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Hugo Bernard : de cadet à compétiteur en trois ans à l’Omnium RBC

Hugo Bernard (Bernard Brault/ Golf Canada)

Parmi les très jolies histoires trop souvent méconnues de l’Omnium canadien RBC, il y aura celle, cette année, de Hugo Bernard. Le Québécois est l’un des trois amateurs faisant partie de l’élite nationale qui ont été invités par Golf Canada à titre de participants. Les autres amateurs sont Jared du Toit et Blair Hamilton.

Âgé de 21 ans, Hugo Bernard est l’un des porte-couleurs d’Équipe Canada. Son niveau de jeu est actuellement hors du commun, comme en témoignent ses conquêtes des titres individuel et en équipe de la NCAA, division II, avec l’équipe de l’Université Saint Leo.

Cette compétition a eu lieu vers la fin mai, mais le grand gaucher n’a pas dérougi depuis, remportant consécutivement le tournoi Alexandre de Tunis, à Ottawa, puis en finissant à égalité en tête avec Hamilton lors de la sélection en vue du Championnat amateur des États-Unis qui s’est déroulée dans l’État de New York.

Mais l’histoire du golfeur de Mont Saint-Hilaire va bien au-delà de ses performances. Son jeu et son attitude rejoignent parfaitement l’une des missions de Golf Canada qui consiste à développer le talent de chez nous, ce que l’organisme réussit d’une manière de plus en plus efficace d’ailleurs.

Décision judicieuse

Hugo Bernard en sera à sa deuxième participation à l’Omnium canadien RBC. En 2014, au moment où l’Omnium national a été présenté pour la dernière fois au Québec (au club Royal Montréal), le représentant du club Laval-sur-le-Lac avait préféré agir comme cadet pour Dave Lévesque plutôt que de défendre son titre de champion amateur du Québec.

Deux ans plus tard, Hugo Bernard ne sera pas le cadet de Lévesque à Glen Abbey, mais bien l’un de ses concurrents!

« En 2014, indique son entraîneur et mentor, Daniel Langevin, l’idée était de profiter de la présentation de l’Omnium canadien à Montréal pour faire découvrir à Hugo l’ambiance dans laquelle sont plongés à chaque tournoi les joueurs du PGA TOUR. J’ai pensé que ça allait peut-être lui servir plus tard. Merci à Dave (Lévesque) de lui avoir permis que cela se fasse. »

Force est d’admettre que Langevin, qui est également responsable du programme de golf des Carabins de Montréal dont l’équipe féminine a mérité deux fois le titre canadien, avait fait la juste analyse du potentiel de son talentueux élève.

Et que dire de sa vision!

Objectif : les mondiaux amateurs

Durant l’Omnium canadien RBC, le cadet de Hugo Bernard sera Francis Berthiaume : « Les deux sont de bons amis et ils s’entraînent ensemble à Laval-sur-le-Lac », mentionne Langevin.

Toujours à propos de Berthiaume, qui représente Alabama State sur la scène du golf universitaire américain, il est un golfeur émérite. Il vient coup sur coup de gagner le Duc de Kent, à Québec, et d’établir un nouveau record de parcours en enregistrant un spectaculaire 62 à Valleyfield, où il a appris son golf.

La carrière qu’entreprend Hugo Bernard semble donc bien planifiée. Ses objectifs sont clairs et bien établis, et ce, avant même qu’il frappe sa première balle à Glen Abbey.

« Nos buts sont simples, mais ambitieux cette semaine, affirme Langevin. Dans l’ordre, ils consistent à continuer d’acquérir le plus d’expérience possible, réussir la coupure vendredi, tout en regardant vers le top 30 pour la suite. »

Quant à l’athlète de 6’ 3’’, 200 livres, ses ambitions sont à la hauteur de son talent.

« Mon été consiste à disputer principalement de grands tournois amateurs aux États-Unis, en plus du Championnat canadien (au club Royal Ottawa au début d’août). Je suis motivé à offrir des solides performances afin de faire ma place au sein de l’équipe nationale qui sera déléguée aux Championnats du monde amateurs, qui auront lieu au Mexique à la fin du mois de septembre. »

Quoique Équipe Canada soit costaude sur le plan des résultats, le pays avait dû se contenter de la médaille d’argent en 2014, au Japon, l’or allant aux représentants des États-Unis qui ont eu besoin d’un oiselet sur la distance de neuf pieds au 18e par leur as, Bryson DeChambeau (aussi à Glen Abbey actuellement) pour enlever les grands honneurs de cet événement biennal.

L’exemple de Brooke Henderson

La belle histoire de Hugo Bernard n’est pas tirée d’une fable ou d’un roman, mais bien de la réalité. Il sera sur le même terrain que les numéros un et deux au monde, Jason Day et Dustin Johnson, ainsi qu’avec tous les joueurs qui s’arracheront leur part de la bourse globale de 5,9 millions de dollars.

Golf Canada a une longue liste de besognes pour régir le golf au Canada, dont l’organisation de l’Omnium.

Un des autres secteurs où l’organisme se distingue de mieux en mieux s’avère être le développement de nos talents. La réussite de la jeune phénomène Brooke Henderson le reflète partout dans le monde.

Mais il y a d’autres d’indices qui montrent que Roland Deveau, Scott Simmons et Jeff Thompson, respectivement président, chef de la direction, et directeur en chef du sport, guident le golf dans la bonne direction.

Deux autres représentants québécois font partie de la formation régulière d’Équipe Canada, soit : Josée Doyon, de Beauceville, qui a remporté en juin la Coupe Porter aux États-Unis ; et Charles-Éric Bélanger, du Royal Québec, qui se prépare à défendre son titre national chez les juniors.

Voilà qui démontre toute l’importance du support financier que demande Golf Canada aux clubs de tout le pays. Ces sommes d’argent sont nécessaires pour contribuer au développement des prochains Hugo Bernard, Josée Doyon et Charles-Éric Bélanger.

La prochaine semaine pourrait bien nous montrer où en est rendu Hugo Bernard dans son développement.