Irma passée, Daniel Pesant est toujours là, debout, à son golf The Village

Ce n’est pas le genre de publicité que souhaitait Daniel Pesant même en cette période de plein magasinage des « snowbirds-golfeurs » du Québec en prévision de leur hiver à venir. Mais oui, il y a du golf qui se joue toujours à son club The Village, à Royal Palm Beach, en Floride, même après le passage d’Irma qui n’a pas été aussi douce que le film du même titre.

Rien de moins que 250 arbres ont été endommagés, dont 150 complètement éjectés du sol par la férocité du vent.

Il a fallu cesser les opérations pendant huit jours, dont trois en raison des pannes électriques et les autres afin de permettre à l’équipe d’entretien, haussée à 20 employés dans les circonstances, de nettoyer le parcours.

La très bonne nouvelle est que les activités ont pu reprendre aussitôt qu’en fin de semaine passée.

COMME UN CAPITAINE…

« La première action posée mardi passé après la disparition de 12 pouces de pluie a été la tonte de verts, lesquels sont impeccables comme le reste du terrain », mentionne le pro et co-proprio au Village.

Le pavillon n’a pas été touché non plus.

« Les vents ont varié entre 100 et 125 k/h à l’heure. Très franchement, il ne resterait plus rien si la vitesse avait atteint 200 », poursuit-il.

D’autres endroits en Floride et au Texas aux prises avec Harvey la semaine auparavant ont écopé plus sévèrement. Dans la région de Houston, des terrains ont été entièrement décimés.

Même si son épouse aurait souhaité quitter la région, Daniel Pesant est resté sur place n’ayant pas reçu d’avis d’évacuation. D’ailleurs, sa maison est aussi intacte.

« Un capitaine ne quitte jamais son bateau », affirme celui qui était de passage au Québec au mois d’août pour y saluer ses nombreux amis.

ET DE CINQ…

Irma était le quatrième ouragan pour Daniel en Floride et son cinquième au total si on ajoute celui en République Dominicaine au palmarès de notre Québécois le plus international au golf, ayant été auparavant directeur de golf à des endroits de prestige de la Casa de Campo, en plus de Saint-Nom-la-Bretèche, Doral, Boca West et Winston Trail entre autres.

« On ne s’habitue jamais aux ouragans, mais on apprend toutefois sans cesse à mieux se préparer à les affronter », déclare Pesant au journaliste Gilles Terroux, aussi membre au Village comme plein de « snowbirds » et de pros de golf du Québec.

Sur le site internet au club The Village depuis vendredi, il est écrit en gros « WE ARE OPEN! ».

Tant mieux!

QUI SERA PRÉSENT OU ABSENT CETTE SEMAINE?

Adam Hadwin (21e) sera le seul Canadien à la finale de la Coupe Fedex, à Atlanta, limitée aux trente premiers de l’année.

À l’instar de Henrik Stenson (32e) et Phil Mickelson (34e), Mackenzie Hughes (36e) a raté de peu.

Roy McIlroy (58e), Bubba Watson (75e) et Adam Scott (79e) n’ont jamais été dans le coup.

Jordan Spieth, Justin Thomas et Dustin Johnson composent le trio des meneurs.

UN « FORE » PAS ORDINAIRE!

La semaine passée, le jeu au tournoi de Sapporo, une étape du circuit nippon, a dû être suspendu en raison d’une alerte déclenchée par la sécurité nationale.

La Corée du Nord procédait à des tests de missiles au-dessus du Japon, ce qui devient pas reposant nulle part.

OUBLIEZ SHANGHAI

Toujours en Asie, la LPGA est contrainte d’annuler le tournoi de Shanghai du 3 au 5 octobre.

Il est impossible d’obtenir les permis nécessaires pour les joueuses, ce qui complique évidemment tout.

POURQUOI LES OISELETS DE LA SEMAINE VONT À KANAWAKI ET GRAHAM?

En co-égalité, il y a le parcours de Kanawaki qui a eu le dessus aux dépends de l’ensemble de l’élite au championnat canadien chez les séniors (55 ans et plus) incluant le gagnant américain Gene Elliott, qui n’a pu mater l’endroit avec sa fiche de +3 comme quoi les terrains historiques ont toujours leur place en haut de liste des plus solides tests.

En passant, Kanawaki a joint le sélect groupe des clubs centenaires cette année.

L’autre oiselet va à Graham Cooke, toujours compétitif comme l’indique sa très honorable 10e place avec +10 à 71 ans, qui montre que son talent vieillit très bien, merci.

Sachez que c’est également trois coups de moins que son âge que Graham a joué avec sa deuxième ronde de 68 qu’il s’est offerte en cadeau deux jours après son anniversaire.