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Les meneurs Titleist de la semaine de Golf Canada

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PGA TOUR

Kevin Yu a réussi un coup roulé de six pieds pour l’oiselet sur le premier trou de prolongation pour défaire Beau Hossler et remporter le championnat Sanderson Farms. Il s’agit de son premier titre en carrière sur le Circuit PGA TOUR, ce qui lui vaut une invitation au Tournoi des Maîtres et au Championnat de la PGA ainsi qu’au tournoi d’ouverture de la saison 2025, le Sentry. Après 200 départs en carrière sur le Circuit de la PGA, Hossler est encore en quête d’une première victoire. Keith Mitchell, qui menait par deux coups alors qu’il ne restait que cinq trous à jouer, s’est retrouvé dans une égalité à trois en tête du tableau sur le dernier trou et il devait réussir un roulé de 35 pieds pour l’oiselet s’il souhaitait remporter le tournoi, mais sa balle n’a fait qu’effleurer le bord gauche de la coupe. Il a ensuite raté son roulé de quatre pieds pour la normale et s’est retrouvé hors course. Lucas Glover a joué ses six derniers trous avec cinq coups sous la normale pour une ronde finale de 66, mais il a raté la prolongation par un coup. …Mackenzie Hughes, qui a joué l’oiselet sur cinq de ses six derniers trous, a affiché son cinquième résultat de la saison dans le top 10, son deuxième en autant de départs sur le circuit.

POS SCORESTOTAL
É8Mackenzie Hughes65-72-68-64-19
É61Roger Sloan69-69-69-72-9
MCAdam Svensson70-71 

PROCHAIN ÉVÈNEMENT : Black Desert Championship (10 oct.)

CANADIENS INSCRITS : Roger Sloan, Adam Svensson, Nick Taylor, Mike Weir

KORN FERRY TOUR

Braden Thornberry a joué l’oiselet sur son dernier trou pour remporter la victoire par un coup au Championnat du Circuit Korn Ferry qui clôturait la saison et avec ce gain, il a obtenu sa promotion sur le PGA TOUR la saison prochaine. C’est sa première victoire en carrière et elle n’aurait pu se produire à un meilleur moment. Thornberry avait amorcé sa semaine au 51e rang du classement des points, mais cette victoire l’a catapulté en 16e place pour lui permettre de décrocher l’une des 30 cartes du PGA TOUR disponibles et du coup expulser Sam Bennett du top 30. Brian Campbell, Alistair Docherty et Doc Redman se sont partagé la deuxième place. Campbell, au 7e rang, était déjà assuré d’obtenir sa promotion sur le PGA TOUR, mais Docherty a pour sa part terminé sa saison au 32e rang et Redman, au 37e. Redman tenait la tête du tableau du tournoi jusqu’à ce qu’un double bogey sur le 15e trou et un bogey deux trous plus loin l’évincent de la course à la carte du circuit majeur. Docherty avait déjà conclu sa ronde finale lorsque Redman a réussi son roulé de 10 pieds pour l’oiselet dont est issue l’égalité à trois et qui a retiré assez de points de la fiche de Docherty pour lui interdire ses chances d’obtenir immédiatement sa carte du PGA TOUR. Les joueurs qui ont conclu la saison hors du top 30 de la liste des points peuvent toujours tenter de se rattraper en participant aux séries de qualification Q-school où cinq cartes du PGA TOUR seront disponibles. …Wil Bateman a inscrit son deuxième résultat consécutif dans le top 30 pour terminer l’année au 54e rang de la liste des points. …Étienne Papineau a terminé sa saison au 65e rang. …Myles Creighton est le Canadien qui s’est le mieux classé, soit au 41e rang de la liste des points.

POS SCORESTOTAL
É29Wil Bateman74-69-74-71E
É51Étienne Papineau74-73-74-72+5
É58Myles Creighton75-75-71-74+7

PROCHAIN ÉVÈNEMENT : PGA Tour Q-School (12 déc.)

PGA TOUR CHAMPIONS

Rocco Mediate a réussi un roulé de quatre pieds pour la normale sur le premier trou de prolongation pour défaire Bob Estes et remporter le Tournoi Constellation Furyk & Friends. Mediate, qui avait raté un coup roulé semblable, en jeu réglementaire, qui lui aurait donné la victoire, a décroché son cinquième titre sur le Circuit des Champions et son premier en cinq ans. Mediate menait par trois coups avec quatre trous à jouer lorsqu’il a écopé d’un bogey sur le 15e, alors qu’Estes réalisait deux oiselets d’affilée pour arriver à égalité en tête du tableau. Mediate a réussi un roulé de 15 pieds pour l’oiselet sur l’avant-dernier trou pour reprendre la tête par un coup à l’approche du 18e trou, mais là, il a raté son roulé de quatre pieds et les deux golfeurs se sont retrouvés en prolongation. À 61 ans, Mediate a ainsi complété sa séquence de victoires dans la vingtaine, la trentaine, la quarantaine, la cinquantaine et la soixantaine. Aucun Canadien n’était inscrit à ce tournoi.

PROCHAIN ÉVÈNEMENT : SAS Championship (11 oct.)

CANADIEN INSCRIT : Stephen Ames

CIRCUIT EUROPÉEN

Tyrrell Hatton a exécuté un coup roulé de quatre pieds pour inscrire un oiselet sur son dernier trou et ainsi remporter par un coup le Championnat Alfred Dunhill Links à St. Andrews. C’est la première victoire de Hatton sur le Circuit européen depuis 2021 et aussi la troisième fois en carrière qu’il remportait ce tournoi, après ses titres de 2016 et 2017. Il joue actuellement sur le Circuit LIV Golf Tour financé par l’Arabie saoudite. Nicolas Colsaerts, qui était en quête de sa première victoire depuis cinq ans, alors qu’il s’efforce de se remettre d’un diagnostic de rare maladie du foie, a raté un roulé de huit pieds pour l’oiselet qui aurait obligé la tenue d’une prolongation. Tommy Fleetwood a conclu seul en troisième place, trois coups derrière. Le tournoi était disputé sur trois célèbres parcours d’Écosse : le Old Course à St. Andrews, Kingsbarns et Carnoustie.

POS SCORESTOTAL
MCRichard T Lee70-72-68 

PROCHAIN ÉVÈNEMENT : FedEx Open de France (10 oct.)

