« Golf is a b****! » Le vétéran Dave Lévesque a tout résumé en quelques mots la fin absolument arrache-cœur et déchire-moral d’Étienne Papineau, d’Équipe Canada et de Pinegrove, en ouverture des qualifications automnales Korn Ferry, la semaine dernière.
Grâce à ses cartes de 70, 67, 67 et de 70 en conclusion à Lincoln, au Nebraska, il n’avait besoin que d’une normale pour accéder à la phase 2.
Un coup de départ logé au centre de l’allée et le vert atteint en deux sur la distance de 147 verges devaient normalement compléter la besogne.
SI PROCHE ET SI LOIN À LA FOIS
Un premier roulé de 25 pieds en montant, frappé avec un peu trop de vigueur en raison du stress de la situation, a dépassé la cible de trois pieds avec un retour en descendant, cette fois, pour venir tout compliquer.
C’était le premier triple de la semaine et plus encore, sa fiche sur les verts étant de 61 réussites en 61 tentatives jusque-là pour les roulés à cinq pieds ou en-deçà.
Pour raccourcir le supplice d’une histoire cruelle, il fallait -9 au cumulatif, ce qui représente un coup de trop.
« C’est à la table de pointage que la réalité est venue me chercher en-dedans. Je jouais du bon golf avec la bonne attitude de gagnant et une préparation top notch », écrit-il sur Facebook.
Quand est la prochaine fois où les conditions pourront à nouveau être réunies de la sorte, lui qui est âgé de 30 ans?
La situation est d’autant plus regrettable que, faute de résultats, Papineau avait été dépouillé, plus tôt ce mois-ci, de sa permanence Korn Ferry, valide depuis deux ans.
Au-dessus de tout, il est une excellente personne.
Un rude travailleur, Étienne Papineau est un homme brisé. « Ma saison a été longue et très exigeante mentalement avec beaucoup de déceptions et de remises en question. J’ai besoin d’une longue pause pour décrocher », demande-t-il à son public.
MESSAGE PORTEUR
Les réactions d’encouragement de la famille du golf n’ont pas tardé.
« Prends le repos et utilise le revers de fortune pour revenir fort », suggère l’ex-champion des PGA du Québec et Canada, Dave Lévesque.
« Crois-le ou non, tu vies la plus belle période. Le plus important, c’est ton prochain coup et ton attitude. Golf is a bitch! Tu n’as pas atteint ton plein potentiel. Tu gardes la tête haute et tu continues de travailler », ajoute-t-il en défilant une série de conseils à son jeune ami ravagé.
« Tu as toute ma confiance », de terminer Dave Lévesque, qui a connu ce type de mésaventure à un haut niveau à ses années compétitives.
Sage réflexion à Étienne Papineau!
QUI A FAIT QUOI AILLEURS?
Sur la coche avec une ronde à faire en vertu de ses résultats de 67, 68 et 72 au New Jersey, William Duquette était en bonne posture pour obtenir son ticket.
Une recrue chez les professionnels, le golfeur de Laval-sur-le-Lac a toutefois dû se contenter de 74 en conclusion pour un cumulatif de -3 et donc trois coups de trop pour poursuivre.
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À Albuquerque, au Nouveau-Mexique, Brandon Lacasse, du Blainvillier, a aussi raté par trois coups.
Ses comptes ont été de 70, 75, 70 et 69 pour la normale.
Au total, ils étaient six du Québec en action lors de la première des deux semaines de la phase deux.
Joey Savoie (Pinegrove) avec 75, 69, 70 et 70 au Nebraska, Laurent Desmarchais (Cowansville) avec 71, 76, 74 et 78 à Alburquerque, de même que Brandon Rattray (La Vallée du Richelieu) avec 76, 77, 77 et 71 au New Jersey, complétaient la délégation.
Tous les huit doivent maintenant attendre un an avant de pouvoir se reprendre.
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Cette semaine, Raoul Ménard (Pinegrove) et Rémi Chartier (Royal Montréal-Naples) prennent la relève à West Palm Beach et Ocala.


