Hideki Matsuyama remporte le Tournoi des Maîtres par un seul coup; un autre top 10 pour Conners
Le gagnant 2021 du Masters Hideki Matsuyama (Photo: Mike Ehrmann/Getty Images)
André Rousseau/lescoulissesdusport.ca
HIDEKI MATSUYAMA a commis des bogeys sur trois des quatre derniers trous et n’a pu faire mieux que 73 en ronde finale, mais il est champion du 85e tournoi des Maîtres et le nouveau dieu du golf au pays du Soleil Levant et à la grandeur de l’Asie.
On croyait assister à une fin enlevante lorsque Matsuyama a expédié sa balle à l’eau au 15e trou. XANDER SCHAUFFELE a alors réussi un oiselet depuis la fosse de sable pour s’approcher à deux coups du meneur, mais il a suivi avec un impardonnable triple-bogey au 16e, un trou où tant de tournois ont été gagnés et perdus. Le sort en était jeté.
Matsuyama a commis un autre bogey au dernier trou après avoir visité la fosse de sable à la droite du vert, mais son avance était suffisante pour l’emporter par un coup sur WILL ZALATORIS, un beau grand jeune homme dont on devrait entendre parler durant plusieurs années.
Sans rien enlever à Matsuyama, six fois vainqueur sur le circuit de la PGA, Zalatoris a été la révélation de la semaine. Il a impressionné tout le monde par son talent, son look et son sang-froid. «J’étais super heureux de me retrouver sur une telle tribune, a déclaré le grand blonc de 24 ans. Je me suis amusé toute la semaine et je me suis rendu compte que je peux rivaliser avec les meilleurs au monde».
Originaire de San Francisco, Zalatoris pourrait devenir le nouveau JOHNNY MILLER!
En ronde finale, JUSTIN ROSE (74), Marc Leishman (73) et le Canadien COREY CONNERS (74) n’ont jamais réussi à se mettre en marche. Quant à JORDAN SPIETH, il s’est réveillé trop tard après avoir joué 37 sur le premier neuf. Il termine cependant parmi les 5 premiers pour la cinquième fois et ses récents succès devraient relancer sa carrière.
SOUS LES GRANDS PINS
L’Espagnol JON RAHM a été le meilleur en ronde finale avec un beau 66, mais c’était trop peu trop tard.
MATSUYAMA a peut-être gagné le tournoi quand il a sauvé la normale après avoir visité la profonde fosse de sable au très difficile 5e trou. Cette normale lui a redonné des ailes et il a suivi avec des birdies sur les deux trous suivants.
Le golf est un sport très populaire au JAPON. On y compte quelques 9,5 millions d’adeptes. La victoire de Matsuyama ne fera qu’ajouter à ce nombre.
BRYSON DeCHAMBEAU a terminé le tournoi à «plus 5» malgré un aigle au 13e trou. Il devra apprendre à viser l’allée plus souvent s’il veut gagner un jour le veston vert.
JORDAN SPIETH a réussi le birdie au 10e trou durant les 4 jours de compétition. Ça ne s’était jamais vu en 85 ans.
NICK FALDO, triple champion à Augusta, s’attend à ce que MATSUYAMA soit invité à allumer la flamme olympique à TOKYO lors des prochains J.O.
Rousseau au Masters : Matsuyama aux portes du paradis et trou d’un coup pour Conners
Corey Conners (Photo: Jared C. Tilton/Getty Images)
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HIDEKI MATSUYAMA a fait preuve de son immense talent et il a joué une ronde de 65 pour se donner une avance de 4coups avant la ronde finale du 85e tournoi des Maîtres.
Le golfeur de 29 ans est plus ou moins aux portes du paradis.
S’il peut quitter Augusta avec le veston vert, il deviendra un dieu au pays du Soleil Levant pour le reste de ses jours.
À ses trousses dimanche après-midi, il y aura XANDER SCHAUFFELE, Justin Rose, Marc Leishman, le jeune WILL ZALATORIS, la plus grande surprise du tournoi jusqu’ici, et le Canadien COREY CONNERS, auteur d’un trou d’un coup en troisième ronde.
Il faut aussi ajouter le nom de JORDAN SPIETH. Il n’a pu faire mieux que 72 en troisième parcours, mais il est encore dans la course à 6 coups de la tête. Ses chances seraient évidemment meilleures s’il n’avait pas commis un triple-bogey en début de tournoi et un double-bogey samedi.
TROU D’UN COUP DE CONNERS: L’Ontarien COREYCONNERS a augmenté ses chances de gagner le tournoi avec un trou d’un coup au 6e trou, une normale 3 d’environ 180 verges. Il a réussi un coup de fer 8 parfait en présence de COLLIN MORIKAWA et d’une centaine de spectateurs. Conners est seulement le 6e joueur à réussi un AS au 6e trou durant le tournoi des Maîtres. Le dernier à le faire était JAMIE DONALDSON en 2013…. JUSTIN THOMAS s’est sorti de la course avec un malheureux 75….