CANADIEN INSCRIT : Aaron Cockerill

EPSON TOUR

Un oiselet sur l’avant-dernier trou a donné à Heather Lin la victoire par un coup contre Ashley Lau au Championnat du Circuit Epson. Il s’agissait de son premier titre en carrière et il est arrivé au moment opportun car cette victoire l’a propulsée au 15e rang du classement des points de la Course à la carte, soit la dernière place restante pour sa promotion au Circuit de la LPGA l’an prochain. Miranda Wang s’est remise de deux bogeys consécutifs avec deux oiselets d’affilée sur les deux derniers trous pour conclure à égalité en troisième place, ce qui l’a hissée dans le top 15 pour lui valoir également sa promotion au Circuit de la LPGA. Lauren Stephenson, qui a terminé sa saison en tête de la liste des points, a conclu le tournoi à égalité en huitième place. Valery Plata a terminé 42e ex aequo et s’est retrouvée en dehors du top 15, tandis que son échec au couperet a coûté à Kim Kaufman sa promotion au Circuit de la LPGA alors qu’elle tombait au 16e rang de la course. …Maddie Szeryk a coché son troisième résultat de la saison dans le top 30. En neuf départs sur le Circuit Epson, elle s’est classée au 75e rang de la liste des points, elle qui avait partagé son année entre ce circuit et celui de la LPGA. …Leah John a conclu au 61e rang de la liste des points en sa première année sur le circuit. …Brigitte Thibault a terminé l’année au 117e rang de la liste des points.

POS SCORESTOTAL
É28Maddie Szeryk68-68-70-71-7
É46Leah John72-69-71-68-4
É53Brigitte Thibault68-70-70-73-3

PROCHAIN ÉVÈNEMENT : LPGA Q-Series Qualifying Stage (15 oct.)

Coupe du présidents PGA TOUR

L’équipe américaine remporte la Coupe des Présidents au Royal Montréal

Presidents Cup Final Round 2024
Montreal, île Bizard, Quebec, SUNDAY September 29th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada, PRESIDENT CUP

Le hasard fait parfois bien les choses. Après une décennie de tourments, Keegan Bradley a finalement pu se racheter en fournissant le point qui a permis aux siens de remporter la Coupe des Présidents 18,5-11,5, dimanche après-midi.

Bradley, qui est âgé de 38 ans, a permis à son équipe d’atteindre le seuil des 15,5 points confirmant la victoire des États-Unis après avoir disposé du Sud-Coréen Si Woo Kim par un lors du sixième match individuel au programme. 

Il a ainsi pu racheter le douloureux souvenir qui le hantait dans ces compétitions internationales par équipes après avoir fait partie de l’équipe américaine qui s’était inclinée à la Coupe Ryder, en 2014. Dix ans plus tard, il procurait la victoire aux siens sur le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal. 

«C’était incroyable, a dit Bradley. Je me suis demandé si j’allais avoir l’opportunité de revivre ce genre de moment tout au long du week-end. Pouvoir jouer dans ce tournoi, et offrir le point de la victoire à mon équipe… Ma foi, la dernière fois (que j’étais dans ce genre de situation), c’était dans une défaite à la Coupe Ryder. 

«Si c’est ma dernière ronde en tant que joueur — peut-être que ça le sera —, alors je serai heureux», a ajouté celui qui dirigera l’équipe américaine à la Coupe Ryder en 2025, sur le parcours Bethpage Black dans l’État de New York. 

Après que la victoire ait été assurée, le capitaine de l’équipe américaine Jim Furyk n’a pas tari d’éloges envers ses protégés. 

«J’adore ce genre d’événements, la camaraderie. Ces joueurs ont été formidables; c’était un groupe de 12 golfeurs unique, facile à gérer et qui a démontré beaucoup de leadership. Ils ont tout donné cette semaine, et ils ont vraiment bien joué sur le neuf de retour», a-t-il évoqué. 

«Nous avions discuté de cette mentalité, de cette hargne qui devait nous habiter, toute la semaine. Je ne sais pas combien de trous nous avons gagné sur le neuf de retour cette semaine, mais j’ai l’impression que nous avons dominé la compétition dans cette portion du parcours, et c’est ce qui a fait la différence», a poursuivi Furyk. 

Pour sa part, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir a admis qu’il réfléchira à l’issue de cette compétition au cours des prochains jours.

«C’est certain que je vais réfléchir aux choses que j’aurais pu faire différemment. C’est dans la nature humaine; quand tu perds, tu te regardes dans le miroir et tu te demandes ce qui aurait pu faire la différence. C’est certain. J’aurai beaucoup de temps maintenant pour y réfléchir», a expliqué le champion du Tournoi des Maîtres en 2003. 

«Mais nous sommes près. Les matchs étaient très serrés. C’est décevant de perdre. Nous avions assemblé une équipe pour gagner la compétition, et quand tu perds, c’est décevant. Mais il y a beaucoup de positif à tirer de cette expérience-là», a-t-il renchéri. 

La formation américaine avait commencé la séance finale, composée de 12 matchs individuels, avec une confortable avance de 11-7 contre l’équipe internationale. Elle n’avait besoin que de 4,5 points pour s’assurer la victoire. 

Ce qu’elle a obtenu à la suite des triomphes de Xander Schauffele (quatre et trois), Russell Henley (trois et deux), Patrick Cantlay (trois et un) et Bradley, en plus du match nul de Sam Burns (0,5 point).

Il s’agit de la 10e victoire de suite des États-Unis dans cette prestigieuse compétition par équipes, et de leur 13e en 15 éditions.

Un départ canon des Américains

La formation américaine, vêtue de rouge pour l’occasion, s’est assurée de rapidement passer un message aux Internationaux, sous un ciel radieux et un thermomètre qui indiquait 23 degrés Celsius. 

Les trois premiers Américains à s’exécuter dimanche, Schauffele, Burns et Scheffler, ont tous réussi des oiselets sur le premier trou. Scheffler, le golfeur no 1 au monde, a couronné cette séquence en expédiant sa sortie de fosse de sable située en bordure du vert directement au fond de la coupe — au grand dam des spectateurs présents sur place, pour la plupart en faveur de l’équipe internationale. 

Dès lors, l’équipe internationale a été contrainte de jouer du golf de rattrapage, afin d’éviter d’offrir le titre aux Américains sur un plateau d’argent. 

Schauffele en a rajouté une couche en enregistrant quatre oiselets consécutifs aux trous nos 5, 6, 7 et 8, et en inscrivant un autre point à la suite d’un boguey de l’Australien Jason Day au neuvième pour prendre les devants par cinq au virage. À ce moment-là, les États-Unis menaient dans six des neuf matchs en cours, et la foule était carrément assommée. 

