Le club de golf Drummond vendu à Soprema, qui investira 40 millions dans un concept golf-hôtel

Courtoisie du Club de golf Drummondville

Être chroniqueur de golf cet automne, c’est aussi beaucoup écrire à propos du domaine des affaires, plus particulièrement l’immobilier, avec un sixième club impliqué dans une transaction ces récentes

Après Summerlea (Vaudreuil-Dorion), Le Mémorial (Shawinigan) qui ont de nouveaux proprios ainsi que Rosemère et le Fontainebleau (Boisbraind) qui ne font dorénavant qu’un seul et même club au deuxième endroit ainsi que Le Victorien (lire plus bas), une autre acquisition majeure des actifs survient.

Cette fois, c’est Drummondville, le parcours le plus vu au Québec étant situé en bordure de l’autoroute 20 avec tous les gens qui y circulent, qui change de mains pour devenir la propriété de Soprema, une entreprise internationale à succès spécialisée dans l’étanchéité dans le domaine du  bâtiment dont la maison-mère en Amérique est localisée à  Drummond.

Il y aura un parcours international

Comme cela est souvent le cas, le montant de l’entente n’a pas été dévoilé.

Nos sources révèlent cependant que Soprema efface la dette frisant les 900 000$ tout en s’engageant à assumer dans l’avenir la  charge de l’impact fiscal des actionnaires et des membres au nombre de 275 au plus récent décompte.

À partir de 2020, année fixée pour l’exécution des plus intenses travaux, les membres sont assurés de la suite des opérations golf pendant au moins quinze ans avec le maintient des prix selon le coût de la vie.

Cela dit, l’entente est sûrement appréciable. C’est dans la mesure de 74% que les membres-actionnaires, soit 300 sur 405, ont voté en faveur après trois heures de réunion pour accepter l’offre recommandée par leur conseil d’administration présidé par Simon Lemay.

Ce que l’on sait du côté finances est que Soprema a de très grands projets avec l’argent nécessaire pour les concrétiser.

Très bonne nouvelle, Drummond, une institution depuis 1924, va conserver sa vocation golf.

Plus encore, on veut y investir 10 millions de dollars pour aménager un parcours de   calibre international. Des plans existent déjà pour un 18 trous de 7 200 verges.

Soprema arrive avec une  expertise possédant un parcours en France, plus exactement à Strasbourg.

Une double vocation à venir

Les mégas objectifs ne manquent pas non plus chez Soprema animé d’une vision élargie.

Un autre 300 000 pieds carrés adjacents au golf longeant la rivière Saint-François est disponible pour les modifications et les nouveautés.

Parmi les intentions, on veut y ériger un hôtel avec resto cinq étoiles, spa, salles de conférence et autres services à l’endroit où est installé le pavillon actuel auquel est greffé un curling non-fonctionnel.

Un budget de rien de moins que 30 millions est prévu pour ces installations spécifiques.

Sachez qu’on ne parle pas ici que de projets lointains, mais d’une volonté de se mettre en action au plus vite.

Après les vérifications diligentes d’usage en cours, la suite de tardera pas.

Dans les entrevues, Richard Voyer, vice-président nord-américain et chef de direction de Soprema, se réjouit de passer déjà aux plans et l’obtention des permis nécessaires.

Des six parcours vendus, il est intéressant de savoir que seul le Victorien (Mirabel) cesse complètement ses opérations compte tenu que les membres de Rosemère déménagent au Fontainebleau.

Édito…

Que penser de la transaction?

Le golf Strasbourg de Soprema, acquéreur de Drummondville, est classé parmi les cinq premiers en France. Même s’il était 10e, cela cautionne leur savoir-faire.

Le fait que le fils du président de l’entreprise soit le patron des opérations golf procure un accès direct au centre décisionnel.

Deux autres choses à savoir: le fils était à Drummondville à l’été et le vice-président Richard Voyer a annoncé que tous les gens en place gardaient leur emploi ce qui donne une idée de la fidélité de la compagnie envers ses employés.

Il n’existait pas tant de solutions, les trous le long de la rivière Saint-François étant en zone inondable et avec aussi des espaces appartenant à Hydro Québec ce qui limitaient les acheteurs potentiels.

Un autre facteur est que le golf était beaucoup condamné à agir. Sans être si considérable, la dette se dessinait pour être là pour rester et s’accroître avec la moyenne d’âge des 275 membres atteignant 63 ans, dont 30% de ceux et celles-ci ayant 70 ans et plus.

En bref, Drummondville qui garde son golf, gagne un hôtel à standards élevés ce qui est bienvenu. On dit que Soprema pourrait éventuellement y déménager son siège social mondial.

Tout cela su, la situation devient donc gagnante-gagnante tant du côté sportif qu’économique à Drummondville.