Les CHAMPIONS du Masters ont leur nom écrit en lettres d’or dans le grand livre du golf, mais on oublie souvent que de très grands joueurs n’ont pas réussi à s’imposer sur les terres de BOBBY JONES. Les plus connus sont LEE TREVINO, Ernie Els, Greg Norman, Tom Weiskopf, Johnny Miller et Colin Montgomery… Parmi les autres, on retrouve LEE WESTWOOD, Davis Love III, Curtis Strange, Lanny Wadkins, Tony Jacklin, Ken Venturi, DAVID DUVAL, Gene Littler, Roberto DeVicenzo et le Canadien GEORGE KNUDSON…
Il était presque 16h. lorsque le jeu a été arrêté par une ALERTE MÉTÉOROLOGIQUE. Il a fallu attendre environ 75 minutes avant la reprise des activités…. JORDAN SPIETH a commis un double-bogey au 7e trou, mais il s’est racheté tout de suite avec un coup miracle au 8e pour enregistrer un oiselet…. Une journée à oublier pour le grand ADAM SCOTT. Il a inscrit un «bonhomme de neige» au 15e trou en route vers une carte de 79… BILLY HORSCHEL a enlevé ses souliers et retroussé son pantalon pour frapper sa balle dans Rae’s Creek, au 13e trou. Il a perdu pied sur le gazon et s’est retrouvé sur les quatre fers en l’air avant de frapper sa balle à une dizaine de pieds du trou… COREY CONNERS a pu profiter des encouragements du légendaire MOE NORMAN durant sa jeunesse…
WILL ZALATORIS, ancien étudiant à l’Université WAKE FOREST, n’a jamais rencontré ARNOLD PALMER, mais ce dernier lui a fait parvenir quelques notes d’encouragement avant sa mort. Palmer était l’ambassadeur numéro un de Wake Forest et sa fondation a aidé plusieurs golfeurs à gravir les échelons… NICK FALDO et BUBBA WATSON sont parmi ceux qui se sont levés très tôt pour assister au lancement du tournoi par LEE ELDER, Jack Nicklaus et Gary Player, jeudi matin… PHIL MICKELSON a bien fait samedi avec une ronde de 69. Le parcours d’Augusta lui va comme un gant.
Ce sera pour la prochaine fois dans le cas de Dustin Johnson (Photo : Kevin C. Cox/Getty Images)
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Comme il fallait s’y attendre, la deuxième ronde du Masters a été remplie de rebondissements de toutes sortes.
JUSTIN ROSE, bien servi par son calme et sa vaste expérience, a réussi à sauver ses fesses avec trois oiselets en fin de parcours et il est encore en tête après 36 trous. Toutefois, sa ronde de 72 a permis à plusieurs magiciens de revenir dans la course et on aura droit à un week-end très mouvementé. Voici les faits saillants avec quelques commentaires:
DUSTIN JOHNSON, champion en titre, n’a jamais réussi à se mettre en marche. Il a finalement joué 75 et il a raté la coupure par 2 coups. Il devra attendre jusqu’à dimanche soir avant de déposer le veston vert sur les épaules de son successeur.
JORDAN SPIETH se pose encore des questions sur son jeu, mais il a suffisamment bien fait pour ramener une carte de 68 et il se dit très heureux d’amorcer le week-end à seulement 2 coups du meneur.
Le jeune WILL ZALATORIS impressionne tout le monde. Il joue avec l’aplomb d’un vétéran et tente de devenir le premier golfeur à gagner à son premier tournoi à Augusta depuis FUZZY ZOELLER en 1979.
JUSTIN THOMAS a joué 67 en dépit d’un très mauvais bogey au dernier trou. Il est à seulement 3 coups de la tête.
JOSE MARIA OLAZABAL, deux fois champion à la fin des années 1990 et disciple de SEVE BALLESTEROS, a réussi à se classer pour les rondes finales. À 55 ans, c’est un bel exploit, d’autant qu’il n’avait presque pas joué depuis 5 mois.
Parmi les champions qui ont raté la coupure, il y a RORY McILROY, Lee Westwood, Sergio Garcia, Matt Kuchar, Jason Day, Bernhard Langer et BROOKS KOEPKA, blessé à un genou.
Le cas de McILROY est pathétique. On a rarement vu un si grand champion être aussi mêlé dans sa tête.
Le Canadien COREY CONNERS a joué 69 en deuxième ronde grâce à un aigle au 13e trou et il est à seulement 5 coups du meneur.
MacKENZIE HUGHES, de Hamilton, a joué deux fois 72, ce qui lui vaut une égalité en 21e place.
MIKE WEIR a beaucoup mieux joué samedi (71), mais il a raté la coupure par 2 coups.
SI WOO KIM a fracassé son fer droit près du 12e vert et il a ensuite effectué ses coups roulés avec son bois-3.
BRYSON DeCHAMBEAU s’est racheté avec une ronde de 67, mais il a encore trop de rattrapage à faire. On doute que le club AUGUSTA NATIONAL devienne son endroit de prédilection.
Samedi, on placera les «chevaux» pour la course finale.