«Le capitaine (Jim Furyk) m’a dit que j’allais lancer les hostilités aujourd’hui et je lui ai répondu que c’était un honneur de pouvoir le faire. Nous avons une très bonne équipe, et j’étais conscient que mon travail aujourd’hui consistait à aller chercher ce premier point», a dit Schauffele. 

L’équipe internationale a bien tenté une remontée dans les derniers matchs à se mettre en branle, mais, à l’image de Day, elle a manqué de temps. 

Mince consolation, le Japonais Hideki Matsuyama est parvenu à vaincre Scheffler par un dans le troisième match au programme, retardant de quelques minutes l’inévitable. 

De plus, Corey Conners a sauvé l’honneur des Canadiens en disposant de l’Américain Tony Finau cinq et trois. 

«J’étais très motivé ce matin à renouer avec la victoire, car la journée d’hier a été difficile à avaler. Je n’ai pas connu le meilleur début de ronde, mais je n’ai jamais cessé d’y croire. J’ai joué du bon golf, surtout sur le neuf de retour», a expliqué Conners.

L’Ontarien, originaire de Listowel, a particulièrement apprécié le fait de pouvoir jouer chez lui, devant parents et amis. 

«La foule a été incroyable toute la semaine. Au 13e trou (lorsqu’elle a chanté l’hymne national), je dois admettre que c’était l’un des moments les plus ‘cools’ de ma carrière», a-t-il dit.

Coupe du présidents PGA TOUR

L’équipe internationale accuse un déficit de 11-7 à la Coupe des Présidents

Corey Conners Presidents Cup Round 3
Montreal, île Bizard, Quebec Saturday September 28th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENT CUP Four Balls

Finalement, l’audacieux pari du capitaine de l’équipe internationale Mike Weir n’aura pas porté ses fruits. L’équipe internationale a échappé deux matchs sur le 18e vert au crépuscule samedi, et l’équipe américaine est parvenue à creuser l’écart à 11-7 à l’aube de la séance finale de la Coupe des Présidents.

Les deux équipes se sont affrontées pendant près de 12 heures, après avoir entrepris la journée à 7h02. Celle-ci a notamment été allongée par une nappe de brouillard qui a enveloppé le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal et qui a interrompu le jeu pendant près d’une heure tôt en matinée.

Au-delà des résultats, le principal sujet de discussion dans la foule autour de chacun des trous de la propriété était sans contredit la décision de Weir de retourner dans la mêlée en après-midi les quatre mêmes duos que ceux qui s’étaient exécutés en matinée.

Après tout, ils semblaient à plat après avoir vécu la remontée émotive de la veille, alors que l’équipe internationale avait comblé un déficit de cinq points en réussissant un balayage aux dépens des États-Unis pour niveler la marque à 5-5.

En conséquence, l’équipe américaine en avait profité pour prendre les commandes 8-6 avant les quatre matchs disputés selon la formule à quatre (coups en alternance) à l’occasion d’un après-midi chaud et ensoleillé.

Questionné à savoir quels étaient les motifs derrière cette décision, Weir a offert une explication bien simple. 

«Ils jouent bien. Nous aimons les confrontations, nous aimons les duos, et nous allons poursuivre avec eux», a dit l’Ontarien âgé de 54 ans, en précisant que les golfeurs avaient été informés de sa décision avant même le début des hostilités samedi matin.

Ses protégés ont toutefois semblé manquer d’énergie en fin de parcours, et le champion du Tournoi des Maîtres en 2003 a perdu son pari.

Peu avant que la nuit s’installe sur Montréal, les Sud-Coréens Si Woo Kim et Tom Kim ont animé le spectacle et sorti quelques lapins de leur chapeau, sans toutefois pouvoir empêcher Patrick Cantlay et Xander Schauffele de l’emporter par un au 18e trou.

Pour leur part, Corey Conners et Mackenzie Hughes ont baissé pavillon par un point contre Collin Morikawa et Sam Burns, après que les Canadiens eurent commis un décevant boguey sur le 18e vert. 

«C’est énorme pour nous; Corey et ‘Mac’ ont joué du très bon golf. Ils ont retranché trois coups à la normale sur les trois premiers trous, donc il a fallu nous battre pour revenir dans la rencontre. Nous nous sommes retroussé les manches et avons réussi plusieurs oiselets cruciaux en milieu de ronde», a dit Morikawa, détenteur de deux titres majeurs en carrière. 

De leur côté, le Canadien Taylor Pendrith et l’Australien Adam Scott sont parvenus à limiter les dégâts en disposant des Américains Brian Harman et Max Homa par deux. 

«Nous avons pris le contrôle du match après le 12e trou et, même si j’ai raté quelques coups roulés sur le neuf de retour, et que nous avons été brouillons en fin de ronde, nous nous en sommes bien sortis. Tout peut se produire dans ce format de jeu, et parfois ça peut devenir très moche… C’est bien d’avoir pu arracher un point, un point important pour nous», a expliqué Scott, qui a signé sa 20e victoire pour se hisser en troisième place à ce chapitre dans l’histoire de la Coupe des Présidents.

«J’ai éprouvé de petits ennuis en matinée, mais j’ai rebondi rapidement, car nous n’avions pas beaucoup de temps (entre les deux séances). Je me suis donc présenté sur le terrain cet après-midi, j’ai frappé de très bons coups et j’ai calé de bons coups roulés», a ajouté Pendrith.

Les trois Canadiens étaient donc de retour sur le parcours pour une troisième séance consécutive, au grand plaisir de la foule présente sur le parcours. Celle-ci a notamment rugi lorsque Hughes a calé sa sortie de fosse de sable pour un aigle au 12e trou, ramenant à ce moment-là le match à égalité. Les représentants de l’unifolié n’ont toutefois pu maintenir le rythme et se sont éventuellement avoués vaincus. 

Quant à Hideki Matsuyama et Sungjae Im, ils ont plié l’échine trois et deux devant le golfeur no 1 au monde, Scottie Scheffler, et son partenaire de jeu Russell Henley.

Pendrith croit toujours aux chances des Internationaux

Contrairement à l’ambiance de la séance matinale, celle en après-midi était un peu plus survoltée, et l’équipe internationale a semblé en bénéficier. 

