Vous souhaitez être davantage enraciné dans la vie? Le golf est la réponse.
Littéralement et figurativement.
Voici ce qu’en pense Joe Parent, fondateur de Zen Golf (www.zengolf.com) : « Le golf peut être une forme de méditation. Quand vous êtes sur le tertre, laissez la respiration descendre dans votre corps, dans vos pieds, dans le sol. Sentez-vous en contact avec la terre, avec l’espace et, ensuite, avec votre cible. »
Si vous êtes comme moi un vieux schnock cynique, alors, cette histoire de zen risque de vous ennuyer. Mais quand Parent se met à parler de machine à sous, disons qu’il touche une corde sensible.
Il parle de « renforcement aléatoire intermittent ». Il entend par là qu’il arrive parfois qu’après avoir inséré des pièces de 25 cents dans la machine, vous entendiez le « ding ding ding ding » indiquant que vous avez touché le jackpot. Et cela suffit pour que vous continuiez, comme quand vous exécutez un coup magistral au fil d’une partie par ailleurs médiocre.
Selon Parent, « le golf est à 90% mental et à 10% mental parce que votre esprit commande chacun de vos élans ». (Un truc zen, sans doute…)
Si les avantages physiques du golf sont bien connus, le golf peut vous éclaircir l’esprit, vous donner une meilleure conscience de vous-même et améliorer votre bien-être mental et psychologique.
« Si vous êtes attentif, le simple fait de profiter du plein air et de participer à une activité qui vous plaît vous incite à respirer plus profondément et à ralentir le train de vos pensées, ce qui a un effet apaisant. Cela s’apparente aux avantages de la méditation axée sur la pleine conscience dont les adeptes se concentrent sur la respiration », note Tim O’Connor, entraîneur de performance mentale au Glen Abbey Golf Club d’Oakville, en Ontario (www.oconnorgolf.ca).
Adrienne Leslie-Toogood (www.drtoogood.com) est la psychologue du sport d’Équipe Canada. À ce titre, les athlètes d’élite sont son principal centre d’intérêt, mais elle reconnaît que tout le monde peut profiter des avantages du golf sur le bien-être mental. Cela dit, le golfeur doit y mettre du sien.
« Il faut accepter de ne pas tout contrôler, dit-elle. D’accord, on s’efforce de s’améliorer, mais il faut aussi accepter la réalité. La croissance est à ce prix. Il est ensuite possible de transférer cette réalisation dans d’autres domaines de la vie, qu’il s’agisse de la famille, du travail ou de quelque chose d’autre. C’est ce qu’on appelle la réalisation de soi. »
Et plutôt que de s’autoflageller pour avoir joué un mauvais coup, Leslie-Toogood affirme qu’il faut saisir l’occasion pour implanter la théorie de l’« autocompassion ». C’est un peu l’inverse de la règle d’or : agir envers soi comme on voudrait idéalement agir envers les autres.
« Il faut se pardonner ses erreurs, avoir des attentes réalistes, saisir l’occasion d’apprendre quelque chose sur soi et de croître. Cela demande du courage. »
On nous rebat les oreilles avec les frustrations inhérentes au golf. Les frustrations, c’est vous qui les créez.
Les gratifications également.
À vous de décider.
Comme le disait le grand golfeur Walter Hagen : « Vous n’êtes ici que pour une courte visite. Ne vous hâtez pas, ne vous tracassez pas. Et n’oubliez pas de respirer le parfum des fleurs en chemin. »