Échos du 19e trou et ne jamais fermer la télé avant la toute fin à « Car-Nasty »

Carnoustie - Getty Images

Un conseil : si jamais il s’organise un « pool » de l’Omnium britannique à votre 19e trou de prédilection dimanche prochain, pour la dernière journée, gardez-vous donc une petite gêne avant de parier trop vite sur le détenteur de la première place.  Il y a là grand danger et ce n’est pas moi qui le dit, mais plutôt l’histoire de Carnoustie qui le confirme.

Ce n’est pas un hasard et ni par humour écossais que l’endroit est surnommé « Car-Nasty ».

Des sept présentations sur cette normale 71 de 7402 verges en bordure de la mer du Nord, Ben Hogan a été le seul meneur avec 18 trous à compléter à parvenir à l’emporter.

Si les événements ont montré que le Tournoi des maîtres se décidait au dernier neuf le dimanche après-midi, Carnoustie sait étirer le suspense et la misère puisqu’au 18e.

Rappelez-vous les images épouvantables de Jean Van de Velde le bas du pantalon retroussé jusqu’aux genoux à tenter de jouer sa balle dans l’eau du ruisseau devant le vert. Devant nos télés, on a tous eu mal au ventre en le voyant le cousin subir un triple boguey, perdre son avance de trois coups et éventuellement le titre en prolongation.

La victoire était allée à l’Écossais Paul Lawrie a plus six quand même.

Dans la rotation des parcours, Carnoustie est considéré le plus exigeant et chose très certaine, c’est indéniablement le cas de son 18e, une normale quatre de 499 verges.

De retour à cet endroit en 2007, Padraig Harrington y avait sauvé en conclusion un double boguey in extremis avant d’aller en surtemps et de l’emporter encore une fois devant Sergio Garcia lui-même auteur d’un boguey à ce même 18e.

Un autre conseil : À « Car-Nasty », ne fermez jamais la télé avant la toute fin s’il-vous-plait !

Le décocheur au… chômage 

Ils sont nombreux à « jouer », avec leur équipement, c’est-à-dire à penser à des substitutions de bâtons en prévision de Carnoustie.

Phil Mickelson est du nombre, envisageant très sérieusement remplacer le décocheur par un bois numéro trois fort pour garder la trajectoire et balle le plus basse possible ou encore frapper à ras de sol.

On pourrait très bien renommer le fer un le bâton d’utilité, Phil estimant qu’il pourrait servir au moins dix fois chaque jour des tertres de départ.

Ce que Lefty ne doit obligatoirement pas oublier est son livret des règles, ayant été sanctionné à deux occasions en un mois à l’Omnium des États-Unis et au Greenbrier.

En bref…

La présentation est la 147e… À sa première visite, Rickie Fowler raconte s’être d’abord familiarisé avec Carnoustie via un simulateur comme vous le faites l’hiver dans les centres spécialisés… Tiger Woods était l’invité de Serena Wiliiams dans la loge de celle-ci lors de la finale de Wimbledon. Pas de problème pour un chauffeur afin de retourner à l’hôtel puisque le pilote Lewis Hamilton était là aussi… Adam Hadwin est qualifié en raison de sa place au top 50 mondial… L’ami Gilles Terroux m’apprend qu’ils seront quatre du Québec à tenter leur chance à l’Omnium britannique chez les seniors. Comme c’est la semaine prochaine, on promet de revenir avec les détails.

Trump

Un golfeur pointé du doigt en Écosse est… Donald Trump. Après son très chaotique séjour en Angleterre et avant son tête-à-tête avec Vladimir Poutine, voilà qu’on l’accuse de conflit d’intérêt.

Et pas par n’importe qui, par le New York Times.

On dit que son séjour à Turnberry était strictement commercial et cela pour des motifs personnels. On prétend qu’il ne cessait de répéter le nom du complexe golf-hôtel pour donner la publicité à son complexe qui n’irait pas bien financièrement depuis son acquisition.

Il y aussi si une recherche journalistique en cours, nombreux étant ceux et celles qui se questionnent où Trump a pu trouver 100 millions de dollars pour moderniser l’endroit.