AU 19e TROU
TONY FINAU a joué 31 sur le premier neuf et il se dirigeait vers une ronde de 65 avant de commettre un mauvais bogey au dernier trou. Finau est bourré de talent, mais il a du mal à mettre la touche finale…. BRYSON DeCHAMBEAU, qui joue au golf comme un joueur de football, a fait beaucoup mieux que la veille, mais il est encore loin des meneurs…. Les VERTS étaient plus réceptifs que la veille. Les résultats obtenus ne laissent aucun doute là-dessus…
Seulement 5 joueurs ont dominé ce tournoi du début à la fin: CRAIG WOOD (1941), ARNOLD PALMER (1960), JACK NICKLAUS (1972), RAY FLOYD (1976) et JORDAN SPIETH (2015)… PHIL MICKELSON excelle encore sur les coups de départ. Tout le monde rêve de frapper la balle aussi loin que lui à 50 ans. Toutefois, son jeu court n’est pas ce qu’il a déjà été… Durant toute sa carrière, Mickelson a retranché 72 coups à la normale à AUGUSTA. Il n’est devancé que par un seul joueur. Vous aurez deviné qu’il s’agit de TIGER WOODS (moins 102)…. Des joueurs comme Nicklaus, Palmer, Watson, Player, Couples ou Langer ont joué beaucoup trop longtemps pour rester «sous la normale»…
J’avais oublié de vous dire: TOMMY FLEETWOOD a réussi un trou d’un coup au numéro 16 en première ronde. C’est à cet endroit qu’on réussit le plus de trous d’un coup. Il y en a eu une quinzaine depuis 2004.
JUSTIN ROSE n’a pas la notoriété d’un Tiger Woods, d’un Rory McIlroy ou même d’un Brooks Koepka, mais il demeure un formidable golfeur, un des meilleurs de la planète. Il l’a prouvé encore une fois en amorçant le 85e tournoi des Maîtres avec une superbe ronde de 65.
Je vous avoue bien honnêtement que j’ai hésité longtemps entre lui et Justin Thomas avant de faire mon choix pour le pool du Masters et je commence à avoir peur de me mordre les pouces.
Rose est certainement le meilleur golfeur anglais depuis les beaux jours de Sir NICK FALDO. Il n’est pas le plus flamboyant, mais il est un pro jusqu’au bout des doigts. Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis sa spectaculaire entrée en scène lors de l’Omnium de la Grande-Bretagne de 1998. À 40 ans, il n’a rien perdu de son talent et de son désir de vaincre. En plus, il est maintenant servi par une vaste expérience, spécialement à Augusta où il a terminé deuxème à trois reprises. Plus que jamais, le veston vert est dans sa mire.
Le tournoi est jeune, mais ne perdez pas de vue M. Rose, un très grand champion. «Je rêve du jour où j’aurai gagné les 4 tournois majeurs», a-t-il déclaré avant de quitter les lieux, jeudi soir. Il est déjà champion du U.S. Open depuis 2015, champion olympique et formidable compétiteur en coupe Ryder.
MacKenzie Hughes a été le meilleur Canadien en première ronde avec un 72.
HUGHES ET CONNERS
Les Canadiens MacKENZIE HUGHES (72) et COREY CONNERS (73) se sont bien défendus en première ronde sur des verts ultra-rapides. MIKE WEIR a eu moins de veine avec un 78.
Le champion en titre DUSTIN JOHNSON n’a pu faire mieux que 74 à cause d’un double-bogey en fin de ronde.
JORDAN SPIETH, qui trime dur pour reprendre sa place au soleil, a joué 71, un coup de mieux que JON RAHM, nouveau papa, et 2 de mieux que JUSTIN THOMAS.
BRYSON DeCHAMBEAU a commis un double-bogey au 4e trou et il n’a pu faire mieux que 76. RORY McILROY et SERGIO GARCIA ont aussi joué 76. Rory semble avoir perdu son élan, son putter et sa confiance en même temps. Ça augure très mal.
D’autres déceptions: LEE WESTWOOD et MATT KUCHAR (78), Jason Day (77) et Patrick Cantley (79).
La ronde de vendredi nous en dira davantage.
AU 19e TROU: Le Gallois IAN WOOSNAM, champion en 1991, participe au tournoi depuis plus de 30 ans et il n’a jamais vu les verts aussi rapides. Même chose pour BERNHARD LANGER, champion en 1985 et 1993…. WILLZALATORIS était fier de son 70 en premier parcours. Le golfeur de SAN FRANCISCO était encore sur le circuit KORN FERRY, antichambre de la PGA, l’an passé. «Il n’y a pas si longtemps, j’étais classé 2000e au monde ou quelque chose du genre. Je me considère privilégié d’être ici avec tous ces grands champions» a déclaré Zalatoris….
Il y a 60 ans cette année, GARY PLAYER remportait la première de ses trois victoires à Augusta. «On répète souvent qu’ARNOLD PALMER m’a donné la victoire sur un plateau d’argent avec son double-bogey au dernier trou, de dire Player. Les gens ne semblent pas savoir que j’ai eu moi aussi ma part d’ennuis sur le deuxième neuf»… JACK NICKLAUS se souvient très bien de ses deux premières rondes avec CHARLIE SIFFORD à la fin des années 1950. «J’avais seulement 18 ans et nous étions au club FIRESTONE, rappelle-t-il. Charlie a vu que mon père fumait le cigare et il lui a donné deux boîtes de cigares. Des amis pour la vie»…. NICKLAUS possède une mémoire prodigieuse. Hier, il a parlé de ses deux premières rondes avec Charlie Sifford à la fin des années 150. Parce qu’il était Noir, Sifford a dû encaisser les pires insultes pour faire son chemin au sein de la PGA.
Comme d’habitude, FRED COUPLES était assis près de son ami RAYMOND FLOYD au dîner des Champions, mardi soir. «Ray a 78 ans, mais on lui en donnerait 50, dit Boom Boom. Ce dîner annuel passe beaucoup trop vite. Une couple d’heures, puis chacun rentre chez lui. Le repas est toujours excellent et les gars ont plein de choses intéressantes à raconter. Je n’oublierai jamais le dernier discours d’ARNOLD PALMER. C’était à la fois simple et très émouvant»….
