Merci Scott Simmons pour l’héritage après 10 ans

Scott Simmons

La semaine qui s’amorce en est une très particulière au golf canadien.

Tel qu’il l’avait annoncé en novembre, Scott Simmons quitte ce vendredi son rôle de chef de la direction de Golf Canada.

« C’est une décision très difficile que j’ai eu à prendre », admet Scott, qui a été à la barre entre 2007 et 2017 lors de ce mandat qui s’avérait son deuxième auprès de l’organisme, après avoir été auparavant jeune directeur des ventes, mise en marché et communications entre 1992 et 2000.

En 1997, Scott était à Royal Montréal en appui aux co-présidents Roger H. Legault et Michael Richard, pour ce que plusieurs considèrent encore à ce jour le meilleur Omnium canadien, avec Tiger Woods, Phil Mickelson, Greg Norman et près de 30 000 spectateurs chaque jour.

La semaine en cours en s’avère doublement spéciale.

Un, Golf Canada est un chef de file de l’ensemble du sport avec plus de 305 000 membres répartis dans plus de 1 400 parcours.

Deux, Golf Canada est un modèle côté stabilité d’entreprise, le prédécesseur de Scott Simmons, Stephen Ross, ayant été auparavant en poste pendant 18 ans.


UNE DÉCENNIE DE CHANGEMENT

Scott Simmons aura eu une décennie très bien remplie aux commandes.

Avec le conseil exécutif et du personnel en place bien sûr, il a dynamisé l’image en changeant le nom de l’Association royale de golf du Canada pour l’appellation Golf Canada, indiscutablement plus moderne.

Il a contribué à l’allégement de gouvernance simplifiée de 35 à 11 directeurs.

Ajoutons aussi l’élargissent du programme « Premiers élans » et de l’encadrement d’Équipe Canada avec l’ajout du volet « Jeune pro ».

Ironie : la veille que Scott Simmons surprenne son sport à la fin de l’automne dernier avec sa décision « d’aller poursuivre de nouveaux objectifs », Mackenzie Hughes, du nombre du groupe espoir, remportait sa première victoire à la PGA en Géorgie.

Il a été un pilier dans la création de l’alliance des associations au pays incluant la PGA du Canada, les proprios et plus encore.


AVENIR POSITIF

Même si les dernières années ont été plus compliquées lorsqu’il a été question de budget, ce qui a d’ailleurs réduit la réserve de 40 millions provenant de la vente de Glen Abbey à l’époque, un retour au surplus est prévu lors de la prochaine assemblée pancanadienne.

Dans les autres réalisations de Scott Simmons, il est important d’ajouter que la commandite de l’Omnium canadien est sécurisée jusqu’en 2023 avec RBC et que celle chez les dames en partenariat de CP est valide au moins encore deux ans.

Quoique les amateurs au Québec auraient évidemment apprécié recevoir la PGA américaine plus souvent comme d’autres provinces il a officialisé un rapprochement de Golf Canada auprès de ses membres en créant des postes permanents dans diverses régions au pays, notamment au Québec.

« Scott a permis à Golf Canada de se hisser à un nouveau niveau d’excellence », a déclaré Roland Deveau, président de Golf Canada.

Le golf canadien peut et doit aussi dire merci à Scott Simmons pour l’héritage positif qu’il laisse à son sport.


LA SUITE…

Un processus en place et en cours a pour but de trouver un successeur. Golf Canada a mandaté une firme spécialisée.

En attendant, Golf Canada possède un dirigeant tout à fait compétent en Jeff Thompson, un pilier à Golf Canada comme directeur sportif depuis 2005, qui assume l’intérim comme chef de direction le temps de s’assurer la permanence.


ÉCHOS DU 19e TROU

Marc-Étienne Bussières était en Floride la semaine dernière pour y recevoir le trophée Mike Weir à titre de joueur de l’année de la PGA du Canada, qui tenait sa remise de prix d’excellence dans le cadre de l’Expo-golf d’Orlando.

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Après ses ennuis financiers, la chaîne de grandes surfaces Golf Town lance un nouveau message en annonçant son association avec Brooke Henderson. L’entente est d’une durée de trois ans.

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Félicitations à Anne-Catherine Tanguay promue pour l’année en cours au sein du programme « Jeune pro » de Golf Canada.

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Le club Pinegrove y va d’une modernisation majeure. On revient très bientôt avec les détails.

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Après avoir remplacé son cadet et son entraîneur cet automne, le numéro un Lydia Ko poursuit dans cette direction en changeant de fabriquant de bâtons pour passer de Callaway pour se retrouver avec PXG.

Ko affirme être celle qui prend toutes les décisions. Pas sûr! David Leadbetter a redouté l’influence des parents lors de son départ comme conseiller.


LE TIGRE À DE QUOI S’INSPIRER AVEC FEDERER

Pas de surprise donc avec Tiger (76 et 72) éliminé à mi-chemin à San Diego à ses retrouvailles avec la PGA.

On ne revient pas après 17 mois juste en criant « Fore! » quand même.

Une belle motivation et inspiration toutefois pour le Tigre est la formidable victoire en fin de semaine de Roger Federer, un coéquipier chez Nike, au premier grand chelem en Australie après six mois d’arrêt pour soigner ses bobos.

Enfin, Tiger joue à Dubaï avec ses nouveaux bâtons TaylorMade cette semaine.


CINQ COMME CHIFFRE DE LA SEMAINE

Le nombre de Canadiens qui ont complété les quatre rondes à San Diego la fin de semaine dernière, dont Brad Fritsch, ex-vainqueur du tournoi Alexandre de Tunis dans les rangs amateurs au Québec.

Souhaitons évidemment que cela devienne une habitude le reste de l’année.


JEAN LAFORCE SE RESSAISIT, MAIS…

 Au Portugal, Jean Laforce participait à la première de deux phases de sélection du circuit d’Europe chez les séniors.

Il a inscrit 71 sur le parcours Silves après 78 dans des conditions météo de misère. Il a totalisé 149 pour les deux journées de compétition, soit un coup de trop pour mériter sa participation à l’étape finale qui a lieu dès cette semaine. L’Ontarien David Wettlaufer y sera.