Les échos du 19e trou

Sheshan Golf Club (Nelson & Haworth)

Le concepteur du 3e plus difficile parcours de la PGA en 2018-19 est un… ex-p’tit gars de Saint-Hilaire 

Cette chronique est voulue et rédigée depuis toutes ces années afin d’exposer et de mettre en valeur les talents de chez-nous et vraiment, elle prend ici tout son sens.

Qui a conçu le troisième plus difficile test des 49 parcours de la PGA en 2018-19, soit celui de Sheshan, justement hôte cette semaine du Championnat HSBC à Shangaï?

Inscrivez un double boguey sur votre carte de pointage si vous avez nommé Rees Jones, Jack Nicklaus, la paire Ben Crenshaw-Bill Coore aussi illustres soient-ils ou encore Alister Mackenzie et Donald Ross chez les plus traditionalistes. Il s’agit d’un ex-petit gars de… Mont Saint-Hilaire.

Rencontrez donc Neil Haworth, de la firme Nelson-Haworth, laquelle a eu un impact majeur lors du boom du golf partout en Asie et plus particulièrement en Chine, où une cinquantaine de terrains portent leur signature.

Un ancien de McGill bien que diplômé de Guelph, Neil est un aussi gentil que talentueux garçon. Il a été un élève de Graham Cooke comme architecte de golf et longtemps un joueur très présent lors des tournois d’élite de Golf Québec tels le Kent, le Tunis et les championnats provinciaux.

Il s’est installé et réussi en Asie en compagnie de ses partenaires Brett Mogg et David Young, qui se sont joints après le décès du premier associé Robin Nelson.

Dans les ligues majeures

La PGA a compilé comme chiffres que Sheshan, une normale 72 faisant 7 261 verges, s’est classé 3e dans les plus exigeants tests au circuit avec une moyenne 1,256 coup au-dessus de la normale par ronde.

Seuls Bethpage Black (plus 2,543) et Pebble Beach (plus 1,353) affichent un coefficient plus élevé, ce qui n’est surtout pas une gêne, les deux endroits ayant respectivement reçu le Championnat de la PGA et l’Open des Etats-Unis.

Voilà un immense honneur voir son œuvre se situer dans la même catégorie que ces deux événements du grand chelem et que dire des normales trois, quatre et cinq au plus haut niveau de complication en 2018-19 ont été celle de… Sheshan.

Bien que l’ait été essentiellement à l’étranger, Neil Haworth a dessiné le terrain numéro deux de Saint-Raphaël et modifier avec succès le parcours Rouville de la Vallée du Richelieu.

Avec son épouse ex-olympienne en passant et leur deux filles, Neil est revenu vivre à Ottawa où il achève de revamper le parcours centenaire de Royal Ottawa.

Évidemment qu’on le félicite pour son palmarès.

Deux départs majeurs à la télé

Avant de revenir aux nouvelles du golf, des départs surviennent à la PGA et à la télé sportive alors qu’on apprend que Gary McCord et Peter Kostis ne seront pas de retour à l’écran en 2020.

Les départs confirmés par CBS causent un grand vide. Voilà quand même depuis 1986 et 1992 respectivement que McCord et Kostis passaient bon nombre des fins de semaine dans nos salons via le petit écran.

Il s’agit d’un non-renouvellement de contrat du diffuseur qui n’a pas annoncé pour le moment qui prendra les micros l’an prochain.

Brooke, la préférée du grand public canadien

Ajoutez une dixième victoire pour Brooke Henderson, qui en compte neuf à la LPGA.

La plus récente a été méritée la semaine passée lors de la soirée d’intronisation du Panthéon des sports du Canada. Trop jeune à 22 ans pour souligner l’ensemble d’une carrière, Brooke a obtenu le prix choix du public combinant le succès dans son sport et l’implication au sein de la communauté.

La sélection représente un véritable honneur pour Brooke. Il y avait de très grandes pointures parmi les finalistes, dont Connor McDavid, des Oilers, et le médaillé olympique Andre De Grasse et Mikaël Kingsbury, le roi du ski acrobatique.

In memoriam

Voilà 20 ans en cette fin octobre (le 25) que Payne Stewart décédait dans un crash aérien au Dakota du Sud. Le golfeur avec les pantalons bouffants («plus four») avec les longs bas n’avait que 42 ans et était champion en titre de l’Omnium des États-Unis.

Nos Québécois aux USA

Après la victoire de Julien Sale (Arkansas City), ajoutez les 2e places de Brigitte Thibault (Fresno) et Noémie Paré (Barry) à la NCAA.

Étienne Papineau (West Virginia) a été élu le joueur de la semaine.

L’entraîneur par excellence est…

Antoine Saint-Jean est dans les honneurs de fin saison. Il a été nommé entraîneur par excellence dans les rangs universitaires au Québec.

Associé au club Quatre-Domaines et membre de la PGA provinciale, Antoine est à la barre de McGill depuis 2017.

Double boguey de la semaine

Il va à la PGA de la Corée qui condamne Bio Kim à 8 350$ d’amendes, une suspension d’un an (c’était trois au début) et à 120 jours de travaux communautaires. Sa «faute» est d’avoir dit sa façon de penser à un spectateur irresponsable dont le cellulaire a sonné pendant son élan.

Le grand vide de l’automne

Suite aux annonces en série de retraite de Maude-Aimée LeBlanc suivi d’une année sabbatique en 2020 pour Anne-Catherine Tanguay, il n’y a aucune Québécoise aux qualifications finales de la LPGA actuellement en cours à Pinehurst, en Caroline du Nord.

Le golf québécois a toujours eu des aspirantes remontant aux années d’Isabelle-Beisiegel, Marie-Josée Rouleau et la regrettée Michèle Guilbeault en espérant bien sûr que l’attente ne soit que temporaire.

Autre déménagement

Dans la rubrique «qui-sera-où-l’an-prochain», Franco Sirianni s’installe club Triangle d’Or. Membre de la PGA du Québec, il devient directeur général des opérations à ce parcours de la Rive-Sud.

Entendu au 19e

«Parfois la passion donne des résultats!».

– Marc Girouard (du Diamant), double gagnant (joueur de l’année chez les professionnels en titre et les séniors) lors des Méritas de la PGA du Québec.