KEVIN KISNER a réussi à jouer la normale en dépit d’un triple-bogey au 11e trou. «Avec des verts aussi rapides, il faut avoir le bon angle pour attaquer», a-t-il souligné… PATRICK MAHOMES, joueur étoile des Chiefs de Kansas City, a assisté à la première ronde…. JUSTIN THOMAS s’entraîne encore sous l’oeil attentif de son paternel…. TONY FINAU éprouve de sérieux ennuis avec son bois-1. Quand les allées sont étroites, ça devient un joyeux problème…
DANS LE PANIER À SOUVENIRS: En 2004, ARNOLD PALMER joue sa dernière ronde dans le tournoi des Maîtres. Impossible de penser au tournoi des Maîtres sans penser à lui.
(Sources: Club Augusta National et notes personnelles)
Corey Conners et son cadet (Photo: Kevin C. Cox/Getty Images)
André Rousseau/lescoulissesdusport.ca
Notre chevronné collaborateur André Rousseau suivra de près le Masters à nouveau cette année – de manière virtuelle. Suivez l’action avec lui toute la semaine dans nos pages !
Le 85e tournoi des Maîtres débute jeudi matin au paradis du golf sous la présidence d’honneur des vénérables Jack Nicklaus, Gary Player et Lee Elder. Tout un week-end en perspective!
Trois Canadiens sont de la partie: Corey Conners (10e l’an dernier), Mackenzie Hughes et Mike Weir (Champion en 2003).
Il y a cependant un grand absent cette année: TIGER WOODS. Il soigne ses fractures à la maison en espérant être capable de faire un dernier tour de piste un de ces quatre.
DUSTIN JOHNSON, solide gaillard de la Caroline du Sud et gendre de Wayne Gretzky, est favori pour l’emporter sur un parcours où il se sent de plus en plus à l’aise, mais il n’est jamais facile de gagner ce tournoi deux ans de suite.
Dans toute l’histoire du Masters, seulement trois joueurs ont réussi l’exploit: NICKLAUS en 1965-66, NICK FALDO en 1989-90 et TIGER WOODS en 2001-2002.
Nicklaus était en train de détrôner ARNOLD PALMER au milieu des années 1960 et prenait son envol vers une carrière phénoménale… sans avoir le charisme de son rival. Pour réaliser sa double victoire, Faldo a reçu l’aide de SCOTT HOCH qui a raté un petit coup roulé d’une couple de pieds et de RAYMOND FLOYD qui a expédié sa balle à l’eau, chaque fois au 11e trou. Quant à Woods, il venait de compléter le TIGER SLAM quand il s’est imposé deux fois de suite sur les terres e Bobby Jones. Il avait alors deux longueurs d’avance sur tout le monde.
THOMAS Y CROIT
D.J. a vécu l’agonie de la défaite au début de sa carrière, spécialement dans une couple de tournois majeurs, mais il a eu la force de caractère pour se relever et revenir plus fort. Il n’est plus le même homme depuis sa victoire à Oakmont en 2016. Il frappe encore la balle «au bout du monde», mais il a beaucoup amélioré son jeu court, notamment ses coups de wedge, et il est habité par une belle confiance. Le succès engendre le succès, disait Platon. D.J. est aussi un «cool cat». Rien ne semble le perturber dans le feu de l’action.
Cela dit, le «grand barbu» n’est pas le seul à vouloir quitter Augusta avec la première bourse et le fameux veston vert. Il y a au moins une quinzaine de magiciens qui peuvent s’imposer sur un parcours plus ferme et plus rapide que d’habitude.
S’il ne pleut pas en fin de semaine, les verts ondulés d’Augusta seront aussi glissants que le capot d’une automobile, une expression jadis utilisée par le coloré Fuzzy Zoeller.
Chez les aspirants, il faut d’abord penser à JUSTIN THOMAS qui vient de remporter le Championnat des joueurs sur les allées du TPC-Sawgrass. «J’adore Augusta, a-t-il dit en conférence de presse. Je pense avoir le talent pour réussir, mais il ne faut pas que j’essaye de contrôler des choses que je ne peux pas contrôler. Juste me concentrer sur chaque coup. Un jour, j’en suis sûr, je finirai par gagner ici. Au golf, il y a des choses qui s’expliquent difficilement. À Jacksonville, je ne faisais rien qui vaille, puis le vent s’est mis à tourner en ma faveur le samedi et j’ai commencé à jouer comme un champion. Un tournoi majeur, ce n’est pas comme un tournoi régulier. Le feeling n’est pas le même. Personnellement, je trouve ça beaucoup plus stimulant».
RORY GARDE ESPOIR
On aura aussi les yeux sur RORY McILROY qui tente de compléter le Grand Chelem pour la 7e fois. À 31 ans, il est encore jeune, mais il ferait mieux de régler cette affaire au plus vite… avant qu’il soit trop tard.
Rory a commis une erreur en essayant d’imiter les coups de canon de BRYSON DeCHAMBEAU. Il tente maintenant de retrouver son élan des beaux jours et de ne pas être «trop technique». On a du mal à comprendre qu’un golfeur aussi talentueux ait voulu modifier son élan. Il ferait mieux de travailler sur ses coups d’approche et son putting. On a aussi du mal à saisir pourquoi il lui arrive si souvent de jouer une mauvaise ronde qui vient tout gâcher. Pour gagner à Augusta, il doit bien jouer pendant quatrejours, voilà tout.