C’est beaucoup Québec-USA pour notre élite chez les amateurs

Non, il n’y a pas d’erreur de localisation géographique et le titre s’explique parce que les talents du Québec étaient cinq en action aux États-Unis ces derniers jours ce qui s’avère un bel hommage compte tenu du niveau de jeu requis pour accéder à ces rendez-vous de prestige.

Maintes fois championnes de la province, Marie-Thérèse Torti, de la Vallée du Richelieu, et Hélène Chartrand, de Summerlea, ont fait l’histoire en participant à Chicago au premier Omnium américain féminin chez les séniors.

Bien qu’elle évolue dans les rangs amateurs et que la présentation réunissait en très large nombre les pionnières de la LPGA, Marie-Thèrèse s’est qualifiée pour les quatre jours et ses cartes 76, 82, 83 et 81 lui ont valu le 53e rang. Hélène n’a pu tailler sa place en vertu de scores de 81 et 84.

À la LPGA, Maude-Aimée LeBlanc, de Sherbrooke, n’a pas joué de chance à la Classique Marathon, à Sylvania en Ohio. Auteure de 72 et 71, elle a été retranchée à mi-chemin par un coup en commettant un boguey au 18e.

Anne-Catherine Tanguay, de Québec, est au repos jusqu’à la mi-août pour guérir son dos.

Nos gars vont bien

Champion du Québec à la fois chez les amateurs et les juniors l’an dernier à 15 ans seulement, Chistopher Vandette était à Columbus, Ohio, pour la 115e présentation du tournoi Trans-Mississippi, jadis remporté par Jack Nicklaus.  Il a complété les quatre jours avec 69, 74, 76 et 74 pour plus six et terminé 63e, ce qui se veut très positif à son âge.

Membre du volet junior d’Équipe Canada, Christopher n’a donc pu défendre la semaine passée son titre junior à Chicoutimi. La même situation se reproduit cette semaine au championnat amateur tenu au club Windmills Heights puisqu’il sera à la Porter Cup, dans l’État de New York, annonce son père Jim, directeur de golf à Summerlea.

À Hilton Head, en Caroline du Sud, Hugo Bernard, d’Équipe Canada et de Laval-sur-le-Lac, a bien racheté son 77 du jour un en raison d’un quadruple boguey avec des comptes de 69, 68 et 70 pour la normale et finir 33e au Player Amateur comptant au classement mondial où il se classe 41e.

Un autre talent d’Équipe Canada se situant 81e au même classement, Joey Savoie évoluait au circuit Mackenzie PGA Tour Canada à Thunder Bay en Ontario. L’amateur du club Pinegrove était au tournoi des frères Stall et il a été des neuf Canadiens à compléter la durée avec 72, 67, 75 et 72 pour moins deux malgré un triple boguey en conclusion pour boucler 62e à cette étape dotée de 200 000$. Max Gibert, de St-Georges de Beauce a subi le couperet avec 73 et 70.

Bernard et Savoie ne seront pas non plus au championnat amateur cette semaine.

Les voyages se poursuivent. Céleste Dao est déjà à Pebble Beach, en Californie, pour disputer au club Poppy HIls, le championnat des États-Unis après avoir gagné celui du Québec à Chicoutimi.

La Coupe Memphrémagog va à Caroline Ciot

Après la très privée Coupe Memphrémagog des hommes, c’était celle des femmes la semaine dernière sur le parcours encore plus privé du même nom.

On serait cru de retour au golf universitaire d’il y a quelques années alors que Caroline Ciot, longtemps des Carabins dirigés par Daniel Langevin, a remporté la palme avec ses cartes de 76 et 78 pour une avance de deux coups devant son ex-coéquipière Sabrina Sapone.

Nouvelle graduée de l’université d’Oklahoma, Valérie Tanguay a bouclé en 3e place.

Il s’agit de son troisième top cinq en autant de départs depuis qu’elle a joint les rangs professionnels dès l’obtention de son diplôme.

On fait bien les choses à la Coupe Memphrémagog laquelle fonctionne avec un groupe restreint de 10 joueuses, choisies sur invitation seulement.

La philosophie du club est de privilégier les jeunes talents en les soutenant dans leur parcours vers l’excellence.

À l’instar des hommes, une somme de 40 000$ était offerte, laquelle transitera via la Fondation de Golf Canada pour défrayer les dépenses dans les tournois extérieurs.

Raoul Ménard a été le vainqueur masculin cette année.