PEBBLE BEACH, Calif. _ Jordan Spieth avait de la difficulté à demeurer debout et craignait que sa casquette ne s’envole pendant son élan.
Sur le tertre du 11e trou, une normale-3 descendante d’une distance de 176 verges sur le parcours de la péninsule de Monterey, il a exécuté un solide coup de départ à l’aide d’un fer-4, en espérant pour le mieux.
« C’est le meilleur coup de toute ma carrière! », a-t-il lancé à tous ceux qui pouvaient l’entendre lorsqu’il a vu sa balle s’arrêter
à environ six pieds de l’objectif.
Voilà un aperçu d’une première journée au tournoi pro-am AT&T de Pebble Beach, jeudi, où les participants en ont vu de toutes les couleurs.
Même en devançant d’une heure les temps de départ, dans l’espoir d’éviter les intempéries, la première ronde a dû être suspendue alors que les verts n’étaient plus en mesure d’absorber toute l’eau qui s’était abattue.
Les Américains Joel Dahmen et Rick Lamb de même que le Sud-Coréen Seung-Yul Noh ont eu le temps de compléter la première ronde, sur le parcours de Spyglass Hill, avec des scores de 68, quatre coups sous la normale.
Plus important encore; ils font partie d’un groupe de 75 golfeurs ayant eu le temps de jouer les 18 trous. Les autres devront retourner sur le terrain à 7 h 30 vendredi matin, alors que l’on prévoit encore de la pluie, avant de se déplacer vers un autre parcours pour la deuxième ronde.
Des trois terrains, Spyglass est celui qui offre la meilleure protection contre le vent, en raison des trous qui ont été configurés à travers une forêt.
Mark Hubbard a signé une carte de 69, trois sous la normale, à Pebble Beach, exposé au vent le long de la côte. Seulement trois joueurs ont réussi à atteindre en deux coups le vert du neuvième trou, une normale-4, face au vent. Hubbard y a inscrit un boguey mais pour lui, c’est comme s’il avait joué la normale.
« Ça ressemblait plus à un trou à normale-5 que n’importe quel trou à normale-5 sur le terrain », a-t-il observé.
Même s’il a raté quatre roulés de moins de six pieds sur les difficiles verts de la péninsule de Monterey, Spieth avait réussi à retrancher trois coups à la normale avec deux trous à jouer. Et en marchant sous la pluie pendant ses deux derniers trous, parapluie incliné pour combattre la pluie et le vent, il était fort satisfait.
« Nous pensions qu’il y aurait de la pluie, a déclaré Spieth. Nous n’avions pas prévu ça. »
Le « ça » en question faisait référence à la force des vents, qui pouvaient pousser les joueurs à prendre des clubs quatre fois plus longs que dans des conditions normales. Dustin Johnson, l’un des golfeurs les plus puissants sur le circuit de la PGA.
Au 12e trou, une normale-5 de 599 verges, Johnson a utilisé son bois-1, son bois-3 et un fer-4 et n’est quand même pas parvenu à rendre sa balle à la hauteur du vert!
Sur le trou suivant, une normale-4 relativement facile de 434 verges, Johnson s’est servi de son bois-1 et a laissé sa balle à 190 verges de l’objectif. Alors qu’il aurait normalement utilisé un fer-7, il a dû se servir de son fer-3 pour loger sa balle à cinq pieds du fanion. Il a réussi l’oiselet, en route vers une fiche de moins-1 après 16 trous.
Évoluant sur le terrain de Spyglass Hill, le Canadien Nick Taylor a ramené une carte de 70, deux coups sous la normale. Son compatriote Mackenzie Hughes avait également retranché deux coups à la normale, mais après 17 trous, sur le terrain de la péninsule de Monterey.
Adam Hadwin (plus-1 après 15), Mike Weir (74), Brad Fritsch (plus-2 après 16) et David Hearn (77), complètent le contingent canadien.