Parmi les autres champions à surveiller de près, il y a JORDAN SPIETH, Jon Rahm, Bryson DeChambeau, Patrick Reed, Cameron Smith, Xander Schauffele et Collin Morikawa, de même que les vétérans JUSTIN ROSE, Adam Scott, Shane Lowry, Lee Westwood, Matt Kuchar et Sergio Garcia. On ne sait jamais. Un joueur pourrait venir ni d’Ève ni d’Adam et se sauver avec le trophée, comme l’ont fait Mike Weir, Trevor Immelman ou Charl Schwartzel entre 2003 et 2011.
Spieth connaît un regain de vie après avoir visité l’enfer pendant 45 mois et il est gonflé à bloc. On lui souhaite de bien jouer et d’être dans la course, dimanche après-midi. Pour le reste, votre choix est aussi bon que le mien.
Quoi qu’il en soit, je mets mon argent sur JUSTIN THOMAS. Et que la fête commence!
Augusta National GC, Georgia. Photo: Jared C. Tilton/Getty Images)
André Rousseau/lescoulissesdusport.ca
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Au printemps 2003, c’est la première fois que je mets les pieds dans le SANCTUAIRE DU GOLF. Je marche aussi vite que je peux pour me rendre à l’extrémité du parcours et je découvre les beautés d’AMEN CORNER pour la première fois. Je me pince trois fois pour être certain que je ne suis pas mort. J’ai vraiment l’impression d’entrer au ciel dans mes souliers de golf!
Comme si ça ne suffisait pas, MIKE WEIR, un petit gaucher de Sarnia, fait mentir les experts du monde entier et se sauve avec le trophée malgré un bogey au premier trou de prolongation. Son rival, LEN MATTIACE, a fait encore pire. Le Canada est en liesse pendant que TIGER WOODS dépose le veston vert sur les épaules de M. Weir.
2004: Après avoir attendu si longtemps, PHIL MICKELSON gagne enfin son premier titre majeur. Il saute de joie sur le vert du 18e trou pendant que le grand ERNIE ELS réalise qu’il n’ira pas en prolongation. C’est la deuxième fois en deux ans qu’un gaucher triomphe à Augusta. Deux jours auparavant, ARNOLD PALMER est applaudi à tout rompre du premier au dernier trou alors qu’il participe au tournoi pour la 50e et dernière fois. Un moment magique. Palmer et Masters sont deux mots indissociables.
2005: On parlera encore longtemps du coup miracle de TIGER WOODS au 16e trou. Une pièce d’anthologie. Sans vouloir minimiser son exploit, je retiens davantage la bataille endiablée que lui a livrée CHRIS DiMARCO. Bien sûr, DiMarco n’a pas le talent de Tiger, mais il a suffisamment de caractère pour lui tenir tête jusqu’au 73e trou.
2007: On rend hommage aux journalistes qui ont couvert le tournoi au moins 40 fois. Depuis Bobby Jones et Cliff Roberts, les directeurs du club Augusta National ont toujours eu beaucoup de respect pour ceux et celles qui les ont aidés à populariser le tournoi dans le monde entier.
2009: Je prie pour la victoire de KENNY PERRY, un sympathique col bleu du Kentucky que j’ai connu lors d’un tournoi à Fort Worth, quelques années auparavant. Malheureusement, Perry s’écroule à la toute fin et se fait damer le pion par ANGEL CABRERA au deuxième trou de prolongation. «Les grands champions ne s’écrasent pas de cette manière dans un tournoi majeur», dit-il avec une grande humilité. C’est aussi la dernière participation du triple champion GARY PLAYER.
2010: PHIL THE THRILL, capable du meilleur comme du pire, s’installe dans les aiguilles de pin au 13e trou et réussit un coup parfait avec son fer 6 pour réussir un birdie facile. Il remportera ensuite sa 3e victoire à Augusta.
2011: Le Sud-Africain CHARL SCHWARTZEL réussit des birdies sur les quatre derniers trous et se sauve avec le trophée, deux coups devant Jason Day et Adam Scott. On pleure aussi la mort de SEVE BALLESTEROS, un des golfeurs les plus charismatiques de tous les temps.
2012: L’énigmatique BUBBA WATSON entre dans la légende avec un coup de wedge miraculeux à travers les arbres, en prolongation. Il aurait pu faire 8 sur le trou, mais la chance lui sourit et il est couronné champion devant un LOUIS OOSTHUIZEN incrédule.
2013: Victoire de l’Australien ADAM SCOTT et naissance du concours «Drive, Chip & Putt» pour encourager la pratique du golf chez les jeunes.
2015: JORDAN SPIETH, un Texan de 21 ans, réussit 28 birdies et égale le record de Tiger avec un total de 270. A star is born!
2017: SERGIO GARCIA, trop souvent deuxième à cause de son fer droit, résistes aux assauts de son ami JUSTIN ROSE et entre enfin dans le cercle des vainqueurs. El Nino n’a jamais été aussi heureux.
2018: Le controversé PATRICK REED refuse de flancher et l’emporte au fil d’arrivée, un seul coup devant le populaire RICKIE FOWLER.
2019: Onze ans après sa dernière victoire dans un tournoi majeur, TIGER WOODS profite des bévues de ses rivaux au 12e trou et se sert de sa vaste expérience pour se faufiler en tête. C’est son 5e sacre à Augusta. On ne l’a jamais vu plus heureux alors qu’il célèbre son triomphe avec Sam et Charlie, les deux amours de sa vie.