L’équipe américaine a également contribué à l’attiser, notamment en refusant de concéder quelques coups roulés de trois pieds ou moins aux joueurs internationaux — ce qui est habituellement une formalité pour des golfeurs professionnels. 

«J’adore l’ambiance ici. Elle (la foule) croit que ça nous intimide — nous savions que ce serait difficile, que ce serait hostile —, mais nous nous sommes nourris de cette énergie tout au long de la journée», a dit Burns.

Les golfeurs se donneront maintenant rendez-vous pour une séance finale de 12 matchs individuels, dimanche, qui se poursuivra jusqu’à ce qu’une équipe inscrive 15,5 points et soit sacrée championne de la Coupe des Présidents de 2024.

Malgré l’écart de quatre points qui sépare l’équipe internationale de l’américaine, Pendrith a la certitude que ses coéquipiers et lui pourront redresser la barre. 

«Ouais, ce sera une grosse journée, avec 12 points à l’enjeu. Nous devrons tous très bien jouer pour l’emporter, et je crois que tout le monde est dans un bon état d’esprit et prêt à relever le défi. Nous espérons tous pouvoir ajouter des points au tableau», a-t-il résumé.

Les États-Unis ont remporté la dernière Coupe des Présidents 17,5-12,5 au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord, en 2022. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions.

La seule victoire de l’équipe internationale a été enregistrée au Royal Melbourne, en Australie, en 1998. 

Coupe du présidents PGA TOUR

Coupe des Présidents : du jamais vu dans les grandes rencontres internationales, incluant la Coupe Ryder

Conners at President's Cup

Parlons d’un retour aussi spectaculaire qu’inattendu, lire même historique!

Accusant un funéraire déficit 0-5 au terme du jour 1, jeudi, l’équipe Internationale de Mike Weir a fantastiquement rebondi, vendredi, face aux États-Unis en reproduisant un balayage de 5-0 en sa faveur, cette fois, pour niveler le pointage avant la fin de semaine à la Coupe des Présidents, à Royal Montréal, devant une foule en liesse.

Franchement, qu’elles étaient les chances réalistes de remontée aussi percutante après un si misérable départ des Internationaux devant une puissance alignant les numéros un et deux au monde, Scottie Scheffler et Xander Schauffele, de même que trois autres talents dans le Top 9?

Il faut savoir qu’un renversement aussi abrupt tient du jamais vu dans les annales de toutes les grandes rencontres internationales, incluant la Coupe Ryder disputée depuis 97 ans. 

À la question à savoir ce que Mike Weir a pu dire de si magique à son monde le matin dans l’autobus les amenant de leur hôtel jusqu’à l’Île-Bizard, celui-ci a répondu en grands sage.

« Les récits des remontées les plus mémorables commencent toujours par un déficit, vous savez », a-t-il déclaré. 

DÉROUTE EN RÈGLE DES USA 

Au-dessus de tout, il s’est joué du golf d’une profonde inspiration, vendredi.

Hideki Matsuyama et Sungjae Im ont réussi huit birdies en douze trous pour littéralement tailler en pièces, au compte de 7-et-6, la toujours redoutable paire formée de Patrick Cantlay et Xander Schauffele.

En passant, cette performance égale le record de l’affrontement le plus expéditif en trois décennies.

Les Canadiens Corey Conners et Mackenzie Hughes ont participé aux célébrations en enregistrant six oiselets dans leur gain de 6-4 face à Wyndham Clark et Tony Finau.

Compte tenu que la formule en coups alternés s’est toujours avérée leur tendon d’Achille, le brio des Internationaux devient encore plus méritoire. Mentionnons aussi le premier point en carrière de l’autre Canadien, Taylor Pendrith, en compagnie d’Adam Scott, dans une autre déroute au verdict de 5-et-4 devant Collin Morikawa et Sahith Theegala.

Quoiqu’un balayage de la sorte soit le résultat d’une réalisation collective, le moment fort est survenu au dernier trou du match final, sur un roulé d’une quinzaine de pieds du duo Byeong Hun An et Si Woo Kim, pour sauver la normale et mériter les honneurs devant Scottie Scheffler et Russell Henley, de surcroit.

Comme c’est plus facile dans la victoire, les Internationaux affichaient définitivement plus d’énergie et de confiance, ce qui s’est reflété sur les verts pour un heureux changement avec la veille, alors qu’il aurait fallu une chaudière pour avoir une petite chance que les roulés ne rentrent!  

« MERCI MONTRÉAL ! »

Un autre facteur longuement relevé par Mike Weir a été l’ambiance absolument électrique du public, plus nombreux et impliqué au plan des émotions. On aurait cru un match de la coupe Stanley impliquant le Canadien !  

Déstabilisés, les Américains sont maintenant définitivement moins convaincus de la proverbiale gentillesse canadienne.

« Merci aux gens de Montréal. Vous êtes la moitié de la ville à avoir pris congé pour venir nous encourager ! », a lancé Mike Weir pendant que ça chantait « Olé! Olé! Olé! » à Royal Montréal.

Pour l’avant-dernière journée, samedi, place à un programme double avec les affrontements « quatre balles » aux aurores, avant le retour à la formule des coups alternés pendant l’après-midi.  

En 30 ans et, conséquemment, 15 Coupes des Présidents, celle-ci étant une présentation biennale, les Internationaux n’ont été couronnés qu’une seule fois.   

RÉSUMÉ DU VENDREDI 27 SEPTEMBRE

Hideki Matsuyama/Sungjae Im (INT.) défont Patrick Cantlay/ Xander Schauffele (É.-U.) 7-et-6

TAYLOR PENDRITH/Adam Scott (INT.) défont Wyndham Clark/Tony Finau (É.-U.) 5-et-4 

Christiaan Bezuidenhout/Jason Day (INT.) défont Brian Harman/Max Homa (É.-U.) par un trou

COREY CONNERS/MACKENZIE HUGHES (INT.) défont Wyndham Clark/Tony Finau (É.-U.) 6-et-5

Ben Hun An/Si Woo Kim (INT.) défont Russell Henley/Scottie Scheffler (É.-U.) par un trou.

HORAIRE DU SAMEDI 28 SEPTEMBRE EN MATINÉE

Adam Scott /TAYLOR PENDRITH (INT.) vs Collin Morikawa/Scottie Scheffler (É.-U.)

COREY CONNERS/ MACKENZIE HUGHES (INT.) vs Tony Finau/Xander Schauffele (É.-U.)

