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Un tournoi sans suspense

Adam Scott et Jason Day (Andrew Redington/ Getty Images)

On dit que le Tournoi des Maîtres se gagne toujours sur le neuf de retour, le dimanche après-midi… Est-ce si vrai?

Une des grandes vérités du golf et du sport en général ne se sera définitivement pas avérée cette année.

Force est d’admettre que le suspense a disparu aussi tôt qu’aux 8e et 9e trous. En une toute petite demi-heure ou presque, les deux oiselets de Bubba Watson versus deux bogeys de Jordan Spieth ont fait la différence.

Dommage, car les oiselets aux 3e et 4e des deux principaux animateurs du Masters, en 2014, s’annonçaient tellement prometteurs.

À la suite d’un autre bogey de Spieth, l’avance de Watson était portée à trois coups avec six trous à jouer. C’était fifi-fifi-fini!

Il va falloir que quelqu’un me dise où Bubba avait les idées pour tenter d’atteindre du deuxième coup dans les arbres le vert du 15e avec de l’eau devant et derrière alors qu’il avait déjà la victoire sur un plat d’argent.

Chose certaine, ce Masters ne passera pas à l’histoire.

Il y a plus que l’absence de Tiger pour la première fois à laquelle s’est ajoutée celle de Phil Mickelson, éliminé pour les rondes du week-end.

Côté relève, où étaient Adam Scott, Jason Day, Patrick Reed, Dustin Johnson qui se sont faits très discrets en incluant Rory McIlroy?

Bien sûr qu’il y a eu de beaux moments. Spieth a 20 ans. Il va gagner un tournoi du grand chelem et peut-être dès cette année.

Mes coups de chapeau vont à Miguel Angel Jimenez et Bernhard Langer pour leur top dix. Cela prouve qu’il est faux de prétendre qu’on doit frapper la balle à 350 verges pour réussir.

Pour le reste, le Jello n’a jamais pris.

Quinze joueurs à cinq coups ou moins du meneur dimanche auraient dû être l’assurance de tout un feu d’artifice. C’est à peine s’il y a eu des étincelles avec trois aigles au deuxième neuf (dont aucun par les chefs de file) et un seul compte en deçà de 35 au dernier neuf signé Jimenez.

Pour conclure, une question: avec les succès de Mike Weir en 2003, Phil Mickelson (2004-2006 et 2010) et Bubba Watson (2012 et 2014,) Augusta serait-il devenu un parcours de gauchers?