PREMIERS ÉCHOS DU CLUB AUGUSTA NATIONAL:
BRYSON DeCHAMBEAU: «Je crois sincèrement que je peux très bien jouer à Augusta. Sur certains trous, il est très avantageux de frapper la longue balle. Par contre, le deuxième coup demeure critique et les verts peuvent être diaboliques…. Si certains joueurs veulent tenter de suivre mes traces, libre à eux. Je ne tente d’influencer personne. Je ne connais pas encore toute l’étendue de mon talent. Je crois aussi que le travail et la persévérance sont plus importants que le talent».
PHIL MICKELSON: «C’est mon 29e tournoi des Maîtres. Quand j’étais petit garçon à San Diego, je rêvais de participer à ce tournoi et de jouer aussi bien que le faisait Seve Ballesteros au début des années 1980. Ma première victoire, en 2004, demeure un des plus beaux moments de toute ma vie. Il n’y a aucun tournoi qui traite ses joueurs aussi bien que le Masters. J’applaudis aussi les efforts des dirigeants pour avoir créer le nouveau champ d’exercice, le centre de presse 5 étoiles et le vaste terrain de stationnement pour accueillir les visiteurs. À 50 ans, je dois avouer que j’ai beaucoup de plaisir sur le circuit des Champions. Les conditions de jeu y sont évidemment plus faciles. Il me faudra de meilleurs résultats pour continuer de lutter contre les meilleurs au monde… Pour ce qui est des questions politiques impliquant la Géorgie, je vais m’abstenir. Je dirai simplement que je crois que tout le monde dans ce pays devrait être traité sur un pied d’égalité».
DUSTIN JOHNSON: «J’ai gagné ici il y a 5 mois et mon approche sera exactement la même. Il n’y avait pas de spectateurs au mois de novembre, mais il y en aura cette semaine et je m’en réjouis. La foule peut souvent vous inspirer. Dans le golf, il y aura toujours de bonnes et de moins bonnes journées. Je ne suis pas du genre à paniquer. J’ai bien joué à Austin (tournoi match play) et je suis confiant. Mon seul objectif pour le moment, c’est de jouer assez bien pour être dans la course dimanche après-midi».
BROOKS KOEPKA: «Je ne vous cacherai pas que mon genou me cause certains ennuis. Je vais faire attention à la maison et j’espère qu’il n’y aura pas d’enflure. Je ne peux pas me pencher pour ramasser ma balle. On verra».
RORY McILROY: «J’aimerais assister au dîner des Champions, mais je ne suis pas champion! L’an prochain, peut-être. Je travaille fort pour simplifier mon élan, être «moins technique». Je pense que je m’en vais dans la bonne direction. Je suis plus structuré. J’aimerais avoir autant de succès avec mon wedge qu’avec mon bois-1. Je ne serai jamais un Zach Johnson, mais j’aimerais m’en approcher. Je travaille là-dessus. J’ai rendu visite à Tiger récemment. Compte tenu de l’accident dont il a été victime, il est pas si mal. Nous avons tous la mission de lui remonter le moral et nous avons hâte de le revoir avec nous».
TRIOS DE DÉPART
Voici la liste des principaux trios à surveiller durant les deux premières rondes:
DUSTIN JOHNSON (champion en titre) jouera avec LEE WESTWOOD et le golfeur amateur TYLER STAFACI.
JUSTIN THOMAS avec Louis Oosthuizen et Tony Finau.
RORY McILROY avec Jon Rahm et Xander Schauffele.
PHIL MICKELSON avec Tommy Fleetwood et Scottie Scheffler.
SHANE LOWRY avec Justin Rose et Matt Kuchar.
PATRICK REED avec Daniel Berger et Paul Casey.
BRYSON DeCHAMBEAU avec Adam Scott et Max Homa.
JORDAN SPIETH avec Cameron Smith et Collin Morikawa.
BROOKS KOEPKA avec Bubba Watson et Viktor Hovland.
SERGIO GARCIA avec Webb Simpson et Chriatiaan Bezuidenhout.
ZACH JOHNSON avec Gary Woodland et Kevin Na.
COREY CONNERS avec Charl Schwartzel et Si Woo Kim.
MIKE WEIR avec C.T. Pan et Robert MacIntyre.
P.S. MacKENZIE HUGHES est le 3e Canadien parmi les inscrits…. Dans le club des Old Timers, on retrouve FRED COUPLES, Bernard Langer, Larry Mize, Sandy Lyle, Ian Wioosnam et Jose Maria Olazabal.
Les ex champions du Tournoi des Maîtres sont toujours les bienvenus à Augusta
Photo : Andrew Redington/Getty Images
La Presse canadienne, avec le concours de Golf Canada
AUGUSTA, Ga. _ Fred Couples jouait une ronde d’entraînement sur les allées de l’Augusta National cette semaine et les autres autres membres de son quatuor avaient tous quelques points en commun.
Aucun d’eux n’avait la moitié de son âge; ils envoyaient tous leurs coups de départ plus loin que les siens; et ils écoutaient tous les conseils qu’il avait à leur donner.
« Je suis vieux », a laissé tomber Couples, qui est âgé de 61 ans.
