Les amateurs de golf qui assistaient à la deuxième ronde de l’Omnium canadien RBC devaient absolument suivre le trio formé de Jim Furyk, Matt Kuchar et du Canadien Graham DeLaet, car c’est eux qui ont animé le spectacle en réalisant un total de 22 oiselets.
Furyk, vainqueur de l’Omnium canadien en 2006 et 2007, se trouve en tête à 130 (moins-10) au cumulatif, en compagnie de l’étonnant comeneur à l’issue de la première ronde, Tim Petrovic.
« J’ai parlé à ma femme hier soir, et elle m’a dit que c’était beaucoup plus facile de me suivre à la télévision que sur Internet. Je lui ai répondu ‘Ouais, je sais, si tu joues bien, tu te retrouves à la télévision’, a raconté Petrovic, qui a joué 66 vendredi. Et puis, je crois qu’ils ont cueilli des framboises hier, donc ils ont eu du bon temps. »
Furyk, qui s’est élancé sur le 10e tertre de départ, a retranché un coup à la normale sur chacun des verts entre les trous nos 11 et 14, et s’est ensuite hissé en tête en réalisant trois oiselets additionnels sur son deuxième neuf.
« Graham et Matt étaient très détendus sur le parcours, nous avons beaucoup discuté ensemble pendant notre ronde, a admis Furyk, qui est âgé de 44 ans. C’est bien de voir qu’on jouait tous très bien, et que de nombreux coups roulés disparaissaient au fond de la coupe. On a réussi un total de 22 oiselets, donc c’était très amusant. »
D’ailleurs, Furyk et DeLaet, de Weyburn, en Saskatchewan, ont égalé le record de parcours en signant des cartes de 63 (moins-7). Scott Verplank et David Morland avaient établi cette marque en deuxième ronde lors de l’Omnium canadien en 2001, et Verplank l’avait éventuellement emporté.
« C’est fabuleux, s’est écrié DeLaet, sourire aux lèvres. Je l’ignorais jusqu’à ce que je vienne signer ma carte. C’est l’Omnium canadien, donc c’est assez spécial. Et de toute évidence, le fait que deux gars aient accompli cet exploit dans le même groupe, c’est assez spécial. »
DeLaet suit deux coups derrière Furyk et Petrovic, à moins-8, après avoir enregistré neuf oiselets, contre seulement deux bogeys. Il est à égalité avec l’Américain Kyle Stanley.
« C’était amusant de voir que mes coups roulés disparaissaient au fond de la coupe, a commenté le Canadien. Nous en avons tous réussi plusieurs, et je crois que nous avons tous profité du rythme que ç’a créé au sein de notre trio. »
Il peut maintenant espérer devenir le premier Canadien depuis Pat Fletcher en 1954 à Vancouver à gagner l’Omnium national. En conséquence, la foule risque de le suivre plus attentivement au cours du week-end. Cela ne semble toutefois pas inquiéter outre-mesure le Saskatchewanais, qui affiche une attitude plutôt détendue.
« J’en profite jusqu’ici, a-t-il assuré. C’est merveilleux, la foule est incroyable. Elle m’a suivi tout au long du parcours. Je crois qu’il faut simplement composer avec sa présence, et s’amuser le plus possible. »
L’Irlandais du Nord Graeme McDowell fait partir d’un quatuor de golfeurs à un coup derrière DeLaet, tandis que Kuchar, qui a joué 65, est à moins-6 au total.
« C’était amusant de faire partie de ce groupe ce matin, a reconnu Kuchar, septième au classement mondial de la PGA. Les conditions de jeu étaient encore très exigeantes, car le vent soufflait parfois très fort, donc ce n’était pas si simple d’enregistrer un bon résultat. Nous avons été témoins de très bons coups, et je crois que ça nous a tous motivés un peu plus. En général, je suis très satisfait de mes deux premières rondes. »
S’il l’emporte dimanche, Furyk pourrait rejoindre un groupe très sélect des golfeurs ayant remporté l’Omnium canadien à trois reprises, en compagnie de Tommy Armour, Lee Trevino et Sam Snead. Seul Leo Diegel, dans les années 1920, en a remporté plus (4). Le principal intéressé préfère cependant ne pas trop y penser.
« Nous sommes encore trop loin de la ronde finale pour commencer à y penser, a dit Furyk. De toute évidence, remporter un tournoi comme celui-ci est toujours spécial. J’ai connu beaucoup de succès ici, et je peux compter sur l’appui de la foule, mais nous ne sommes qu’à mi-chemin du tournoi. »
Seuls les golfeurs qui se trouvaient à 140 ou moins au cumulatif ont accédé aux rondes du week-end.
L’Omnium canadien RBC est disputé sur le parcours Bleu du Club de Golf Royal Montréal. Il est doté d’une bourse totale de 5,7 millions $US, dont 1 million$ ira au champion. L’Omnium canadien a été disputé pour la dernière fois à l’Île-Bizard en 2001.