Si Woo Kim/Tom Kim (INT.) vs Keegan Bradley/Wyndham Clark (É.-U.)

Hideki Matsuyama/Sungjae Im (INT.) vs Patrick Cantlay/Sam Burns (É.-U.)

Les joueurs restent à annoncer pour le programme en après-midi.

Coupe du présidents PGA TOUR

L’équipe internationale rebondit et créé l’égalité 5-5 à la Coupe des Présidents

Mac Hughes and Corey Conners Presidents Cup 2024
Montreal, île Bizard, Quebec FRIDAY September 27th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENT CUP Four Balls

Le Japonais Hideki Matsuyama et le Sud-Coréen Sungjae Im ont été impeccables contre les Américains Xander Schauffele et Patrick Cantlay en route vers une victoire sans équivoque de sept et six, vendredi après-midi, et l’équipe internationale a créé contre toute attente l’égalité 5-5 contre l’équipe américaine après deux journées de compétitions à la Coupe des Présidents.   

Matsuyama et Im ont ainsi égalé la victoire la plus expéditive de l’histoire de la Coupe des Présidents. Deux duos seulement étaient parvenus à enregistrer des victoires de sept et six auparavant, la plus récente étant l’oeuvre d’Adam Scott et de K.J. Choi contre Tiger Woods et Steve Stricker lors de la Coupe des Présidents de 2011. 

Matsuyama, le golfeur le mieux classé de l’équipe internationale en vertu de sa septième place au monde et le plus expérimenté parmi les 12 sélectionnés par le capitaine Mike Weir, et Im ont connu un départ canon et remporté leurs deux premiers trous. Ils se sont même adjugé cinq des neuf premiers trous pour rapidement prendre le contrôle du duel, en route vers une victoire expéditive. 

Et juste comme ça, l’équipe internationale s’est finalement inscrite au tableau. Au grand soulagement de Weir. 

Ce résultat de Matsuyama et Im, le premier duo à s’élancer sur le parcours Bleu du club de golf Royal Montréal vendredi, a paru inspirer le reste de l’équipe internationale. Et tel un tsunami, l’équipe américaine a été emportée par la vague.

Au grand plaisir de la foule, d’ailleurs, qui a rugi aux quatre coins de la propriété à intervalles réguliers tout au long de l’après-midi, sous un ciel ensoleillé et une température confortable de 21 degrés Celsius. 

Quant au duo canadien composé de Corey Conners et Mackenzie Hughes, il a imité celui de Matsuyama et Im et malmené les Américains Wyndham Clark et Tony Finau six et cinq, tandis que leur compatriote Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, et Scott ont pris la mesure des Américains Sahith Theegala et Collin Morikawa cinq et quatre. 

C’était la première fois que trois Canadiens étaient en action lors d’une même séance à la Coupe des Présidents, et ils se sont assurés qu’on s’en souvienne longtemps. 

Les choses se sont un peu compliquées en fin de séance, alors que le duo du Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout et de l’Australien Jason Day multipliait les erreurs. Ils ont néanmoins battu Max Homa et Brian Harman par un.

La même chose s’est produite du côté de Si Woo Kim — inséré dans la formation par Weir après avoir été laissé de côté la veille — et Byeong Hun An, qui ont éprouvé des ennuis à fermer les livres contre le golfeur no 1 au monde, Scottie Scheffler, et son partenaire de jeu Russell Henley. Les Sud-Coréens ont éventuellement complété le balayage en l’emportant par un, après que Kim eut réussi un coup roulé d’une vingtaine de pieds pour égaler la normale des Américains sur le 18e vert.  

C’est donc un revirement de situation complet par rapport à la veille, alors que les Américains avaient balayé la première séance pour prendre les commandes 5-0.

Comme quoi au golf, comme dans la vie en général, les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Et pour l’équipe américaine du capitaine Jim Furyk, tout est à refaire.

Coupe du présidents PGA TOUR

Les Américains prennent les commandes 5-0 à la Coupe des Présidents

Presidents Cup 2024
Montreal, île Bizard, Quebec THURSDAY September 26th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENT CUP Four Balls

L’équipe américaine a été intraitable et a pris les commandes 5-0 contre l’équipe internationale à l’issue de la première journée de compétition, jeudi, à la Coupe des Présidents.

Les duos américains de Tony Finau et Xander Schauffele (plus-1), Collin Morikawa et Sahith Theegala (plus-1), Russell Henley et Scottie Scheffler (trois et deux), Keegan Bradley et Wyndham Clark (plus-1), ainsi que Sam Burns et Patrick Cantlay (deux et un) ont tous remporté leur match disputé selon la formule à quatre balles sur les allées du parcours Bleu du club de golf Royal Montréal. 

Pire encore, le duo du Canadien Taylor Pendrith et du Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout, ainsi que celui des Sud-Coréens Sungjae Im et Tom Kim, n’ont jamais pu prendre les devants dans leur match face aux Américains. 

Quant à celui du Canadien Corey Conners et du Japonais Hideki Matsuyama, il a brièvement pris les commandes par un point sur le neuf d’aller, avant de s’avouer vaincu par deux contre les Américains Sam Burns et Patrick Cantlay. 

Bref, ça n’a pas été la journée espérée pour le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir. Ce dernier avait déclaré plus tôt cette semaine qu’il espérait que ses hommes connaissent une bonne première journée pour donner le ton et permettre à la foule d’embarquer dans la confrontation. 

Vendredi, cinq duels seront présentés selon la formule de jeu des coups en alternance. Les hostilités seront lancées à compter de 13h05. On ignore pour l’instant l’identité des participants de chaque côté. 

La première équipe qui inscrit 15,5 points est sacrée championne de cette prestigieuse compétition par équipes. 

Les États-Unis ont remporté la dernière édition de la Coupe des Présidents 17,5-12,5 au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord, en 2022. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions.

La seule victoire de l’équipe internationale a été enregistrée au Royal Melbourne, en Australie, en 1998. 

C’est la deuxième fois que le club de golf Royal Montréal accueille la Coupe des Présidents. La dernière fois, en 2007, l’équipe des États-Unis l’avait emporté 19,5-14,5. 

Plusieurs invités de marque étaient présents aux abords du premier tertre de départ en matinée, dont l’ex-hockeyeur Wayne Gretzky et l’ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien.