Parmi les nombreux avantages qui viennent avec une victoire au Tournoi des Maîtres, les champions sont invités à vie et cela signifie qu’il n’est pas rare des golfeurs dans la soixantaine, voire de 70 ans et plus, participer au tournoi. Pour la prochaine édition, 12 golfeurs qui n’auraient pas pu se qualifier autrement qu’avec cette invitation à vie seront du plateau.
Bernhard Langer avait 63 ans quand il s’est qualifié pour les rondes du week-end l’automne dernier, devenant le plus vieux joueur à jouer les deux dernières rondes du tournoi. Le champion de 1985 et 1993 est de retour cette année, comme le sont Sandy Lyle et Ian Woosnam, tous deux âgés de 63 ans, ainsi que Larry Mize, 62 ans.
Couples a joué lundi en compagnie de Xander Schauffele, Max Homa et Patrick Cantlay. S’ils utilisaient leur fer-9 pour atteindre certains verts, Couples jouait du fer-6.
Si l’on se fie aux résultats, Couples n’était pas exactement désavantagé.
« On a eu le meilleur sur Xander et Max, a dit Cantley. Sans surprise, Fred a inscrit des birdies aux 16e et 18e. Nous nous sommes amusé. »
Le Tournoi des Maîtres se tourne vers son passé comme peu d’autres événements sportifs. C’est l’une des raisons pourquoi des golfeurs comme Couples sont tenus en si haute estime.
Ces vétérans ne se bercent toutefois pas d’illusion: ils ne s’attendent pas à ce que le champion en titre, Dustin Johnson, ne les aide à revêtir le veston vert dans Butler Cabin dimanche soir.
Ils sont là pour jouer 36, peut-être 73 trous si tout va bien. Ils sont là pour voir de vieux amis et s’en faire de nouveaux. Ils sont là pour voir les azalées et raconter des histoires à la soirée des champions.
« Je ne crois pas qu’il y ait une véritable chance de l’emporter, évidemment, a déclaré le vainqueur en 1994 et 1999, Jose Maria Olazabal, âgé de 55 ans. Il y a aucune chance, mais c’est toujours fantastique de se retrouver ici. Il s’agit d’une endroit spécial pour bien des quiconque y a déjà gagné. »
Il n’y a toutefois pas que les plus vieux qui profitent de cette invitation à vie. Phil Mickelson, triple champion et toujours un régulier de la PGA à 50 ans, ne serait pas à Augusta cette année ne serait-ce que de cette invitation. Zach Johnson a 45 ans. Sa victoire acquise il y a 14 ans lui garantit sa place cette semaine. Idem pour le vainqueur en 2011, Charl Schwartzel, 36 ans. Tout comme Danny Willett, 33 ans, vainqueur il y a cinq ans.
Aussi étrange que cela puisse paraître, ces golfeurs ne seraient pas qualifiés cette semaine. Mais ils peuvent revenir aussi souvent qu’ils en ont envie. Personne ne s’en offusque.
« La compétition se fera avec moi-même. je veux jouer ce parcours du mieux que je peux, a déclaré Couples. Quand cette compétition ne sera plus gérable, j’aurai probablement joué mon dernier Tournoi des Maîtres. »
On lui a demandé ce qui le faisait revenir à Augusta année après année.
« Le fait qu’ils me laissent jouer. C’est un honneur d’être ici et je peux toujours jouer. »
Mike Weir de Bright’s Grove, Ontario, le champion de 2003, sera aussi de la partie jeudi et vendredi… et pour le weekend si tout va bien!
Rousseau au Tournoi des Maîtres : Georgia on my mind
André Rousseau/lescoulissesdusport.ca
Notre chevronné collaborateur André Rousseau suivra de près le Masters à nouveau cette année – de manière virtuelle. Suivez l’action avec lui toute la semaine dans nos pages !
En temps normal, je quitterais ce matin le sud de la Floride dans mon GMC-Terrain pour me rendre à AUGUSTA et assister au tournoi des Maîtres, la grande fête printanière instaurée par Bobby Jones et son ami Clifford Roberts au début des années 1930.
Or, vous savez tous autant que moi que nous n’avons pas une vie normale avec cette maudite pandémie qui nous colle aux fesses depuis plus d’un an. Au lieu de me rendre en Géorgie en sifflant et en écoutant mes cowboys préférés, je serai cloué à la maison pour couvrir cet événement à distance une deuxième fois en l’espace de cinq mois.
Vous voulez savoir ce qui me manquera le plus durant les prochains jours? Voici:
AMEN CORNER et ses millions de fleurs, un coin de paradis qui fait rêver les golfeurs du monde entier.
La SALLE DE PRESSE cinq étoiles et le restaurant adjacent.
Les coups d’éclat des MAGICIENS de la PGA sur un parcours très exigeant. Je les verrai à la télé, mais pas en personne. C’est pas pareil.
L’hospitalité de l’ancien soldat FRANK VALENTINE et de son épouse Céleste à leur résidence d’Evans, à 20 kilomètres du club Augusta National.
La CORONA (sans virus) chez Reinhart’s avec Réal et Denis après une journée bien remplie.
Les entrevues en direct, les notes de presse et les multiples papiers du AUGUSTA CHRONICLE.
La soirée annuelle de GOLF CANADA avec un steak bien arrosé.
Les FANTÔMES du golf qui suivent l’action à travers les grands pins de la Géorgie. Bien sûr, il y a Hogan, Snead et Lord Byron, mais aussi Demaret, Sarazen, Seve, Casper et Arnold.
Les rencontres imprévues sous le GRAND CHÊNE, près du premier tertre de départ.
