Comme Laurence Applebaum a célébré sa première année à titre de chef de la direction de Golf Canada le 10 juillet, il aurait été facile de qualifier de cadeaux d’anniversaire les récentes annonces effectuées par l’organisation.
Effectivement, le 3 juillet dernier, il fut révélé que l’Omnium canadien RBC n’aurait plus lieu à la date problématique de la semaine suivant immédiatement l’Omnium britannique en juillet, mais qu’il serait désormais disputé, dès l’an prochain, durant la première semaine de juin, soit la semaine précédant l’Omnium des États-Unis.
Puis, le 9 juillet, le Canadien Pacifique et Golf Canada ont annoncé que CP prolongeait son entente à titre de commanditaire principal de l’Omnium féminin CP, la seule épreuve de la LPGA disputée au pays, pendant cinq années supplémentaires jusqu’en 2023. La nouvelle a été annoncée au Club de golf Magna, le magnifique et très exclusif parcours situé à Aurora, Ontario, qui accueillera l’édition 2019 de l’Omnium féminin CP.
Tout aussi importante est la nouvelle que, après seulement quatre ans d’existence, le volet caritatif de l’événement, CP a du cœur, a récolté près de 6,5 millions $ pour des initiatives de santé cardio-vasculaire. La commandite de CP se décline également par le soutien de l’entreprise au Programme de l’équipe nationale de Golf Canada (Équipe Canada et la formation Jeune pro, qui facilite la transition de nos talents professionnels émergents vers les circuits de la PGA et de la LPGA. CP sera aussi le commanditaire en titre du Sommet de femmes d’influence CP, dont l’édition inaugurale aura lieu le 21 août durant l’Omnium féminin CP au Wascana Country Club de Regina.
Toutefois, lors d’une entrevue réalisée à Magna suite à la conférence de presse, Applebaum n’hésite aucunement à accorder le crédit de ces réalisations importantes à ceux qui l’entourent.
« Nous sommes choyés de pouvoir compter sur de fantastiques partenaires comme RBC et CP, et tant d’autres qui appuient sans réserve le sport du golf au pays. Sans eux, et sans le soutien de notre conseil d’administration et de notre talentueuse équipe comprenant le personnel et les bénévoles, je doute fort que nous ayons pu accomplir tout ce travail en une seule année. »
Pour rendre à César ce qui est dû à César, il faut noter que les 12 derniers mois, s’ils n’ont été tumultueux, furent pour le moins agités, selon Applebaum.
« Un des faits saillants, selon moi, et l’une des plus grandes surprises, fut la réception fantastique que j’ai ressentie de la part de la communauté golfique du pays, mais aussi à l’extérieur de nos frontières. En tant que nouveau venu, j’ai été époustouflé de l’amour qu’éprouvent les Canadiens pour le golf et aussi, par l’excellent accueil que m’a réservé la communauté golfique internationale, notamment sur les circuits de la PGA et de la LPGA et par les organismes directeurs comme la USGA et le R & A. »
D’établir de bonnes relations avec les parties prenantes de l’industrie figurait en haut de liste lorsqu’il a pris les rênes de Golf Canada. Il a parcouru le pays pour dialoguer avec des golfeurs afin de déterminer comment Golf Canada pouvait être « plus pertinente » selon ses dires.
Un des aspects les plus positifs qu’il a observé fut la réponse quant au nouveau modèle d’adhésion à Golf Canada. L’objectif est de faire évoluer tous les clubs membres vers l’adhésion niveau Or avant la fin de la prochaine année. L’adhésion de niveau Or comprend une foule d’avantages pour les membres, notamment le maintien d’un facteur de handicap officiel, une assurance-protection contre les incidents (remboursement jusqu’à concurrence de 2 500 $ pour l’équipement volé, perdu ou endommagé, et autres incidents malencontreux reliés au golf), des rabais sur le matériel, les événements, les billets, et plus encore.
« Plusieurs golfeurs m’ont interpellé en me confiant qu’ils étaient membres de Golf Canada depuis des années, et qu’ils n’avaient jamais vraiment constaté de valeur à cette adhésion avant aujourd’hui. »
Une autre découverte qu’a faite Applebaum durant son périple est que la « communauté » golfique canadienne n’en est pas vraiment une. Dans le meilleur des cas, elle est fragmentée.
C’est donc une bonne nouvelle que lorsqu’il s’est joint à Golf Canada, le projet de créer une Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion était déjà sur la bonne voie, grâce au travail effectué par un comité mené par Leslie Dunning, la présidente actuelle de Golf Canada. Publiée l’hiver dernier, il s’agit d’un manifeste qui, selon Applebaum, « démontre que nous accueillons à bras ouverts chacun des six millions de golfeurs canadiens. C’est une initiative fantastique que nous sommes déterminés à mener à bien.
Approximativement à la même période où était lancée la Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, Applebaum a participé à une conférence de presse en compagnie de Kevin Thistle, chef de la direction de la PGA du Canada, afin d’annoncer que les deux organisations unissaient leurs forces pour combattre et prévenir le harcèlement, l’intimidation et les abus dans le golf, en adoptant les chartes du Respect au sport et Respect au travail, dans le cadre d’un engagement approfondi du Mouvement entraînement responsable.
Après cette première année pleine de rebondissements, mais aussi très valorisante, on pourrait être porté à croire que certains souvenirs d’Applebaum se soient un peu estompés en mémoire. Mais ce n’est vraiment pas le cas.
« Ça devait être lors de l’Omnium féminin CP de l’an dernier au Royal Ottawa, » se remémore-t-il avec le sourire. « De voir Brooke Henderson échapper au couperet de justesse, puis battre le record du parcours en inscrivant un 63 le samedi, quel moment fantastique pour le golf canadien ! C’est quelque chose que je n’oublierais jamais. »
Sur ce, il se lève, me serre la main, et ainsi s’amorce l’an deux.