Une année réussie pour Alena Sharp en LPGA

CHASKA, MINNESOTA - JUNE 21: Alena Sharp of Canada plays her tee shot on the par 5, third hole during the second round of the 2019 KPMG Women's PGA Championship at Hazeltine National Golf Club on June 21, 2019 in Chaska, Minnesota. (Photo by David Cannon/Getty Images)

Alena Sharp n’est jamais à la maison pour partager la dinde de l’Action de grâces avec les siens. Elle aime donc célébrer l’événement à la fin novembre, tout comme nos voisins du sud. Et cette année, il y en avait encore plus à célébrer au terme de la saison 2019 du circuit LPGA.

« Cette année fut probablement la meilleure que j’ai connue, » affirme Sharp en direct de l’Arizona, à une semaine de la fête de Thanksgiving américaine.

En effet, la golfeuse originaire de Hamilton, en Ontario, a connu l’une de ses plus solides saisons en au-delà de 10 ans de carrière sur le circuit de la LPGA. Bien qu’elle n’ait pas gagné autant d’argent qu’en 2016 (elle avait disputé l’Omnium des É.-U. cette année-là, tournoi comptant la plus riche bourse au golf féminin), elle a signé plus de résultats top 10 que lors de toute autre année de sa carrière et, globalement, elle ne s’est jamais sentie mieux à la fin de la saison.

« Je me suis retrouvé plus souvent en position d’attaque. J’ai eu plus de résultats top-10 en un an que jamais auparavant. Je peux vraiment regarder vers l’arrière et me dire que j’ai joué ardemment et avec équilibre, surtout lors des deux derniers mois, » ajoute Sharp.

Sharp dit que la clé de ses succès cette année est ce qu’elle a été capable d’accomplir sur les verts.

En 2018, Sharpe s’était classée au 150e rang du circuit pour la moyenne des coups roulés réussis. Cette année, elle a grimpé en flèche au 15e rang de ce même classement.

« Cela ne fait que démontrer pourquoi cette année fut ma meilleure en carrière, » déclare Sharp, qui continue à travailler avec son entraîneur basé à Vancouver, Brett Saunders.

Sharp explique que Saunders avait constaté que son élève n’utilisait pas correctement son œil gauche, bien que ce soit son œil dominant. Sharp a donc changé la façon dont elle regardait sa ligne de tir et, grâce au judicieux équipement de Saunders (« Il a des caméras pour tous les angles ») Sharp a amélioré de beaucoup son petit jeu.

« Je me suis lancée dans un programme d’entraînement comme je n’en ai jamais vraiment connu par le passé, » avoue Sharp,

« et je ressentais une plus grande confiance en mes moyens, tout particulièrement sur les verts. »

Le meilleur résultat de Sharp cette année fut une cinquième place au Dow Jones Invitational, une compétition par équipes qui l’a vue être jumelée à Brooke Henderson toute la semaine. Elle a récolté trois autres top-10 durant la saison.

Sharp lance que c’était formidable de constater la ferveur du soutien constant des admirateurs de Henderson, car les admirateurs canadiens qui l’encouragent aux tournois autour du monde suivent également Sharp de semaine en semaine.

C’est un fait presque accompli que le duo représentera également le Canada aux Jeux olympiques de 2020, compte tenu de leurs positions respectives au classement Rolex.

Tandis que Sharp est enthousiaste à l’idée de représenter à nouveau le rouge et blanc à Tokyo, elle a ses propres objectifs en mire, y compris celui de se retrouver le cercle de la gagnante pour une première fois en LPGA.

Pour ce faire, elle devra surpasser un groupe de plus en plus nombreux et performant de golfeuses du circuit de la LPGA, qui s’améliore chaque année.

« C’est bien plus difficile, » avoue Sharp à propos du niveau compétitif actuel par rapport à celui qui régnait à sa première année sur le circuit de la LPGA. « Les couperets tombent bien plus bas et il est difficile de gagner. Vous devez connaître quatre bonnes rondes et les rondes jouées à la normale ne vous aident pas.

« Cela démontre bien à quel point le niveau de compétition dans le golf féminin a augmenté. En tant que joueuse, j’ai amélioré mon jeu, mon entraînement et ma concentration en fonction de tous ces éléments. »

Sharp dit que la création d’une routine est la clé. Son succès sur le vert est dû à sa nouvelle routine et à l’entraînement additionnel qu’elle s’impose, mais toute son approche du golf repose sur le fait de travailler plus intelligemment, pas nécessairement plus fort.

« Ayez un plan pour chaque jour et une fois que vous avez terminé, vous partez. Vous ne restez pas là-bas pour viser la quantité (de travail) mais bien la qualité. En vieillissant, c’est surtout parce que je n’ai plus autant d’énergie que jadis, » d’avouer Sharp. « Planifier intelligemment les aspects à pratiquer, pour combien de temps, et à quelle fréquence est vraiment important. Cela m’arrive plus fréquemment ces dernières années, que lors de ma première année sur le circuit. »

Pour mettre un ruban sur le cadeau que fut 2019, Sharp a également été nommée comme directrice des joueuses sur le conseil d’administration du circuit de la LPGA. Elle explique que si elle a décidé de participer aux activités du conseil d’administration, c’est parce qu’elle désire laisser éventuellement le circuit dans un meilleur état qu’il n’était lorsqu’elle y a fait ses débuts.

Avec ce nouveau poste et ses excellents résultats, ce fut une grande année pour Alena Sharp, tant sur le parcours qu’à l’extérieur de ce dernier.

Elle profitera d’une pause bien méritée — avec un rapide voyage chez elle au pays à la mi-décembre — avant d’être de retour dans le sud pour tenter d’atteindre certains de ses grands objectifs de 2020. Mais avant de se replonger dans sa routine et de recommencer à trimer dur, elle peut s’accorder une pause pour se pencher fièrement sur l’année écoulée.

« Tout ce travail acharné a porté fruit, » de conclure Sharp.