La compétition PAR-3, le mercredi après-midi. Comme si la terre cessait de tourner pour faire place aux magiciens.
L’accueil des gens du Sud, qu’ils soient Républicains ou Démocrates.
Le dry gin et les BABY BACK-RIBS chez Longhorn’s.
La FÉBRILITÉ des joueurs, des journalistes et des amateurs avant la ronde finale.
LES MILLIERS D’HISTOIRES qui entourent ce tournoi unique au monde. (J’en ai cependant plein la tête)
Les commentaires de NICKLAUS et PLAYER après avoir frappé la première balle, le jeudi matin. Cette fois, il y aura aussi LEE ELDER, premier Noir à avoir participé à ce tournoi.
La conférence de presse du CHAMPION et toute la joie qui lui transperse le visage.
P.S. TIGER N’Y EST PAS CETTE ANNÉE suite à son grave accident de la route en Californie, mais on aura encore droit à une fin enlevante le dimanche après-midi. On a beau dire et on a beau faire, le dénouement du Masters a toujours lieu dans les derniers 9 trous.
Soyez sans crainte, la Covid m’empêche d’être sur les lieux, mais je ne serai pas loin!
Mario Brisebois (Collaboration spéciale – Au19e.ca)
En remontant au tout premier Omnium britannique en 1860 quand même, jamais un règne dans une étape du Grand Chelem n’a été aussi bref que celui du Tournoi des Maîtres, cette semaine.
Le veston vert n’aura pas eu le temps de s’empoussiérer.
Seulement cinq mois après sa conquête émotive à Augusta National, le tournoi ayant été reporté d’avril en novembre en raison de la pandémie, Dustin Johnson sera de retour au premier départ jeudi pour entreprendre la défense de son titre avec un enjeu précis.
Il tente de rejoindre dans l’histoire Jack Nicklaus (1965-66), Nick Faldo (1989-90) et Tiger Woods (2000-01), les seuls à avoir été titulaires deux années consécutives depuis la création en 1934 par Bobby Jones et Clifford Roberts.
Voilà de la pas pire compagnie!
Cela pourrait très bien se concrétiser dimanche vers 18h30, DJ s’avérant le choix de la très large majorité des pronostiqueurs le voyant dans leur boule de cristal.
Oui, il y aura des spectateurs bien qu’en nombre contrôlé; oui la floraison est superbe et oui aussi, on a hâte.
Voici maintenant des commentaires sur Dustin et autres principaux noms à en incluant Tiger:
DUSTIN JOHNSON: le golfeur numéro un au monde coiffe la liste des experts après avoir littéralement survolé la compétition en novembre dernier pour l’emporter par cinq coups en vertu d’une fiche de vingt en deçà pour éclipser par deux coups la marque codétenue par Tiger Woods (1997) et Jordan Spieth (2015).
Attention! Les conditions de jeu ne sont pas les mêmes au printemps que tard à l’automne, le sol étant plus ferme cette semaine, ce qui donne des verts moins réceptifs et conséquemment plus rapides.
JUSTIN THOMAS: il faudra voir quel Justin Thomas va se présenter après s’être adjugé le Championnat TPC avant de subir l’élimination au tournoi par trous dès le volet à la ronde deux semaines plus tard.
Son grand «hook» devrait l’aider, la configuration de nombreux trous favorisant les trajectoires de droite à gauche.
BRYSON DeCHAMBEAU: Quoiqu’Augusta National soit reconnu pour ses allées généreuses avec l’absence de l’herbe longue, la statistique vous surprendra vous aussi, le mega-long cogneur ayant dû se contenter d’une 21e position comme plus reluisant résultat en cinq tentatives.
JON RAHM: le nouveau papa depuis samedi dernier a bouclé trois fois au top dix ou mieux à Augusta ces trois dernières années.
JORDAN SPIETH: cela semble bien curieux évoquer d’un retour à 27 ans, mais c’est son cas, son succès au Texas dimanche s’avérant sa toute première victoire depuis l’Open britannique de 2017.
Il tente de devenir seulement le troisième après Sandy Lyle et Phil Mickelson à sortir vainqueur après avoir aussi gagné la semaine auparavant.
Signe prémonitoire peut-être, il avait aussi brillé au Texas (2e) avant d’enlever la palme chez les Maîtres en 2015
BROOK KOEPKA: Ça va être compliqué jouer sur une seule jambe trois semaines après une opération à un genou.
RORY MCILROY: bien qu’un changement d’entraîneur si près d’un grand rendez-vous n’est pas si bon signe, on ne peut mettre de côté ses six 6e places ou mieux au cours des sept dernières années à Augusta.
Sa motivation est grande pour compléter le Grand Chelem, seul le gilet vert manquant sa collection.
COLIN MORIKAWA: il a changé la position de ses mains sur le fer droit, ce qui est une bonne affaire étant un des derniers de classe dans la catégorie des coups récupérés coups sur les verts.
PATRICK CANTLAY: il ne gagne pas souvent, mais il est très souvent très proche.
COREY CONNERS, MACKENZIE HUGHES ET MIKE WEIR: nos trois Canadiens sur les rangs. Conners avait scellé 10e l’an dernier.
TIGER WOODS: même absent, Tiger est celui qui fait le plus jaser, la grande question étant de savoir si on le reverra au jeu… un jour.
Voilà longtemps que le Tigre nous a appris à ne jamais parier contre ses chances.