Brooke et Céleste au US Open, golf présidentiel au G7

Brooke Henderson
Brooke Henderson (Darren Carroll/Getty Images)

L’Omnium des États-Unis la semaine dernière n’a été l’affaire que de deux journées pour Céleste Dao et même d’une seule dans le cas de Brooke Henderson à Shoal Creek, en Alabama.

 

Très tôt vendredi matin puisque c’était avant son départ peu après 8 h qu’elle n’a pas pris, la USGA annonçait le désistement de Brooke tout en lui souhaitent bonne chance.

« Malheureusement, je dois me retirer pour des raisons personnelles et retourner auprès de ma famille », a écrit Brooke, une des grandes favorites pour l’emporter, sans    donner davantage dans les explications.

La veille, elle avait arraché un compte de 73 qui la plaçait 44e. Elle s’était retrouvée à trois au-dessus de la normale après seulement cinq trous en raison de son l’imprécision de ses coups de départ qui est une de ses forces.

Aucune autre information n’a circulé au cours du week-end.

La situation ne peut être un caprice, Brooke s’avérant une femme de fer du sport féminin n’ayant « sauté » qu’un seul tournoi cette année et c’était pour se préparer à l’Omnium.

Vérifications faites sur la liste de la LPGA, Brooke était toujours des inscrites au tournoi Lady Shoprite, au New Jersey, cette semaine tout comme Maude-Aimée LeBlanc et Anne-Catherine Tanguay.

Céleste avec les grandes

Agée de 17 ans seulement, Céleste Dao a dû se contenter de cartes de 83 et 80, ce qui lui a valu un combiné de plus vingt.

Deux triples bogueys à ses quatre derniers trous en ouverture n’ont évidemment pas aidé la cause de la jeune porte-couleurs d’Équipe Canada et du club Summerlea.

Non seulement s’agissait-t-il d’une première expérience en grand chelem, mais les conditions de jeu ont été très exigeantes avec toutes les pluies torrentielles tombées dans la région les jours précédents.

« Jamais je n’aurais même pensé mentionner une participation au US Open si vous aviez demandé mes buts au début de l’année », de déclarer la gagnante par la marge de quatre coups de la qualification de Cap Code pour obtenir à la mi-mai son ticket avec les grandes dames du golf.

En histoire, Jocelyne a réussi deux top dix à l’Omnium américain et Isabelle Blais-Beiseigel reste la seule des rangs amateurs à avoir complété les quatre rondes à Chicago il y a vingt ans cette année.

Évidemment que Céleste a beaucoup appris, ce qui était l’objectif de sa semaine. Elle a profité lors d’une sortie d’entrainement des conseils d’Alena Sharp, qui a joué 74 et 75 pour une élimination crève-cœur par un seul coup et a fait neuf trous avec Brooke.

Au journaliste Chris Stevenson, collaborateur à Golf Canada, la triple titulaire du Québec chez les juvéniles, les juniors et les amateurs l’an passé, Céleste a précisé qu’Alena lui avait refilé des trucs sur la façon de gérer la pression et elle a été épatée par le travail de Brooke avec son carnet de notes qui sert autant pour la mesure des départs dans l’allée que les détails sur les verts.

Ces quatre derniers mois, Céleste Dao a surtout vécu à Victoria, la base d’entrainement sport-études du groupe des espoirs de Golf Canada dirigé par Sara-Maude Juneau.

Attendons-nous à réentendre parler d’elle souvent à l’été. En plus de cette immense expérience à l’Omnium américain, elle a obtenu son premier succès à l’international ayant été couronnée championne junior… du Mexique. On me dit que les offres de la NCAA sont nombreuses.

On vous tient au courant.

Après la fin de l’Omnium féminin, place déjà à la qualification finale de celui chez les hommes à suivre du 14 au 17 juin à Shinnecock Hills, dans la région de New York.

Un marathon de 36 trous tous disputés le même jour, lundi, à onze différents endroits, dont deux aux USA.

Après que les deux eurent réussi le test initial, Max Gilbert, de Saint-Georges de Beauce, et Raoul Ménard, de l’Ange-Gardien, sont des aspirants à Portland, en Oregon.

Sur la liste des participants, vous connaissez aussi très bien Mike Weir, le champion des Maitres en 2003.

En passant, Gilbert (72-73) et Hugo Bernard (72 et 74) ont échappé par un et deux coups l’occasion de participer à la deuxième moitié au Tournoi Liberty 55, lequel lançait la nouvelle saison au circuit Mackenzie PGA Tour Canada.

Si jamais Trump va au golf pendant le g7… Fore !   

Si jamais Donald Trump décidait à la dernière minute, comme cela lui arrive, d’aller jouer au golf durant le G7, il aura zéro problème à obtenir un temps de départ pendant son séjour au Manoir Richelieu.

Longtemps journaliste de golf au Soleil, Réal Labbé me confirme que les 27 trous y sont fermés pour l’occasion, ce qui s’ajoute aux dépenses estimées à 600 millions $.

La réalité est le que golf, à l’instar de l’hôtel et le casino, est de la zone de sécurité dite « rouge ».

Pas question ici de me substituer en Marc Laurendeau, un voisin qui s’avère un grand expert de la monarchie britannique, mais j’ai un semblant de connaissances avec les présidents américains au… golf.

J’ai appris que William Taft, alors président américain et vacancier à La Malbaie, avait inauguré le golf du Manoir en 1925.

Clinton à Tremblant et Hatley  

Durant le deuxième terme à la présidence de Bill Clinton et donc dans les années 2000 Jean Chrétien avait invité son ami Bill C. à Tremblant pour un truc économique Canada-USA et un petit neuf trous.

Les deux avaient vidé leur sac… de mulligans, mais que dire de la sécurité partout.

J’y étais avec Jean Gosselin, expert du marketing sportif, alors chez National.

Même les couvercles de collecteurs d’eaux usées avaient été soudés même s’ils pèsent une tonne.

Quinze ans plus tard en 2017, j’ai revu Bill au club North Hatley. Il y jouait un neuf trous avec l’auteure à succès Louise Penney et Louis Grenier, directeur général de l’endroit et ami du président de la Californie.

Une photo de Bill (avec une pensée et un autographe de lui) avec Louis est installée juste à côté de la caisse enregistreuse.

« Des gens m’ont demandé de se faire photographier avec le cadre », dit Louis pour montrer la fascination.

Gare aux fosses de sable 

On a beau critiquer Donald Trump, ce qu’il mérite (très) souvent, mais il connait mieux le golf étant un meilleur joueur en plus de posséder sa chaine de parcours dans son pays et ailleurs.

Si jamais il va au golf durant son passage au Manoir, ce ne sera pas tant avec Justin Trudeau qu’on a plus vu avec un aviron qu’un putter, mais avec Shinzo Abe. Le premier ministre japonais est golfeur, lui. Il peut être rigolo. Allez voir sur YouTube : Shinzo est déjà tombé tête première dans une fosse de sable en tentant d’en sortir…

On me dit qu’il y a eu rencontre avec les commerçants de Charlevois pour compenser, ce qui expliquerait le coût de 600 millions.

Bref, si jamais il va au golf … Fore !