Coupe du présidents PGA TOUR

Corey Conners croit aux chances de son équipe de gagner la Coupe des Présidents

Corey Conners speaking at President's Cup Media Day

Même si les statistiques pointent en faveur de l’équipe américaine ce week-end à la Coupe des Présidents, Corey Conners refuse de croire que l’équipe internationale sera la négligée sur les allées du club de golf Royal Montréal. Mieux encore, le Canadien croit qu’elle a tous les éléments nécessaires pour causer la surprise. 

En ce sens, l’Ontarien estime qu’une série de facteurs pourrait permettre à son équipe de sortir gagnante de ce duel, ce qui permettrait à la formation internationale de signer une deuxième victoire en 15 éditions de la prestigieuse compétition par équipes. 

«Je crois que tout le monde dans l’équipe croit en nos chances. Nous abordons cette compétition dans le bon état d’esprit. Nous pouvons de toute évidence le faire», a mentionné Conners après une ronde d’entraînement mardi.

«Certes, ils ont toujours dominé la Coupe des Présidents, mais je crois que tout le monde au sein de l’équipe, incluant les capitaines, a fait du bon boulot pour nous mettre en confiance à l’aube du tournoi», a ajouté le golfeur âgé de 32 ans. 

Conners avait aussi pris part à la Coupe des Présidents en 2022, laquelle avait été remportée 17,5-12,5 par les États-Unis au club de golf Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord. Il s’agissait alors de la neuvième victoire de suite des Américains dans cette compétition, et de la 12e en 14 éditions. 

Conners et son compatriote Taylor Pendrith, de Richmond Hill, en Ontario, étaient alors deux des huit recrues de l’équipe internationale. Cette année, un autre Canadien, Mackenzie Hughes, et l’Australien Min Woo Lee sont les seules recrues dans le camp international. Conners a admis que cette expérience, en 2022, sera précieuse ce week-end. 

«C’est une semaine très exigeante, a admis Conners, qui n’avait pas inscrit le moindre point en 2022. La foule à la dernière Coupe des Présidents était assez bruyante.

«J’ai hâte de ressentir l’appui de la foule ici, mais j’ai de toute évidence appris des leçons de ma dernière expérience et je suis très reconnaissant d’obtenir une autre occasion de me faire valoir», a-t-il ajouté. 

Quant à savoir s’il offrira des conseils à Hughes afin de garder les deux pieds sur terre, Conners a indiqué que son compatriote avait déjà tous les éléments dans sa boîte à outils pour s’illustrer. 

«Il (Hughes) brille sur les plus grandes scènes. C’est un ‘gamer’, il adore le ‘match play’ (l’affrontement direct), et son jeu est très complet — ce qui sera essentiel ici. Je lui ai parlé un peu de la logistique de l’événement, qui m’avait un peu surprise la dernière fois en 2022, mais il m’a dit qu’il était prêt et qu’il a hâte d’en découdre. Ce sera une très belle expérience pour lui», a résumé Conners. 

Pour sa part, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir, qui connaît bien le parcours puisqu’il l’avait arpenté en tant que joueur lors de la Coupe des Présidents de 2007, a indiqué qu’il allait limiter ses conseils à ses protégés ce week-end.

«Vous savez, la Coupe des Présidents a beaucoup évolué entre 2007 et 2024, et le golf également, a évoqué le champion du Tournoi des Maîtres en 2003. Je pourrai peut-être leur offrir des conseils sur certains coups très précis, en fonction du vent et tout ça, mais les gars sont des professionnels. Ils savent ce qu’ils font, donc je resterai un peu en retrait pendant la compétition.»

Scheffler, la force tranquille des États-Unis

Même si l’équipe américaine a dominé historiquement la Coupe des Présidents et qu’elle compte dans ses rangs les deux meilleurs joueurs au classement mondial en Scottie Scheffler et Xander Schauffele, il ne faut pas compter l’équipe internationale pour battue.

C’est du moins l’avis de Scheffler, qui a signé huit victoires sur le circuit de la PGA en 2024 — il s’agit possiblement de la meilleure saison depuis celle de Tiger Woods en 2000, alors qu’il avait engrangé neuf victoires, dont trois titres majeurs, en 20 départs. 

Malgré ces statistiques ahurissantes, le Texan âgé de 28 ans a offert une réponse très posée lorsqu’on lui a demandé si l’équipe internationale était la négligée cette fois-ci. 

«Je suis certain que le pointage est encore de 0-0. Mon travail ici sera de me présenter sur le terrain lors de mon premier match et de tenter d’inscrire un point pour mon équipe. Je me fous de celui qui est favori ou le négligé. Tout ce que je peux faire, c’est essayer de gagner et d’obtenir un point jeudi», a expliqué Scheffler, une force tranquille dont le tempérament rappelle beaucoup celui du gardien du Canadien de Montréal Carey Price. 

«Est-ce qu’il y a un avantage à être considéré comme étant le négligé? En fait, vous savez, j’ai été le négligé très souvent au fil de ma carrière, mais mon désir de l’emporter n’a jamais fléchi. Dans ma tête, ce concept de favori ou de négligé n’existe pas. Mais je ne suis probablement pas le meilleur gars pour répondre à cette question. Je trouve ma propre source de motivation, et j’essaie toujours de repousser mes limites. J’adore la compétition», a résumé Scheffler, qui a engrangé 62 millions $US en bourses uniquement cette saison.

Scheffler a ajouté qu’il y avait une énorme différence entre triompher dans un tournoi régulier de la PGA, où il joue pour lui-même, et une compétition comme la Coupe des Présidents, où il joue pour son pays. 

L’Américain, qui participera à sa deuxième Coupe des Présidents, après ses deux participations à la Coupe Ryder, estime en ce sens que «ces tournois deviennent souvent nos plus beaux souvenirs».

Et pour en ajouter un autre à cette saison mémorable, Scheffler devra maintenant se mesurer au parcours du club de golf Royal Montréal. 

«Un parcours très simple. On l’a joué, et les gars se demandaient rarement où viser depuis le tertre de départ. Personne n’a été confus vis-à-vis ce que le terrain nous présentait, a-t-il résumé. Seul le vent risque de changer la donne.»

PGA TOUR

Pourtant un monsieur bien avec les bonnes manières qui viennent avec, le capitaine américain, Jim Furyk, a récemment échappé le mot en « F » en jasant de la Coupe des Présidents.

Mike Weir and Jim Furyk during P

C’est en réaction à un journaliste, lequel suggérait qu’avec une fiche à sens unique de 12-1-1 en faveur des États-Unis depuis 30 ans, l’idée la plus souhaitable pour la Coupe des Présidents serait peut-être de lever un peu le pied pour aider à stimuler l’intérêt de l’évènement.

