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On est tout près de voir un champion canadien

David Hearn (Bernard Brault/ Golf Canada)

Les frères Alan et Ted Fletcher pourront donc, pour une 62e année, continuer de parler à leurs amis du club Royal Montréal de la victoire de leur père à l’Omnium national et dire qu’elle a été, en 1954, la dernière à être revendiquée par un Canadien.

Après Mike Weir qui, également à Glen Abbey en 2004, avait bataillé jusqu’en prolongation avant de s’incliner devant Vijay Singh, il était tout à fait légitime d’espérer que cette fois allait être la bonne en fin de semaine dernière, grâce à David Hearn qui a entrepris la journée finale avec une avance de deux coups à -15.

La fierté unifoliée a pris encore plus d’ampleur lorsque le golfeur de Brantford a amorcé les 18 derniers trous en enregistrant des oiselets sur les deux premiers. Bien sûr que de nos jours, avec tout le talent et l’audace des joueurs d’aujourd’hui, on ne gagne plus en égalant la normale 72 comme a fait Hearn en dernière ronde.

Cela dit, Hearn n’a pas perdu non plus parce qu’il traînait la pression d’une nation sur ses épaules. Il faut reconnaître qu’il a eu une chance de l’emporter jusqu’au 72e trou, ce qui est encore moins évident pour quelqu’un qui est toujours en quête d’un premier succès sur le PGA TOUR.

Le malheur de Hearn est d’avoir été pris dans une embuscade en compagnie de deux étoiles faisant partie du top 5 mondial qui étaient en feu dans le sprint final.

Que pouvait-il faire, vraiment, face à Jason Day. Ce dernier a scellé sa victoire en réussissant des oiselets au sprint finale, dont le dernier sur la distance de 20 pieds pour la victoire à -17 et un premier tire national après être passé si proche aux États-Unis, en juin, et à St Andrews, aussi récemment que lundi dernier. Bubba Watson a même trouvé le moyen d’en rajouter avec quatre oiselets dans le dernier droit pour améliorer sa fiche à -16, en deuxième place.

La relève s’en vient

En sortant du lit ce matin, Hearn devait repenser à sa très honorable troisième place et à sa fiche de -15 et sûrement se demander si, à 36 ans, il aura une autre occasion de gagner l’Omnium national.

Chose certaine, cependant, nous n’aurons pas à attendre un autre 62 ans avant de couronner de nouveau un Canadien.

Graham DeLaet et Adam Hadwin, septième dimanche, ainsi que Nick Taylor s’ajoutent au nombre des vainqueurs potentiels.

Côté relève, le golf canadien masculin ne possède pas sa Brooke Henderson, mais la nouvelle génération s’avère plus solide que jamais. On vous invite à retenir les noms d’Adam Svensson, Albin Choi, Corey Conners, Taylor Pendrith et Austin Connelly, un « proche » du clan Jordan Spieth.

Soit dit en passant, à quand un Québécois parmi les espoirs nationaux?

À propos des frères Fletcher, ils seraient sûrement heureux que leur père, qui a été professionnel au club Royal Montréal, ait de la compagnie après toutes ces décennies.

Alan et Ted deux connaissent le golf y ayant extrêmement bien réussi dans cette industrie. Ils savent donc très bien quel élan une victoire par un Canadien pourrait apporter au golf ici.

Allez Canada!