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Le grand test de nos filles, le vrai retour de Tiger et nouvelles d’ailleurs

Tiger Woods (Patrick Smith/Getty Images)

Pendant cinq jours cette semaine, elles joueront leur avenir des douze prochains mois et peut-être même le destin de leur carrière.

Il s’agit ici d’Anne-Catherine Tanguay et Sara-Maude Juneau, lesquelles disputeront de mercredi à dimanche la qualification finale de la LPGA à Daytona Beach.

En plus de la durée étirée à cinq jours, ce grand test inclut des nœuds à l’estomac causés par le niveau de stress élevé.

C’est ultra-sévère et quelque part sans pardon deux fois plutôt qu’une.

Premièrement, seules les 20 premières (la LPGA officialisera le nombre en cours de route) seront retenues sur les 156 finalistes qui proviennent de la LPGA pour celles qui doivent repasser leur examen et des survivantes des deux premières étapes de sélection.

Deuxièmement, il faudra patienter une année complète à la série Symetra dans le moins pire scénario advenant de ne pas atteindre la note de passage.

Bien sûr, il y a des places comme substituts et aussi au circuit Symetra selon les positions subséquentes qui s’ajoutent, mais évoluer en fonctionnant sur appel et/ou jouer dans les ligues mineures n’est certainement pas l’objectif.

Anne-Catherine Tanguay était de cette liste des remplaçantes à la LPGA cette année et a pris part à 10 tournois qui lui ont valu 23 419 $ pour le 146e rang.

Une ancienne de la LPGA, Sara-Maude Juneau a fini 36e à la série Symetra avec ses gains de 24 511 $.

LORIE KANE Y SERA, MAIS PAS MAUDE-AIMÉE DÉJÀ QUALIFIÉE

Pour montrer le calibre de jeu cette semaine, plusieurs têtes d’affiche et même des légendes sont d’ex-gagnantes de ces qualifications : les noms célèbres de toutes les générations vont de Pat Bradley à Patty Sheehan ainsi que Se Ri Pak et Cristie Kerr jusqu’à Stacey Lewis plus récemment.

L’an dernier, il a fallu -4 au complexe de 36 trous LPGA International pour obtenir sa graduation.

Il y a eu des succès québécois dans le passé à ces qualifications.

Il faut se souvenir qu’Isabelle (Blais) Beisiegel avait terminé première en triple égalité en 2003.

L’an dernier, Maude-Aimée LeBlanc avait aussi très bien fait en bouclant 4e à la finale.

Puisqu’elle a amassé 173 424$ et qu’elle a terminé 81e pour deux sommets personnels à la LPGA cette année, Maude-Aimée a sécurisé son ticket à la LPGA l’an prochain.

Toujours parmi les inscrites, on retrouve Lorie Kane. Intronisée au Temple de la renommée du golf canadien cette année, la brave Lorie, qui aura 52 ans le 19 décembre, garde la flamme allumée et pourquoi pas.

Ne dit-on pas que le golf est le sport d’une vie!

CETTE FOIS SEMBLE LA BONNE

Toujours dans la catégorie « à surveiller cette semaine », il y a le retour au jeu de Tiger Woods dans les Bahamas de jeudi à dimanche.

Quoique déjà reporté dans le passé, il semble que cette fois soit la bonne au rendez-vous à son tournoi nommé Hero World Challenge parce qu’il y a bien quelqu’un qui paie la bourse de 3,5 millions de dollars pour qu’il en reste pour sa Fondation.

À quoi s’attendre à ce rendez-vous qu’il a gagné cinq fois en 18 ans d’existence?

La présentation sur invitation réservée à 18 joueurs sera très relevée avec la présence de six des dix premiers au monde, soit Dustin Johnson (2e), Jordan Spieth (4e), Henrik Stenson (5e), Patrick Reed (7e), le champion en titre Bubba Watson (8e) et Hideki Matsuyama (10e).

Mais le plus grand défi de Tiger sera le temps.

N’oubliez pas qu’il y a 16 mois qu’il n’a frappé une balle en compétition.

La façon de faire ne se perd pas vraiment au golf, mais l’exécution sous la pression, si, et oui, le Tigre sera le premier à le reconnaître.

Tiger aura un nouveau logo sur son sac et jouera la balle Bridgestone puisque Nike a cessé la fabrication d’équipement.

LAPRAIRIE VEND SON GAZON ET FRANCO SIRINANI VEUT POURSUIVRE

Depuis le nombre d’années qu’on parle de cessation des opérations de LaPrairie, cette fois est la bonne.

Après les investissements du proprio Pierre Martin pour considérablement améliorer le site, l’endroit cesse l’opération du golf qui deviendra un développement résidentiel.

« Un sacrilège que ce si beau terrain doive disparaitre », mentionne Gilles Terroux.

Une partie du golf aura toutefois une deuxième vie.

Présentement en réparations majeures, le Mirage a acheté le gazon du vert d’entraînement et de quatre ou cinq verts.

Candiac refait des retouches au contour de son vert de pratique avec de la tourbe de LaPrairie.

Les voiturettes motorisées seront vendues à 2 000 $ l’unité.

Un parfait gentilhomme, le pro Franco Sirianni est un monument à LaPrairie y ayant été à la barre pendant 37 ans.

« C’est la vie. J’aurai eu le privilège de travailler sur un des plus beaux 18 », commente-t-il avec philosophie.

Même à 80 ans dans quelques mois, il n’est pas question de retraite. Du moins pas d’un départ complet.

« Comme j’ai encore la santé, je suis prêt à donner une journée ou deux ailleurs », déclare-t-il.

Le message est passé.

LE 19e TROU