Dustin Johnson par-ci, Dustin Johnson par-là. Il ne faut surtout pas se surprendre que le gendre de Wayne Gretzky soit établi grand favori, cette semaine, au Tournoi des Maîtres.
C’est avec tout le bruit des tambours et trompette que le golfeur à la force tranquille se pointe à Augusta.
Sa place de numéro un au monde est tout à fait justifiée. Il est sur une séquence de trois victoires à ses trois derniers tournois et son palmarès est encore plus impressionnant quand on constate qu’il totalise six gains et huit résultats dans le top 3 à ses 16 dernières sorties.
Cela dit, faites attention aux chiffres, même s’ils sont éblouissants. Rappelez-vous de Tiger Woods. Également arrivé au Augusta National avec éclat et au sommet de sa gloire en l’an 2000, Le Tigre avait à son palmarès 10 premières ou deuxièmes places à ses 11 sorties précédentes. Par contre, il ne s’était jamais relevé de son 75 inscrit au premier tour et il a terminé en cinquième place, quatre coups derrière le champion, Vijay Singh.
Voilà un exemple qui indique que le brio pré-Masters n’est jamais ou presque jamais une garantie de victoire le dimanche.
Vrai que les longs bras de Johnson lui permettent d’atteindre la plupart des normales 5 en deux avec un fer moyen ou bien souvent court. Vrai aussi qu’il a le compas dans l’œil avec sa moyenne autour de 26 coups roulés l’an dernier et qu’il est en progression à Augusta avec ses septième et quatrième places à ses deux dernières années. Reste que la prudence des grands sages reste de mise dans son cas.
Saviez-vous que le triomphe du Tigre en 2002 a été et demeure le seul à la fiche d’un numéro un mondial au cours des 15 dernières années? Voilà ce que rappelle le journaliste Doug Ferguson, de l’Associated Press.
De fait, qui aurait pensé, au début d’avril dernier, que Danny Willett serait le vainqueur l’an dernier? Ses parents? Peut-être… Mais ils étaient sans doute les seuls à y croire.
QUI DUSTIN DOIT-IL REDOUTER?
Dustin Johnson peut identifier aisément les rivaux qui alimenteraient des ambitions absolument légitimes.
* Jordan Spieth, qui aurait gagné une deuxième fois de suite, en 2016, n’eut été de son désastre au 12e trou. Il joue toujours bien à Augusta comme en témoigne sa fiche de 2e, 1er et 2e ces trois dernières années et sa moyenne de 69,53 qui éclipse tout le monde par un gros coup et demi.
* Dans l’ordre 10e, 4e et 8e depuis 2014, Rory McIlroy carbure à la mention de compléter le grand chelem à 27 ans.
* Hideki Matsuyama avait terminé 7e avec 66 il y a 12 mois… Comme quoi il ne craint pas Augusta.
* Dans le cas de Jason Day, tout déprendra de l’état de santé de sa maman récemment opérée du cancer… Mais un miracle est toujours possible
* Trois fois vainqueur et auteur de deux top 10 cette année malgré deux opérations pour des hernies, Phil Mickelson voudrait bien égaler (voire battre) le record de Jack Nicklaus à titre de champion le plus âgé à 46 ans et plusieurs mois.
* Justin Rose, mais aussi Jon Rahm, Thomas Pieters et le Canadien Adam Hadwin (1er et 6e avant de se marier la semaine passée) sont à garder dans la mire. Hadwin a du cran et un don avec le fer droit, une nécessité à Augusta.
Qui va gagner? Le public devra demeurer devant la télé pour suivre le dernier neuf dimanche puisque ce sera serré cette année et Dustin Johnson le sait très bien.
DOMMAGE POUR TIGER ET LE PUBLIC
Même si son absence est sa deuxième de suite et sa troisième en quatre ans, on ne s’habitue jamais de l’absence de Tiger Woods au Tournoi des maîtres.
Pour souligner le 20e anniversaire de son premier titre du Masters, comme il l’a d’ailleurs souligné dans un livre écrit par le Canadien Lorne Rubenstein, le Tigre aurait mérité mieux qu’un dos encore amoché.
Sa dernière victoire dans un tournoi majeur remonte à 2005.
LES ÉCHOS D’ICI… À AUGUSTA
En plus d’Adam Hadwin, Mike Weir, un invité à vie à titre de titulaire en 2003, et Mackenzie Hughes sont aussi des participants canadiens.
Le trio effectuera un parcours d’entraînement ensemble ce qui est excellent pour nos recrues afin d’apprendre quelques trucs.