Un espoir légitime de podium avec DeLaet en fin de semaine

Graham DeLaet (Scott Halleran/Getty Images)

Lors de la présentation d’Équipe Canada au golf en prélude de l’Omnium canadien RBC le mois dernier, Graham DeLaet avait dit « Espérons que Brooke (Henderson), Alena (Sharp), David (Hearn) et moi « will bring back some hardware », ce qui se traduit par ramener une médaille.

Le champion 2008 de l’Omnium de Montréal continue de prêcher par l’exemple à Rio, où le golf effectue son retour dans la grande famille olympique 112 ans après la victoire de l’Ontarien George S. Lyon aux Jeux de St. Louis.

Bien sûr que son 71 vendredi n’est pas aussi étincelant que son 66 de la veille qui lui valait la 2e place, mais DeLaet se maintient néanmoins à mi-chemin en très intéressante position pour un podium en fin de semaine en se situant 6e.

Il faut savoir que la pluie et le vent se sont invités avec le résultat que la deuxième journée a pris des allures de l’Omnium britannique.

Le surprenant Australien Marcus Fraser n’a eu besoin que de 69 au lendemain de son époustouflant 63 pour demeurer en position de commande à -10.

Parmi tous les noms apparaissant à la première page du classement, seul le Belge Thomas Pieters a réussi à bonifier son score et son sort en enregistrant 66 le lendemain de son 67 pour remonter 2e à -9.

LES DÉBUTS NE SE RESSEMBLENT PAS

La principale différence dans le jeu et le pointage de Graham DeLaet s’avère assurément le résultat au premier neuf.

Après un départ canon avec 31 jeudi, il a dû se contenter de 36 cette fois.

Est-ce la pression?

« À part ma participation à la Coupe des Présidents (c’était en 2013) au sein de l’équipe internationale, jamais je n’avais été aussi nerveux », a-t-il admis après le premier tour.

Mettez plutôt l’écart sur le compte d’un double bogey commis au 4e trou à normale 3.

Il aura fallu attendre son 3e oiselet au 18e afin de lui permettre d’égaler la normale pour sa journée qui a été somme toute un bel exercice de patience.

À -5, Graham, qui a coupé sa barbe à la ZZ TOP, se retrouve à trois coups du podium avant les rondes du week-end et a des espoirs absolument légitimes de podium.

Le Suédois Henrik Stenson, 3e à -8, et Justin Rose, 4e à -6, sont les seuls noms vraiment aguerris dans le peloton de tête.

Quand même des pré-favoris, l’Américain Bubba Watson , 18e à -2, ainsi que l’Espagnol Sergio Garcia et l’Anglais David Willett, titulaire du Tournoi des maîtres, 22e à -1, ne sont plus dans le décor.

Même histoire pour Ricky Fowler, aussi des USA, encore davantage relégué comme figurant se retrouvant 50e à +4.

Auteur d’un deuxième 68 successif, le Viking Stenson, âgé de 40 ans, représente le candidat numéro un à la médaille d’or après avoir été couronné vainqueur de l’Omnium britannique il y a un mois.

Au 3e trou vendredi, il a sauvé une normale grâce à un roulé de 109 pieds après avoir logé une balle à l’eau.

UN HONNEUR ET NON UNE CORVÉE

Pour revenir à Graham DeLaet, il mérite que l’on pousse dans sa direction.

Grand olympien de salon et vétéran de Jeux de Montréal en 1976, Gilles Terroux observe que toutes les médailles canadiennes sont féminines jusqu’ici.

L’autre raison d’encourager le golfeur de 34 ans est certes son attitude.

« Représenter son pays est un honneur et non une corvée », avait-il déclaré suite au désistement du top quatre mondial.

Dire que c’est plus dynamique comme propos que ceux de Rory McIlroy, qui se retrouve dans la station de l’arroseur arrosé, est tout à fait juste.

« Je ne joue pas au golf pour populariser mon sport », a-t-il pour expliquer son absence à Rio lors d’une très belle occasion de se taire.

C’est d’autant plus le cas que son manufacturier et commanditaire a depuis annoncé qu’il se retirait de la fabrication d’équipement ce qui met en question dans l’industrie le contrat de Rory estimé à 200 millions de dollars.

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David Hearn a inscrit 70 au lendemain de son 73 pour la 37e position à +1. L’Ontarien était +4 après les premiers 18 trous jeudi.