Sans qu’il ne soit nécessaire de pousser jusque-là, les Américains reviennent néanmoins avec une formidable équipe d’étoiles.

Sans être la « Dream Team » de la première fois, à Royal Montréal, en  2007, avec la réunion  du « Fab Four » formé de Tiger Woods, Phil Mickelson, Furyk (alors joueur) et de Steve Stricker, qui monopolisaient les quatre premières places au monde, c’est encore très costaud comme représentation.

Woods and Furyk from 2007 Presidents Cup.

Pas de souci, cette fois non plus, avec, sur les rangs, Scottie Scheffler, Xander Schauffele, Collin Morikawa, Wyndham Clark et Patrick Cantlay, qui sont respectivement 1er, 2e, 4e, 6e et 9e au monde.

En comparaison, chez les Internationaux de Mike Weir, il faut chercher quand même se rendre jusqu’au septième rang avant d’arriver au chef de file, Hideki Matsuyama, qui est aussi le seul membre du Top 10 dans l’alignement.

Vraiment peu de capitaines se seraient permis de laisser sur la touche des valeurs sûres comme Jordan Spieth et Justin Thomas. Furyk s’est autorisé ce luxe, étant doublement choyé par la profondeur collective qui s’ajoute au talent.

Prenons l’exemple absolument représentatif de Max Homa, 25e joueur mondial. Douzième et donc dernier joueur sélectionné, il bondirait automatiquement numéro cinq chez les Internationaux. 

Dans une autre comparaison, Weir a dû aller fouiller à la 60e position pour repêcher Mackenzie Hughes comme troisième Canadien, en compagnie Corey Conners et de  Taylor Pendrith.

Mackenzie Hughes during Presidents Cup Week Practice Round
Montreal, île Bizard, Quebec Tuesday September 24th, 2024 Photo Bernard Brault, Golf Canada PRESIDENTS CUP

IMITER L’EUROPE, UN JOUR

Pour la suite, si Jim Furyk et son équipe partent favoris, ils sont néanmoins prenables.

Rappelons le parallèle avec la Coupe Ryder.

Autant les États-Unis sont dominants à la Coupe des Présidents, autant ils deviennent vulnérables contre l’Europe. C’est maladif.

Le capitaine, Mike Weir, représente le modèle exemplaire chez les Internationaux en se souvenant de sa victoire de 2007, devant Tiger, en duel de surcroit, comme quoi tout est possible.

Sortez la cassette au souper d’équipe ce soir, svp!  

CE QU’IL FAUT AUSSI SAVOIR 

Ci-dessous, vous trouverez les alignements avec les positions mondiales de chacun.

Ce sera utile, mercredi, pour le tirage des matchs « quatre balles » du lendemain en ouverture.

Sachez que Golf Channel diffusera en direct, avec une émission spéciale, l’ensemble de l’après-midi, mercredi. Il y aura de quoi en soirée, aussi.

ÉTATS-UNIS

1: Scottie Scheffler

2: Xander Schauffele

4: Collin Morikawa

6: Whyndam Clark

9: Patrick Cantlay

11: Sahith Theegala

13 Keegan Bradley

14: Russell Henley

18: Sam Burns

19: Brian Harman 

21: Tony Finau

25: Max Homa

ÉQUIPE INTERNATIONALE

7: Hideki Matsuyama (Japon)

17: Adam Scott (Australie) 

20: Sungjae Im (Corée du Sud)

25: Tom Kim (Corée du Sud) 

33: Jason Day (Australie)

35: Byeong Hun An (Corée du Sud)

37: COREY CONNERS (CANADA)

40: Mim Woo Lee (Corée du Sud)

44: TAYLOR PENDRITH (CANADA) 

45: Christiaan Benzuidenhout (Afrique du Sud)

50: Si Woo Kim (Corée du Sud)

60: MACKENZIE HUGHES (CANADA) 

BRAVO !

Nos félicitations à Antoine Jasmin, du Blainvillier, pour sa victoire par un trou à la Coupe junior des Présidents, à Laval-sur-le-Lac.  

PGA TOUR

Coupe des Présidents: Weir a fait appel à St-Louis et Cooper pour préparer son équipe

Mike Weir speaking at podium during President's Cup Week

Afin de préparer ses hommes à l’immense défi qui les attend contre les Américains à la Coupe des Présidents ce week-end, le capitaine de l’équipe internationale Mike Weir a notamment fait appel à l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal, Martin St-Louis. 

St-Louis fait partie des hommes de hockey qui ont été rencontrés par le vainqueur du Tournoi des Maîtres en 2003 en prévision de la prestigieuse compétition par équipes qui se déroulera au club de golf du Royal Montréal, de jeudi à dimanche. 

«Oui, j’ai rencontré Martin hier (lundi) afin de discuter avec lui de la manière dont il utilise les statistiques avancées pour préparer son équipe, a d’abord mentionné l’Ontarien âgé de 54 ans en conférence de presse mardi matin. Comme Jim (Furyk, le capitaine de l’équipe américaine) le fait, l’équipe qui m’entoure me conseille et utilise ces statistiques afin de déterminer les duos, en fonction de la formule de jeu.»

Weir a également indiqué avoir rencontré ces derniers mois Jon Cooper, l’entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay et d’Équipe Canada, ainsi que Doug Armstrong, directeur général des Blues de St. Louis et d’Équipe Canada. 

«Jon a même fait un discours à l’équipe, a mentionné Weir. Je n’entrerai pas dans les détails de ce qu’il a dit, mais le message qu’il a passé, c’est qu’on doit former une famille, qu’on doit être unis, qu’on doit impliquer les femmes et les enfants des joueurs, pour qu’il y ait un sentiment d’appartenance. Doug (Armstrong) a également offert de précieux conseils.» 

Bref, Weir est conscient que l’équipe internationale devra miser sur l’émotion pour causer la surprise. Et sur le sentiment d’appartenance. L’équipe internationale alignera à ce sujet trois golfeurs canadiens en Corey Conners, Mackenzie Hughes et Taylor Pendrith. 

Ce sera la première fois de l’histoire que trois représentants de l’unifolié joueront ensemble au sein de l’équipe internationale. Du groupe, Hughes en sera à une première participation, alors que Conners et Pendrith en seront à leur deuxième. 

