Richard, toutes deux de Royal Montréal.