P. A. Bédard sur la route avec le MacKenzie Tour dans sa mire

temp fix empty alt images for attachment
P.A. Bédard (Photo de Martial Lapointe)

« Cela fait plus de deux mois que je n’ai pas touché à mes bâtons de golf à l’exception d’une partie pour le plaisir, il y a quelques jours. Et depuis janvier, j’ai parcouru plus de 7000 kilomètres en auto. C’est vraiment une grosse pause du golf, autant physiquement que mentalement. »

Il y a quelques jours, quand nous avons placoté au téléphone avec Pierre-Alexandre Bédard, il se trouvait à Santa Monica, en Californie. Le pro de 24 ans qui vient de recevoir encore le prix Mike-Weir, se paye actuellement avec sa copine tout un road tripqui, souhaite-t-il, aboutira avec sa place sur le circuit canadien de la PGA, soit le MacKenzie Tour.

«Il me reste encore quelques jours à passer en Californie, spécifie-t-il, et ensuite je m’en vais à Phoenix, en Arizona. Et là, je reprends le golf de façon intensive. Finies les vacances! J’y serai jusqu’à la fin mars et après, je reprends la route, cette fois pour la Floride. Je m’en vais faire les qualifications du MacKenzie Tour à Sawgrass.»

Travail à l’usine

Pour lui, pas de doute, il veut gagner sa vie en jouant au golf et pour bien vivre, évidemment, il faut gravir les échelons et l’un des premiers demeure le MacKenzie Tour.

Pour pouvoir payer mon voyage et les frais associés à la compétition, explique-t-il, j’ai travaillé plusieurs semaines l’usine de bois à Chibougamau, à la fin de l’année. J’ai mis mes chaussures à cap d’acier, mon casque et mes bouchons aux oreilles et j’ai bossé. C’est la première fois que je faisais un travail de la sorte et j’ai bien aimé. Cela m’a permis de faire le vide, de ne pas penser continuellement au golf.»

La saison 2018 avait pourtant bien débuté avec une victoire, une grosse victoire, soit le championnat de la PGA du Canada à Toronto, et de bonnes performances lors des tournois qui ont suivi. Mais…

« Mais j’ai connu une méchante baisse dans le plus fort de la saison, souligne-t-il. Je n’ai même pas fait la coupure lors de l’étape du MacKenzie Tour, ni à la Coupe Canada à Victoriaville et non plus à l’Omnium du Québec à Saint-Georges. Ce fut une grosse déception comme fin de saison de golf. C’est pour cela qu’il fallait que je prenne un peu de recul. »

Honneur

Pierre-Alexandre Bédard est sur la route avec sa copine depuis le début janvier. À mi-parcours, ils ont dû faire un détour par Orlando où le jeune pro a encore reçu le trophée Mike-Weir.

N’empêche, même si ses résultats de fin de saison n’étaient nullement à la hauteur de ses attentes, cela ne l’a pas empêché d’être de nouveau reconnu joueur de l’année par la PGA du Canada. En effet, sa victoire à Toronto en début de saison et son exceptionnelle saison 2017 ont fait en sorte que, alors qu’il roulait vers la Californie, il a dû faire un arrêt à Denver, Colorado, pour y prendre l’avion pour la Floride. La cérémonie de remise avait lieu à Orlando, lors du PGA Merchandise Show.

« C’est tout un honneur!, estime-t-il. J’en suis très fier. Cela se jouait entre Marc-Étienne (Bussières) et moi. C’était très serré. Pour déterminer le gagnant, ils prennent en compte les points accumulés lors des trois dernières années. »

Ainsi donc, il s’est approprié le trophée Mike-Weir pour une deuxième année de suite!

« J’ai lu quelque part que c’est la première fois que quelqu’un gagne ce trophée deux années de suite. J’en suis très honoré! »

Rappelons que lors de cet événement, la pro Debbie Savoy-Morel, du club Le Mirage, a remporté pour sa part le trophée remis à la professionnelle de l’année au Canada.