Conners a d’ailleurs profité d’un bain de foule lundi soir au Centre Bell, à l’occasion d’un duel entre le Canadien et les Flyers de Philadelphie, pour mesurer l’ampleur du soutien dont bénéficiera l’équipe internationale ce week-end. 

«C’était très ‘cool’ d’être invité au Centre Bell. J’ai rencontré certains joueurs de l’équipe, et ‘Marty’ (St-Louis), l’un de mes joueurs préférés, qui a connu une carrière formidable. C’était ma première fois au Centre Bell, et je dois admettre que l’amphithéâtre est incroyable. Il y a tant d’histoire à l’intérieur de ces murs… C’était salle comble, pour un match préparatoire, donc c’était incroyable à voir.» 

L’équipe internationale sera complétée par Byeong Hun An, Christiaan Bezuidenhout, Jason Day, Sungjae Im, Tom Kim, Si Woo Kim, Min Woo Lee, Hideki Matsuyama et Adam Scott.

«Ça n’est pas une course, c’est un marathon», dit Furyk

Il reste que même si elle se retrouve en terrain hostile, l’équipe américaine sera favorite pour l’emporter. 

Après tout, elle dispute ce genre de compétition chaque année — elle alterne entre la Coupe Ryder, contre l’Europe, et la Coupe des Présidents, contre le reste du monde — , alors que l’équipe internationale n’est impliquée qu’aux deux ans.  

Ainsi l’équipe internationale n’est parvenue à battre les Américains qu’une seule fois dans l’histoire de cette prestigieuse compétition par équipes. Cette victoire remonte à 1998, au club Royal Melbourne. Outre un verdict nul en 2003, les États-Unis ont triomphé 12 fois en 14 éditions. 

De plus, les États-Unis semblent favorisés une fois plus par leur effectif intimidant; ils comptent notamment dans leurs rangs les golfeurs nos 1 et 2 au monde en Scottie Scheffler et Xander Schauffele. Les Américains comptent même cinq joueurs parmi le top-10 mondial, contre un seul pour l’équipe internationale, Matsuyama (no 7).

Furyk a choisi de les jumeler ce week-end à leurs compatriotes Sam Burns, Patrick Cantlay, Russell Henley, Collin Morikawa, Sahith Theegala, Keegan Bradley, Wyndham Clark, Tony Finau, Brian Harman et Max Homa. Une équipe qui possédera beaucoup de profondeur, et beaucoup d’expérience. 

Furyk, en vieux renard, est toutefois conscient que la partie n’est pas gagnée d’avance. 

«Ce genre de compétition, ça n’est pas un sprint, c’est un marathon, a dit l’Américain âgé de 54 ans. C’est très différent d’un tournoi régulier. Les gars ont l’habitude de demeurer très calmes sur le terrain, même lorsqu’ils réussissent des oiselets ou des aigles. Ici, ce sera différent, car les gars vont lever le poing vers le ciel, crier de joie ou de colère. Les émotions seront à fleur de peau, la tension sera à couper au couteau. Ce sera donc important de garder notre concentration, et de ne pas se laisser emporter.»

La Coupe des Présidents est une compétition par trous qui se déroule sur quatre jours avec un total de 30 matchs et qui oppose 12 golfeurs dans chacune des équipes. Elle commencera jeudi, et l’équipe qui amassera le plus de points après quatre jours sera déclarée championne. 

Cinq matchs seront présentés en lever de rideau, et ceux-ci se dérouleront selon la formule quatre balles. Dans ces confrontations, deux partenaires de jeu font équipe, chacun jouant sa propre balle, et le pointage d’une équipe qui sera retenu pour un trou sera celui qui sera le plus bas des deux. Les duos pour ces confrontations seront dévoilés mercredi après-midi. 

De plus, c’est la deuxième fois que le club de golf Royal Montréal accueille la Coupe des Présidents. La dernière fois, en 2007, l’équipe des États-Unis l’avait emporté 19,5 à 14,5. 

Cependant, c’est surtout la victoire de Weir contre un certain Tiger Woods, lors du dernier trou, qui avait retenu l’attention à l’époque. Alors, les conseils de St-Louis et compagnie aideront-ils Weir à tirer un autre lapin de son chapeau face au colosse américain en 2024? Les prochains jours nous le dirons.

PGA TOUR

Le premier ministre Justin Trudeau président d’honneur de la Coupe des Présidents

Justin Trudeau
Justin Trudeau

Le premier ministre Justin Trudeau a accepté le rôle de président d’honneur pour la Coupe des Présidents, qui fera son retour au Canada à la fin du mois.

Le club de golf Royal Montréal accueillera ce tournoi bisannuel qui oppose les meilleurs golfeurs américains à ceux du reste du monde, excluant l’Europe, du 24 au 29 septembre. Chaque équipe comptera sur 12 joueurs.

L’édition de cette année mettra en scène trois Canadiens pour l’équipe internationale pour la première fois, avec Taylor Pendrith, Corey Conners et Mackenzie Hughes.

«J’adresse mes meilleurs vœux à tous les golfeurs – et particulièrement à nos vedettes canadiennes – qui participeront à la Coupe des Présidents, cette année à Montréal, a déclaré M. Trudeau dans un communiqué. Avec les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques et tant d’autres tournois, cet été nous a montré tout le pouvoir du sport pour inspirer et rassembler.»

«J’encourage les Canadiens à maintenir leur enthousiasme avec la Coupe des Présidents – regardons, célébrons et profitons d’un tournoi historique et incroyable.»

Trudeau est le deuxième premier ministre canadien à être nommé président honoraire après Stephen Harper en 2007, lors de la dernière visite au Royal Montréal.

«Avec le retour de la Coupe des Présidents au Canada, nous sommes honorés de compter sur le soutien du premier ministre Trudeau en tant que président d’honneur pour l’événement, a déclaré le commissaire du circuit de la PGA, Jay Monahan. La Coupe des Présidents a pour habitude d’honorer les dirigeants mondiaux tout au long de ses 30 ans d’histoire, et l’ajout du premier ministre Trudeau renforcera grandement nos efforts visant à promouvoir la nature mondiale du golf.»

Les présidents d’honneur précédents incluent les présidents américains Gerald Ford, George H.W. Bush, Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden.

Les premiers ministres australiens John Howard, Julia Gillard et Scott Morrison ont également occupé ce rôle, tout comme la présidente sud-coréenne Park Geun-hye et le président sud-africain Thabo Mbeki.