Entretien avec Augusta James

Augusta James (Graig Abel/ Golf Canada)

Augusta James, ex-membre d’Équipe Canada, récemment victorieuse sur le Circuit Symetra, fait la brillante démonstration qu’un nom peut orienter un parcours de vie. Âgée de 21 ans, cette Ontarienne de Bath a fréquenté pendant trois ans et demi l’Université North Carolina State avant de faire le saut chez les professionnelles au début de 2015. En avril dernier, elle a remporté le Patty Berg Memorial Chico, son quatrième tournoi sur le Circuit Symetra, et au moment d’écrire ces lignes, elle menait le classement des gains. Dans cette entrevue, elle nous parle de son frère Austin, champion junior du Canada en 2014, de ses moments les plus mémorables dans les rangs amateurs et, bien sûr, de son prénom emblématique.

À propos de son initiation au golf

J’ai commencé à jouer à l’âge de 5 ans. Mon frère et moi, on jouait neuf trous avec nos parents. Quand la voiturette s’arrêtait aux abords du vert, on s’amusait à frapper la balle et à effectuer des roulés, juste pour le plaisir.

Sur la dynamique frère et soeur

Il y a toujours eu une rivalité entre nous, ce qui ne nous empêche pas de nous épauler, bien au contraire. Plus jeune, je le battais sur le parcours, mais ce n’est plus toujours le cas. Aujourd’hui, mon intérêt lui tient à coeur et il est mon premier fan.

Sur son score de 63 au Championnat canadien amateur

J’étais dans une bulle. Je me défends plutôt bien sur les verts, mais ce jour-là, mon fer droit était mon meilleur ami. Ma victoire au Championnat canadien amateur a été le fait saillant de ma carrière amateur, tout comme ma participation au Mondial amateur en Turquie et au Japon.

Sur sa décision de devenir pro

Étant donné mes résultats dans les tournois de qualification, je pouvais évoluer toute l’année sur le Circuit Symetra et frapper à la porte de celui de la LPGA. J’ai voulu saisir l’occasion et m’engager inconditionnellement sur cette voie.

Sur la confirmation de ses choix

Ça n’a pas été facile de quitter l’école si tôt. Mais j’avais pris ma décision et cette première victoire m’a donné raison. Si je ne m’étais pas décidée à ce moment-là, l’expérience de ces premiers tournois aurait été repoussée à juin. J’en ai bien profité et je suis sur une belle lancée.

À propos de ses idoles

Il y a quelques années, j’ai eu la chance de jouer avec Brittany Lincicome et Natalie Gulbis. C’était fantastique. Elles m’ont beaucoup appris sur la manière d’aborder les choses. Le plan de carrière de Stacey Lewis m’impressionne, aussi. Elle est vraiment une source d’inspiration.

Sur le golf féminin

Le golf féminin canadien progresse chaque année. Il y a d’excellentes joueuses dans les universités, dans les rangs amateurs et même chez les pros. La situation ne cesse de s’améliorer.

À propos de l’appui régional

Plusieurs filles de l’est de l’Ontario, comme Brooke Henderson et Grace St-Germain, ont du succès, ce qui me rend fière d’appartenir à cette région. L’appui que nous donnent les gens de cette région est tout simplement fabuleux.

À propos d’« Augusta »

Mes parents étaient des mordus de golf depuis très longtemps. Ils se demandaient comment m’appeler, et comme je suis née le jour d’ouverture du Tournoi des Maîtres de 1993, ils ont opté pour Augusta.


Entretien avec Augusta James

Cet article a été publié dans l’édition de juin 2015 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.